Arvus Lighter : un volant pas marrant!

montage Arvus25Forge World offre depuis des années des compléments à la gamme « offcielle » de Games Workshop, et son catalogue a de quoi faire rêver le plus pondéré des amateurs de l’Univers cauchemardesque où il n’y a que la guerre : blindés alternatifs, volants en tous genres et accessoires divers.

Toutes ces maquettes ont pour point commun d’être réalisées en résine, un produit typique des artisans du maquettisme depuis de longues années qui permet d’excellents rendus de détail mais demande un peu d’attention pour l’assemblage des modèles qui devront être débarrassés de carottes de moulage parfois imposantes et assemblés avec une colle cyanoacrylate de type « superglue ».

Depuis une vingtaine d’années, j’ai assemblé des quantités de modèles de ce type et mesuré les progrès accomplis par les artisans, tant de l’injection que de la gravure.

1) L’assemblage général

Le petit Arvus a été mon premier « gros modèle » FW après quelques figurines de personnages individuels et je dois dire que j’ai été terriblement déçu par la qualité d’ensemble de la maquette. La gravure n’est pas en cause, elle est belle et très détaillée avec même des éléments de l’intérieur. Ce qui est en cause c’est une conception des pièces et un moulage à des années lumières de ce qu’on peut attendre de nos jours.

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En effet, les pièces principales de mon modèle étaient toutes déformées, ce qui peut-être gênant pour les ailes, mais devient catastrophique pour les deux morceaux du fuselage qui ne joignaient pas avec des déformations et des jours de 1 à 2mm entre les morceaux! C’est très visible ici sur le ventre de l’appareil après un longue séance d’ajustage particulièrement pénible. Au passage, il a fallu que je creuse moi-même la croix pour recevoir le socle de volant, offert par FW mais pas prévu dans le moulage.

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Les choses sont à peine meilleures à l’avant où il faut un limage sévère pour retrouver une jonction suffisamment discrète, et il vaut mieux laisser les choses en plan sur le toit pour ne pas faire disparaître tout le détail.

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C’est à l’arrière que la situation s’est révélée la plus catastrophique avec d’une part des bulles dans la matière un peu partout, des carottes de moulage aussi épaisses que mal placées qu’il a fallu attaquer à la scie à métaux, et surtout une déformation générale des pièces rendant l’assemblage impossible.

D’ordinaire avec la résine, les déformations peuvent être corrigées ou du moins atténuées en chauffant les pièces au-dessus d’un grille pain par exemple, ce qui les assouplit et permet de les forcer sans risque de casse. Le problème ici, c’est que les deux demi fuselages font facilement 1cm d’épaisseur, si bien que ce chauffage doit être très important pour ramollir la résine à coeur ce qui qui fait que les petits détails de surface risquent d’être définitivement endommagés par l’opération.

Du coup j’ai été obligé de « forcer » mes pièces en installant deux petits bouts de tasseau de bois à l’intérieur du fuselage pour obtenir un parallélisme acceptable. On oubli naturellement le détaillage de l’intérieur…

2) dissimuler les dégâts

montage Arvus17Comme les déformations, les bulles et autres jonctions désastreuses sont concentrées sur l’arrière, j’ai essayé de dissimuler les dégâts en changeant la trappe d’accès à l’arrière. A la base j’ai remplacé la pièce d’origine déformée par un capot de vieux Leman Russ 1ère édition inversée. Cela implique d’ajouter deux rectangles de carte plastique. Les deux vérins d’ouverture sont ceux d’une lame bulldozer de Chimère.

montage Arvus26 On peut ajouter beaucoup de détails issus de la gamme : feux de position, Aquila, phare etc, tout ce qu’on veut pour faire vivre le modèle. J’ai quand même laissé quelques espaces libres pour permettre des options de décoration.

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Dans le même ordre d’idée, je n’aimais pas beaucoup la dérive de l’appareil trop petite et trop écrasée. Mon Arvus doit aussi pouvoir voler à basse altitude en phase de décollage ou d’atterrissage. Par chance, j’avais sous la main une pièce non utilisée du Storm Raven, je l’ai donc juste collé sur le dessus de la dérive en inversant quand même la gouverne de profondeur.

3 : Une cabine digne de ce nom

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Le modèle d’origine prévoit pour le pilote un petit cockpit étroit qui m’a posé problème parce que d’une part il était complètement déformé et donc à refaire, et d’autre part parce que je trouvais qu’il cassait la silhouette de l’appareil. A partir de la j’ai eu envie de recréer une verrière intégrale beaucoup plus vaste, un peu à la manière de celle des bombardiers Allemands de la seconde guerre mondiale.

montage Arvus02La première chose à faire est de définir une forme générale en posant les pièces essentielles de la verrière. On peu presque tout imaginer comme forme, j’ai opté pour une grande pièce verticale à l’avant, deux autres pièces vienne immobiliser l’ensemble. Pour ce genre de montage, j’ai l’habitude d’utiliser le plastique de vieilles boites de cd. La matières est assez épaisse pour être rigide et se colle facilement.

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Les côtés sont fermés par des pièces dont la dimension et les angles sont relevés au compas directement sur la maquette. Comme le collage laisse forcément des traces, tous les joints sont recouverts par des lamelles de carte plastique de 0,5mm. J’ai choisi une cp de couleur jaune parce que la partie intérieure est naturellement impossible à peindre.

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La pièce une fois complétée, les joints sont bouchés à la superglue et soigneusement poncés pour faire disparaître toute trace de collage. Une longueur de tube plastique est collée dans la partie supérieure pour assurer l’installation sur l’appareil.

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Pendant que j’i étais, j’ai en effet essayé de rendre la verrière, sinon mobile du moins amovible, en collant sur la partie supérieure une longueur de tube plastique qui vient s’insérer dans une rainure creusée directement dans la résine du toit .

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Cette rainure doit être légèrement biseautée vers l’arrière pour permettre le pivotement de l’ensemble. Le tout est recouvert par une pièce de carte plastique qui vient coiffer l’ensemble. Des rivets viennent habiller les montants pour donner un peu de relief à l’ensemble. Notez au passage les petites pièces de carte plastique collées sur le toit pour tenter de dissimuler le joint de collage des deux parties du fuselage. L’inversion du sens de la dérive a aussi obligé à boucher l’ancienne gravure par des piges de plastique étiré..

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La conversion est terminée à ce stade, reste la peinture…

 

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