Je ne sais pas si c’est une déformation de modéliste, mais j’ai souvent beaucoup de mal à me satisfaire des modèles proposés par Games Workshop. quoi qu’il arrive, il y a toujours un détail ou une incohérence qui me gêne. Cela a été le cas de ce Storm Raven qui m’a posé deux ou trois problèmes que j’ai mis pas mal de temps à régler : l’emplacement des ailes qui déséquilibre l’appareil à mes yeux, la grosse tourelle supérieure que j’ai trouvé dès le départ incohérente et enfin le transport du Dreadnought qui fait quand même la personnalité de l’appareil.
1 : Essais et prototypes
Quand je bricole une maquette, il y a une étape que j’aime beaucoup, c’est le moment où je tente tout un tas de variantes possibles à partir des pièces d’origine de la maquette. Cela remplace pour moi le fait de dessiner des plans, des gabarits grossièrement découpés en carton venant figurer les ajouts le cas échéant. Les problèmes que me posait le Storm Raven ressortent bien sur cette photo : je trouve décidément les ailes trop en arrière et la queue désespérément grêle!
La première solution retenue a donc été d’avancer les ailes vers l’avant en faisant glisser les pièces le long du fuselage. L’épaulement prévu facilite ce déplacement, il faudra par contre couper les espèces de grilles qui sont moulées sur les ailes pour assurer leur collage.
Cela oblige naturellement à trouver un nouveau système de collage pour que l’ensemble soit assez solide pour supporter le poids considérable des ailes du modèle. A l’usage, un simple rectangle de carte plastique de 1mm d’épaisseur collé entre le fuselage et l’emplanture des ailes a suffi à bien rigidifier les pièces
Le deuxième choix qui apparaît ici, c’est la suppression de la tourelle supérieure et de la grosse prise d’air du fuselage placée juste derrière qui casse complètement la silhouette à mes yeux.
2 : Modifier l’armement
Supprimer la tourelle oblige à déplacer l’armement de cette dernière. Après plusieurs essais, j’ai finalement choisi de placer ces armes de chaque côté du nez en profitant de l’espace utilisé pour les phares d’atterrissage qui est tout juste suffisant pour recevoir les différentes armes.
On commence logiquement par cloisonner le vide avec des chutes de carte plastique de 1mm collées par l’intérieur et directement ajustées en place. il est naturellement beaucoup plus facile de réaliser le boulot avant le collage des pièces du fuselage, surtout si on souhaite un travail assez propre pour conserver le détail de l’intérieur. Pour ma part, comme souvent, l’idée m’est venue après et le montage a nécessité pas mal d’acrobaties!
Si on souhaite obtenir une modularité de l’armement, il faut percer ensuite un trou complété d’une longueur de tube plastique et destiné à recevoir les tenons des armes. Les capots prévus sur la tourelle sont ensuite collés contre le fuselage après avoir été copieusement affinés à la lime pour laisser le plus d’espace possible. Il s’ajustent d’ailleurs étonnamment bien à leur nouvel emplacement. Une chance!
Les armes sont recoupées pour supprimer les parties arrière désormais invisibles et ensuite ajustée en fonction du dépassement que l’on souhaite avoir. Chaque pièce est ensuite collées sur une longueur de cure-dents qui viendra s’insérer dans le tube plastique. J’ai quand même dû faire quelques ajustages pour que tout tombe bien en place
3 : Le détail du toit
Avec le déplacement des ailes, deux ou trois détails se sont imposés progressivement pour combler des vides ou enrichir l’aspect général.
Une des idées directrices à ce stade a été de considérer que les Storm Raven des Sons of Vulcain sont stockés sous les plafonds des hangars de leurs barges de bataille, le plancher servant lui à recevoir les véhicules terrestres. Cela m’a conduit à placer trois gros crocs de fixation à ouverture magnétique sur le toit de l’appareil. Ces crochets sont simplement réalisés en récupérant des pieds de boitkitu que j’avais dans la boite à rabio. Un est placé à l’avant et deux de chaque côté de la dérive à l’arrière. cela doit être suffisant.
Dans le même ordre d’idée, on peut considérer du coup que l’embarquement ou le débarquement se font par le toit, ce qui a permis de meubler l’espace vide laissé par la tourelle avec une écoutille récupérée sur l’intérieur d’un Rhino. Elle est un peu petite hélas, mais c’est assez facile à corriger avec deux chutes de carte plastique dont le joint de collage est soigneusement mastiqué.
4 : une aile volante
La question de la queue m’a occupé pas mal de temps, parce que sa jonction avec le fuselage était loin d’être évidente et que je voulais absolument dégager de la place à l’arrière pour loger le Dread. C’est le genre de problème qui peut faire qu’un modèle reste un an ou deux sur une étagère! Finalement j’ai opté pour l’option d’une aile volante en supprimant définitivement la dérive que j’avais par aillerus décidé de pirater pour en équiper l’Arvus Lighter!
La pièce d’origine a donc été recoupée dans sa partie supérieure pour ajuster la longueur de l’ensemble. Un petit ajustage s’impose aussi à l’arrière pour correspondre au profil du fuselage, mais rien de bien important au final. Un morceau de carte plastique vient coiffer le dessus et boucher le trou laissé par la découpe.
Ce n’est pas forcément facile à photographier, mais comme il restait un espace à l’avant de la dérive, je l’ai comblé par une petite grille faite avec des rectangles de carte plastique empilés les uns sur les autres et ajustés ensuite en place.
A ce stade, le modèle peut-être considéré comme terminé, même si on peut toujours ajouter un détail ici ou là, mais je dois dire que j’aime assez son allure de chauve souris méchante…
C’est naturellement une tout autre logique si on décide effectivement de charger un Dreadnought à bord!