Robots et automates

La technologie de l’Impérium est fondamentalement  définie par un mélange inextricable de futurisme et d’archaïsme qui fait beaucoup pour lui donner une esthétique particulière, reconnaissable entre toutes. A cette caractéristique vient s’ajouter le recours systématique à une quasi humanité asservie de serviteurs, d’assistants, de servo-crânes et toute une constellation de machines en partie consciente. Si on réfléchit un peu aux conséquences sur le paysage quotidien du quarantième millénaire, on peut imaginer une foule d’applications militaires, certes, mais aussi économiques ou industrielles.

Comme souvent dans mes rêveries concernant mon petit coin de la galaxie cauchemardesque, le point de départ des automates est venu du croisement assez improbable des chenilles sans emploi de mes vieilles motos orks et d’un support d’arme automatisée qu’est né le Porion. Je ne prétends d’ailleurs pas être le premier à avoir eu cette idée qui est finalement assez évidente : ce petit train de chenilles est trop réduit pour constituer un blindé crédible (sauf quelques engins grots parfois très amusant croisés ici et là sur le web), il est par contre idéal pour réfléchir à un serviteur mécanique ou à une machine intelligente.

En pratique, cela donne un châssis standardisé que l’on peut trouver partout dans l’Impérium et qui est adaptable à une vaste gamme d’emploi. Sur TethVI, les Porions se rencontrent dans les cités comme engins de travaux publics par exemple, mais ils se trouvent surtout en très grands nombre dans les fonderies et les raffineries du consortium du Nevo qui exploite d’immenses ressources minières qui sont la principale richesse économique de TethVI. Ces petits engins animés par des humains asservis à la mécanique sont assez résistants pour affronter la chaleur régnant autour des fours ou creuser des fronts de taille dans des secteurs trop instables pour qu’on y risque des équipes humaines.

Si le Porion civil d’origine n’a pas encore sa figurine définitive, sa base a par contre donné naissance à deux familles d’engins militaires : les Aspics et les Janissaires.

Les ASPIC

On sait peu de chose de l’origine des Aspics (et les quelques informations qui ont pu filtrer ici ou là sont souvent sujettes à caution comme en témoigne le dossier réuni par le scribe Aegis Tempa avant son arrestation), mais leur aspect général est par contre bien identifié, tout comme le sont leur principales missions. A l’heure actuelle en effet, il a été possible de repérer au moins trois configurations clairement identifiées par des documents.

Le premier, le modèle « spectre », est visiblement destiné aux missions d’exploration ou de collecte d’information. Il n’emporte pas d’armement mais une tête blindée qui renferme plusieurs senseurs dont le plus important est « l’oeil vert », une caméra multi spectre à haute définition qui permet de prendre des clichés dans pratiquement toutes les conditions de lumière et de nébulosité.

Dans sa configuration classique, l’ASPIC « Spectre » n’a pas besoin d’armement, son blindage lui permettant de résister à la plupart des agressions liées à l’environnement ou à la faune. Il est toutefois le plus souvent équipé de systèmes de protection passifs, en particulier un brouilleur optique très puissant qui fonction sur le principe de l’émission de flashes capable de tromper les senseurs classiques et les rétines les mieux exercées.

Le modèle « Furie » est également un modèle courant, spécialisé lui dans l’intervention directe. S’il peut parfaitement emporter des modules de défense ou d’investigation, sa fonction principale est de déposer ou de collecter des sondes, des stations d’analyse ou des charges de démolition, civiles ou militaires. Comme son frère aîné, il est généralement équipé de brouilleurs passifs, mais surtout d’un système de communication simplifié centré sur la géo localisation de son objectif.

Parmi les emploi classiques de l’ASPIC « Furie », la mise en place de charges nucléaires ou bactériologiques est visiblement fréquente mais comme on peut s’y attendre en pareil cas, les archives restent d’une discrétion exemplaire (exemplaire mais éloquente!) sur les missions de ce type. Certains auteurs pensent toutefois que c’est cette version qui a été la première employée par les militaires de manière courante.

Les Aspic ordinaires n’étant pas armés, il est parfois nécessaire de leur adjoindre un certain nombre d’engin capables d’assurer leur protection et la réussite de leur mission. C’est la mission du modèle « crotale » qui paraît à première vue très proche du modèle « spectre ». Il n’en diffère en effet extérieurement que par le remplacement du module d’investigation par une arme adaptée à sa mission spécifique. En fait les différences sont plus profondes entre les deux modèle, le « crotale » disposant d’un système de communication spécifique et d’un servo-crâne aux fonctions moins spécialisées que ses congénères.

Les Aspics agissent donc ordinairement par trois ou quatre, chacun s’appuyant mutuellement pour la réussite de la mission.

Les Janissaires

Les janissaires pourraient passer pour une variante spécialisée des ASPIC, ils sont en fait une version armée des Porions, qui a été développée spécifiquement sur Teth VI pour assurer la protection de certains sites miniers face aux menaces liées à la faune ou au déprédation commises par les brigands et les pillards qui sévissent dans le Nevo de manière endémique.

Leur originalité vient surtout de l’emploi inhabituel qu’en on fait les officiers du 2ème Sélénia.

Hélas les Janissaires n’existent encore qu’à l’état de prototypes incomplets.

A suivre donc…