Je ne dis pas que le Bomba de GW n’est pas beau, bien au contraire, il a un petit air de Mig15 tout à fait sympathique et la maquette est à la fois bien conçue et relativement bon marché, mais je n’ai pas pu m’empêcher de le charcuter.
Il faut dire que j’avais depuis longtemps un projet de Bomba façon biplans de la première guerre mondiale dont j’avais commencé quelques ébauches en carton, histoire d’en définir la silhouette. La sortie du kit m’a coupé l’herbe sous le pied et j’ai donc décidé, pour des raisons évidentes de simplification, de me baser sur la maquette tout en gardant un certain nombre d’impératifs : je voulais un chasseur à hélice et je voulais un train d’atterrissage un peu plus sérieux que le patin proposé. Simplement comme la silhouette ne se prête pas bien à une version « Baron Rouge », j’ai basculé de la première vers la seconde guerre mondiale.
1 : la silhouette générale
Si on laisse de côté les détails, modifier la silhouette pour obtenir un chasseur à hélice ne pose pas de problèmes insurmontables, il suffit essentiellement de travailler sur le fuselage.
Les deux pièces principales sont donc retaillées pour éliminer le gros réacteur arrière. La découpe est un peu délicate dans la mesure où le plastique est comme toujours chez GW très épais, mais en procédant avec patience, tout va bien. Il est évident que l’opération laisse un grand vide ouvert à l’arrière. J’ai pour ma part choisi de le meubler d’une tourelle, mais une fausse structure voire un simple cache en carte plastique peut aisément convenir.
Les ailes et l’empennage sont ceux de la maquette sans modification notable. J’avais au départ choisi les ailes larges, mais à l’usage je me suis rabattu sur les plus étroite, mieux dans l’esprit des chasseurs de la seconde guerre mondiale.
Pendant que j’y étais j’ai aussi ouvert un espace pour le train d’atterrissage. Que ce soit pour la Garde ou les Orks, je reste incapable de concevoir un engin sur ski ou sur patin!
2 : l’hélice et le moteur
L’hélice qui est le coeur de la modification de l’avant est faite à partir d’un missile de Stompa (mais n’importe quel cône convient) complété par des pales d’hélice de kopta. On peut imaginer toutes les variantes : deux, trois, quatre, voire cinq pales, tout a existé!
Cette hélice est insérée sur la pièce qui fait l’extrémité du cône du réacteur, comme cela on ne perd rien. c’est un tube coton tige qui fait l’axe et lui permet théoriquement de tourner.
Le tout s’adapte sans aucun souci sur le nez existant, il suffit de couper quelques dents pour que tout se mette en place.
J’avais prévu de m’en tenir là, mais je me suis un peu laissé entraîner en voyant la pièce de capot avec les ouïes que j’avais prévu de ne pas utiliser au départ. cela m’a permis de recréer un bel échappement de moteur en ligne en supprimant l’espèce de grille ovale moulée sur les côtés pour la remplacer par des éléments découpés sur cette fameuse pièce.
Le boulot est un peu plus compliqué parce qu’il faut recréer la continuité du fuselage. Pour ce genre d’intervention, le mieux est encore de coller une pièce de carte plastique un peu épaisse dans l’ouverture avec une bonne dose de superglue. Quand tout est bien sec et surtout dur, on retrouve le profil avec un bon ponçage. Les ouïes découpées dans la pièce d’origine sont simplement collées de chaque côté du capot moteur.
Le dessus du capot est comblé avec ce que l’on a sous la main et un peu de carte plastique là où vraiment il reste des vides. Deux bossages permettront de loger les super flings. L’espace laissé vide sur le dessus sera simplement comblé par une petite grille de ventilation réalisée en empilant des lamelles de carte plastique. On la voit assez bien sur une des photos plus bas!
3 : Le train d’atterrissage
Je reconnais bien volontiers que c’est un fantasme personnel, mais je maintiens qu’un avion, même ork, doit avoir un train digne de ce nom! A partir de là bien des variantes sont possibles, mais compte tenu de la finesse es ailes, il était naturellement plus simple de le placer dans le ventre un peu rondouillard de la bête!
Les jambes ont été trouvées assez facilement parce qu’il me restait un tas de morceaux de Koptas de mes conversions de ces derniers en motos. Deux supports de rotor agrémentés d’une roue Games standard permettent d’obtenir un mécanisme assez convaincant qu’il reste juste à placer dans l’espace découpé dans le fuselage.
La structure ad hoc est faite en carte plastique, les deux morceaux découpés du fuselage faisant office de trappes de fermeture. J’avoue ne plus me souvenir quelle était l’origine des deux contrefiches venues renforcer l’ensemble. Je sais juste qu’elles traînaient dans ma boite à rabio! La pièce terminée, il ne reste plus qu’à la coller en place et à ajouter quelques flexibles pour l’hydraulique qui va bien!
4 : Le poste de pilotage
Quand on pense référence historique pour une conversion, il faut se pencher un peu sur ses sources. Dans l’exemple d’un chasseur de la seconde guerre mondiale comme ici, on observe que le poste de pilotage est en général repoussé assez en arrière du fuselage. rien de mystérieux là-dedans, juste la nécessité que le pilote puisse voir ce qui se passe en dessous de lui sans que les ailes le gênent trop! Plus tard avec les premiers jets qui n’ont plus le gros moteur à l’avant on pourra avancer le cockpit, mais comme mon zinc possède justement ce gros moteur, je n’avais pas le choix!
Par contre j’ai décidé de pousser un peu l’aspect seconde guerre mondiale tant que j’y étais en ajoutant une arête pour rehausser le fuselage. Ce genre de truc n’est pas vraiment sorcier à réaliser : une carte plastique de 0,5mm d’épaisseur est taillée grossièrement à l’encombrement puis pliée et scotchée sur un manche de pinceau avant d’être délicatement chauffée à la chaleur d’un grille pain.
Cela surprend toujours, mais je trouve cet instrument idéal pour chauffer du plastique ou de la résine. Les risques de brûlures sont bien moindre qu’avec l’eau bouillante toujours dangereuse et on a une source de chaleur facilement contrôlable et sans risque d’incendie!
Une fois la pièce bien cintrée, il n’y a qu’à l’ajuster pour qu’elle se mette en place!
5 : La tourelle arrière
Un des problèmes de la conversionite aigüe, c’est que l’on se trouve parfois face à des contradictions difficiles à résoudre, cela a été le cas avec la tourelle arrière que ma réorganisation du fuselage rendait impossible à placer sur le dos de l’engin. Par chance, j’ai repensé à la silhouette du Avenger, le torpilleur américain de la seconde guerre mondiale : pourquoi ne pas profiter du grand trou laissé par la suppression du réacteur pour y loger cet accessoire?
Le plus curieux, c’est qu’une fois l’idée en tête, tout est devenu facile, à croire que les concepteurs de GW ont pensé au truc avant moi : les diamètres sont remarquablement compatibles!
On part des pièces d’origine, le seul problème étant qu’il faut basculer le tout d’un quart de tour pour avoir un axe de pivotement vertical. Pour l’essentiel cela demande de limer le détail de l’intérieur et de réduire drastiquement l’épaisseur du grot. Un axe est percé dans la tourelle pour assurer un pivotement, mais honnêtement, un bon collage suffit.
J’ai utilisé un trombone pour faire l’axe et vérifier que tout tombait bien en place sans souci. J’ai ajouté une petite bande de carte plastique pour permettre le collage des gros flingues.
La coupole transparente se met en place comme sur la pièce d’origine sans aucun souci. Cela clôt la conversion, finalement pas si compliquée si on prend suffisamment de temps pour y réfléchir. Le seul vrai problème finalement reste l’envie d’en acheter d’autres pour s’offrir un tas de conversion du même genre…