L’ordre des sœurs du Suaire descend directement des fondations qui marquèrent l’émergence des ordres dits mineurs, à la fin du 38ème millénaire. Il paraît difficile d’établir une filiation directe avec l’un des Ordres Majeurs même si certaines des archives les plus sacrées conservées par les sœurs sur Occam, peuvent faire référence à Ste Arabella elle-même. Les Sœurs du Suaire revendiquent hautement cet héritage sans qu’il soit possible de savoir s’il s’agit pour elles d’une filiation historique ou simplement spirituelle. Les archives de l’Inquisition ne permettent ici ni confirmation ni infirmation.
Il est possible de tracer plus précisément l’histoire de l’ordre à partir de la seconde moitié du 39ème millénaire en partant de la construction du sanctuaire de Valade III en A 38 771. L’établissement, plusieurs fois reconstruit et déplacé, est considéré comme le cœur spirituel de l’ordre, et tenu pour avoir été fondé par Ste Alia à l’issu de la croisade de Viridias. Les chambres non militantes de l’ordre sont, pour la plupart, basées sur ce monde, en particulier le Jardin Lazaret de Sainte Riyad et la Crèche Subsidiaire.
La plupart des commanderies et des missions issues de l’ordre, s’étirent de Valade et d’Occam jusque que dans le secteur de Céracuse (Aleph, Teth et Yiod), suivant le trajet historique de la croisade Viridias sur la frange boréale de l’Œil de la Terreur.
L’Ordo Officialis de l’ordre porte inscription de 12 Commanderies Provinciales et d’une soixantaine de missions d’importance variable dont beaucoup sont dites «posthumes » et réputées détruites lors les divers affrontements qui ont marqué ce secteur au cours des derniers millénaires. L’effectif militaire des chambres militantes est impossible à établir avec exactitude du fait de l’extrême dispersion des unités et de leur implication dans plusieurs investigations de l’Inquisition.
Sur ce point, l’analyse de l’engagement global de l’ordre est délicate à faire à cause de l’apparente décentralisation des processus de décision. Si l’autorité centrale paraît absolue, les sœurs supérieures qui dirigent les commanderies, voire les missions, sont plutôt les dépositaires d’objectifs spirituels et politiques de l’ordre que de simples exécutantes. Elles disposent visiblement d’une marge d’autonomie considérable qui est visible jusque dans les variantes d’organisation et d’héraldique qui différencient un établissement de l’autre. Le consistoire central des sœurs se réunit assez rarement, en moyenne une fois par siècle, souvent pour l’élection d’une nouvelle Révérende Mère Supérieure (on parle dans ce cas de Consistoire-conclave), ou plus régulièrement dans des périodes de crises majeures. C’est lors de ces consistoires que sont déterminées et scellées les orientations de l’ordre que les révérendes mères en charge des différents établissements mettront en œuvre. Les Supérieures d’Alicia paraissent conserver toutefois une excellente connaissance des agissements de leurs cadettes sans qu’il soit possible de savoir exactement par le biais de quelle organisation elles l’obtiennent.
Usuellement, les titres portés par les sœurs éclairent sur leur position. Sur Alicia, la rectrice principale est appelée Révérende Mère Originelle ou Augusta, les supérieures des commanderies portent le titre de Puînées ou de Provinciales, celles des missions de Cadettes ou d’Adéquates. Les titulatures sont toujours complexes, difficiles à interpréter, et probablement liées à la formation et à la carrière des sœurs qui les portent. On relèvera que les supérieures de la chambre militante sont très fréquemment issues des autres chambres de l’ordre, tout particulièrement des chambres hospitalis ou dialogae.
Il est un point curieux qui n’a jamais fait l’objet d’aucune investigation, c’est la coutume qu’on les sœurs de toujours nommer des supérieures pour les commanderies ou les missions dites posthumes. L’hypothèse est que ces sœurs sont en charge des croisades ou autres interventions extérieures pour lesquelles l’ordre est souvent sollicité, mais cela mériterait une confirmation.
Aucune suspicion sérieuse n’a jusqu’à présent entaché l’histoire de l’ordre qui a reçu à plusieurs reprises des mentions d’honneur de la part des autorités. Il est aujourd’hui dirigé par la Révérende Mère Originelle Rihab d’Occam, qui fut hospitalière provinciale du lazaret de Yiod V puis originelle de celui Ste Riyad sur Alicia II. Sœur Rihab siège depuis 63 ans sur et semble unanimement respectée, tant par ses sœurs qui voient en elle une sainte vivante, que par les autorités impériales de la région, même si son autorité se traduit par une sévérité qui est parfois mal comprise par les populations sur lesquelles elle s’exerce avec constance et rigueur (voir le rapport annexe THD 564/67 ordo).
Le Suaire qui occupe le centre de l’héraldique des sœurs serait le drap miraculeux retrouvé par Ste Alia et tenu pour être drap qui enveloppa le corps de Ste Arabella avant son assomption. Les investigations ordonnées par l’Ecclésiarchie sur ce sujet en A 39 453, A39 876 et A 40 021 n’ont apporté aucune information précise.
Les sœurs n’acceptent de répondre à aucune question sur cette revendication mais l’affirment jusque dans leur tenue de combat : une armure aux tons ivoire ou gris complétée d’un manteau violine. Il semble qu’à l’origine les sœurs Célestes ou Séraphines aient porté ce manteau couvert de traces de sang en référence au martyr de Ste Alia et que les Sœurs aient eu pour coutume de tracer ces marques avec leur propre sang lors de leur initiation. Cette pratique avait éveillé la méfiance de l’Inquisition mais paraît, quoi qu’il en soit, tombée en désuétude de nos jours.
Enquête sur les Sœurs du Suaire
Tome III la question des filiations
BG 998/02
Je dois dire que j’ai toujours eu un énorme faible pour les Soeurs de Batailles depuis que je les ai découvertes à l’occasion d’un fameux rapport de bataille impliquant des Nécrons nouvellement nés. Contrairement à certains Grands Anciens du jeu qui préfèrent leur version originale, moins ouvertement combattante, je trouve que l’évolution de ces demoiselles (en fait aujourd’hui on devrait dire mesdames) en une véritable force agissante à l’intérieur de l’Imperium, leur donne un vrai caractère. La sortie du codex « chasseurs de sorcières » qui liait dans le jeu, Inquisition et chambres militantes a été pour moi un des meilleurs moments des précédentes éditions du jeu, c’est lui qui m’a définitivement convaincu de me lancer dans la constitution d’une armée complète. Après tout la présence féminine n’est pas pléthorique dans l’univers cauchemardesque qui ne connaît que la guerre, il ne faut pas laisser passer ce qu’on trouve!
Les éditions passent, l’esprit évolue… Le petit « codex White Dwarf » destiné à mettre l’armée à jour a le mérite d’avoir réactualisé les Soeurs au crépuscule de la V5, il n’a, hélas, pas gardé grand chose de l’ambiance totalement gothique de la liste précédente : oubliés les Inquisiteurs et leur suite, disparus les Dévots du mythique WD121, déçus les espoirs d’une belle boite de Soeurs en plastique sur le modèle des récents cultes Cérastes féminin des Eldars Noirs…
Cela étant, si les regrets demeurent devant une liste vraiment limitée, mon inquiétude s’est un peu dissipée : nos soeurs sont sorties de leur étagère lors du tournoi « soulèvement sur Volga » à Lille en Juin et elles ont démontré qu’elles pouvaient être à la fois performantes et amusantes à jouer. Nous gardons donc la foi!
Je la garde d’autant plus, cette foi, que le destin de ma planète Teth VI est profondément liée à l’existence des Soeurs du Suaire qui en ont la responsabilité officielle et qu’elles gardent jalousement à l’abri des curieux de toutes natures. C’est autour de cette mission que l’Ordre d’origine s’est apparemment scindé en deux branches jumelles dont il est difficile aujourd’hui de définir tant les relations que les missions réelles…
Le projet esthétique
J’ai le plus grand mal à reprendre des schémas ou des armées « officielles », et comme l’historique des principaux ordres est assez squelettique, je n’ai pas eu la moindre hésitation à créer ma propre ambiance avec les Soeurs du Suaire.
Sur l’ensemble des mondes où leur présence est avérée, les Soeurs portent une armure grise dite « du Suaire de Brume » ainsi que des manteaux et des tabards violine. C’est sous cette livrée qu’on les rencontre dans leurs établissement de la bordure boréale de l’Oeil de la Terreur où elle montent une garde vigilante et traquent toutes les manifestations du Chaos :
Les Combattantes de la Mission de Teth VI se distinguent de leurs soeurs de l’extérieur par la couleur ivoire de leur armure dite alors « du Suaire de Charité ». Si on peut penser que ce changement est lié au caractère désertique de la planète, il faudrait être naïf pour croire que la raison d’un changement héraldique aussi essentiel puisse être à ce point triviale!
Comme mon univers modéliste se concentre sur TethVI, mon armée est assez logiquement composée majoritairement de Soeurs du Suaire de Charité, leur cousines ayant été imaginées et peintes plus tard comme une force d’appoint.
La liste au 31/03/2012
L’armée actuelle possède un format suffisant pour de petites parties d’Apocalypse, mais elle est à vrai dire un peu déséquilibrée par l’arrivée des nouvelles règles qui l’ont privée de sa composante inquisitoriale. D’autre part, l’évolution du système des points de foi et des définitions d’unités pousse à abandonner des options devenues peu rentables (les Imagifer par exemple) ou certaines configurations d’armement. D’autres unités, et en particulier le Conclave de l’Inquisition ou l’escouade de commandement sororitas sont à reconstituer soit à partir de figurines existantes, soit avec des ajouts
Les QG
La direction spirituelle et tactique est assurée par deux chanoinesses qui, si elles ne comptent pas parmi les combattants les plus puissants de l’Impérium, sont le symbole même de l’ordre. La première est la Révérende mère Hayat, provinciale du suaire de charité qui préside aux destinées de la mission de TethVI et gouverne de droit et de fait la planète. La figurine représente une soeur Hayat encore assez jeune au bébut de son ministère sur Teth, mais la Révérende mère est toujours aujourd’hui, malgré un âge avancé, la maîtresse absolue de la planète et une combattante redoutable.
La seconde est la Révérende mère Rana, ordinaire de la dextre prime, plus jeune que Soeur Hayat, mais combattante confirmée elle aussi, qui est en charge des Soeurs du suaire de brume récemment détachées sur Teth pour renforcer les effectifs de l’ordre dans ces temps de grand péril.
La cas de Soeur Hania est particulier puisqu’il s’agit d’une chanoinesse Séraphine : l’option n’est plus canonique mais tant pis, elle rappelle pour moi la fondatrice mythique de la mission de Teth, la très révérée Sainte Pandora!
Chaque chanoinesse est accompagnée au combat par une escouade de garde rapprochée : à l’heure actuelle trois Célestes armées pour le corps à corps et une soeur hospitalière, mais l’organisation de cette unité n’est pas encore fixée : une soeur dialogus doit rejoindre ses rangs et il est vraisemblables que les célestes échangeront bientôt leur épée tronçonneuse pour une arme plus lourde.
Dans la version initiale du codex, la puissance d’assaut de l’armée reposait largement sur un conclave conduit par une Inquisitrice. Aujourd’hui le nouveau conclave est assemblé à partir de restes d’unités disparues en tant que telles, comme les arco-flagellants et les cultistes. Trois croisés sont venus le renforcer tardivement ainsi qu’un sosie d’Uriah Jacobus mais son avenir reste confus dans la mesure où la nouvelle version des règles limite de beaucoup l’efficacité de cette unité sur le terrain!
L’élite
L’ordre compte davantage sur ses filles que sur une élite pléthorique… Il n’existe pas encore d’unité de Célestes à proprement parler, même si les soeurs du Suaire de Brume peuvent à l’occasion tenir ce rôle.
Pour une raison difficile à déterminer mais qui paraît tenir aux traditions les plus secrètes de l’Ordre, les Soeurs Repentia sont également peu nombreuses dans le Suaire où elle portent le nom mystérieux de « Veuves Promises ». Elles n’en constituent pas moins une unité combattante complète sous la férule de leur directrice.
C’est la révérende mère Soraya, qui est en charge des Veuves Promises sur Teth. En dépit de sa relative jeunesse, elle occupe, juste après La Révérende mère Hayat, le deuxième rang dans la hiérarchie de la Mission de TethVI.
les troupes
Sur Teth comme ailleurs, la véritable puissance de l’Ordre repose d’abord sur la solidité de ses escouades de Soeurs. A l’heure actuelle, il y a sur Teth quatre escouades complètes de Soeurs du Suaire de charité, avec une supérieure, leurs armes d’assaut, leurs armes lourdes et une imagifer, même si cette dernière n’est pas toujours déployée au combat.
Une petite escouade de Soeurs du Suaire de Brume est venue assez tardivement renforcer ce déploiement. Limitée à dix Soeurs, elle est toutefois aussi dotée d’un arsenal complet d’armes lourdes et d’armes d’assaut.
Une des caractéristiques de l’Ordre est de s’appuyer sur une force blindée assez importante. Cette mécanisation, justifiée par la nature du terrain à couvrir, présente la particularité d’être composée de Rhinos MarkI radicalement modernisés par les serviteurs de l’ordre sur TethVI ou ailleurs. Ces travaux sont suffisamment importants pour qu’une enquête ait été diligentée par les prêtres de Mars sans que l’on ne sache pour l’instant rien de ses conclusions.
Une Chimère inquisitoriale devait initialement être ajoutée à l’effectif. La modification des règles d’engagement la maintient pour l’heure dans les limbes…
l’attaque rapide
Longtemps incomplet, ce volet de l’armée a été finalement achevé par le recrutement des escouades dominion qui manquaient encore.
La force principale repose sur la mobilité d’une escouade de dix Séraphines qu’une Soeur supérieure supplémentaire permet au besoin de scinder en deux détachements de cinq.
Deux escouades Dominons de taille réduite permettent de délivrer rapidement une puissance de feu redoutable sur le champ de bataille. Elles comptent théoriquement à six Soeurs, mais peuvent être renforcées par prélèvement sur une autre escouade.
C’est la Soeur Fadia de la Flamme Sacrée qui commande les Dominions, elle emploie au combat une arme combinée qui rappelle sa dévotion aux tâches de purification!
Ces escouades sont renforcées par deux Immolators à l’armement modulaire, l’un peint aux couleurs du Suaire de Charité, l’autre à celles du Suaire de Brume. Construits sur la même architecture, ils diffèrent par des détails d’assemblage et peuvent en cas de besoin être déployés comme de simples Rhinos.
le soutien
Là aussi les choix offerts ne sont pas pléthoriques, l’Ordre s’en tient donc aux unités canoniques et éprouvées, même s’il conserve avec nostalgie le souvenir d’un passé plus riche…
Tout à fait classiquement, le soutien nécessaire aux opérations est d’abord fourni par des escouades de Soeurs Rétributor qui servent les armes lourdes. Il existe à l’heure actuelle de quoi rassembler une escouade de chaque arme, mais il est rare que les trois soient déployées ensemble.
Le joyau des soeurs sur TethVI est toutefois constitué par un antique Exorcist dont l’orgue est réputé avoir été forgé par un facteur de Terra aux origines même de l’ordre. S’il est naturellement difficile de confirmer cette origine glorieuse, il n’en constitue pas moins une relique sans prix dont l’harmonie exalte le courage des combattantes autant que ses missiles sèment la mort chez les Impies et les Apostats.
Plus sombres mais non moins vénérables, deux machines de pénitence sont là pour rappeler à chacun le poids des fautes et le prix de la rédemption… Le plan d’origine prévoyait d’en bâtir un escadron de trois, mais là aussi, ces engins souffrent à mes yeux de l’effacement de l’aspect inquisitorial de l’armée…
A suivre!