Frère Hiaki prit le risque de quitter son abri malgré les tirs qui arrachaient aux murs des éclats presque aussi dangereux que les balles. Son escouade était bloquée depuis plusieurs heures par un rideau de feu et ses propres armes ne pouvaient pas causer grand mal aux rebelles retranchés dans les ruines de la chapelle.
Le retard accumulé dans l’opération par ces nids de résistance fortifiés pouvait se révéler fatal à l’ensemble de l’opération et le sergent était pris entre la volonté d’avancer et les ordres formels du capitaine Saïto qui exigeaient qu’il économise au maximum ses moyens.
Un assaut frontal se révélerait aléatoire et nécessairement trop coûteux pour les moyens limités déployés par le Chapitre sur Céracuse. En dépit de son désir de combattre, Hiaki savait qu’il était là, avant tout, pour fixer l’adversaire et le volume de feu qu’il subissait depuis une heure montrait que, de ce point de vue, il avait parfaitement exécuté sa mission.
Le com lui transmit enfin le code convenu. Quelques gestes précis de la main droite suffirent à indiquer à son unité le nouveau schéma d’engagement. Immédiatement les marines commencèrent à se redéployer par paires pour amorcer un enveloppement par le flanc gauche, le moins fortifié du dispositif ennemi. Hiaki eut un sourire que son masque rendait invisible : que ses hommes étaient donc maladroits! A trois reprises des silhouettes en armures de céramite émeraude parurent au-dessus des décombres, frère Ozzu fut même jeté à terre par le souffle d’un tir trop bien ajusté. Le sourire du sergent s’effaça aussitôt, il retint son souffle jusqu’à ce que le com lui indique que son compagnon de combat était sauf.
A trop vouloir en faire on prenait des risques inutiles!
A présent le sergent s’attachait surtout guetter un changement dans le volume des tirs adverses. De toute évidence son redéploiement avait été repéré. Sur sa droite on n’entendait plus que que le l’aboiement caractéristique des bolters lourds, les autocanons s’étaient tus et il était évident que les rebelles déplaçaient progressivement leurs armes lourdes pour faire face à la nouvelle menace.
Le sergent murmura une courte prière de remerciement à l’Empereur : une fois de plus la planification rigoureuse qui était la marque des siens allait se révéler fatal à leurs ennemis. Quand le claquement des autocanons se fit enfin réentendre sur sa gauche, il lança mentalement l’impulsion codée. Trois battements de coeur plus tard, le mur nord de la chapelle vola en éclats dans un grondement d’apocalypse, un nuage de poussière jaune vint noyer l’édifice, roulant comme les vagues d’un océan pour offrir à ses combattants un rideau de fumée providentiel. Les Rebelles seraient aveuglés alors que les senseurs des armures de ses hommes n’en seraient évidemment pas affectés. Hiaki vit les monceaux de gravats entrer lentement en mouvement sous une pression invisible et le Vindicaor émergea des décombres, sa lame rejetant les débris de pierres et de briques avec une lenteur implacable. En plein dans le dos de l’adversaire!
Un second tir fit s’effondrer une partie de la voûte sur le QG ennemi, écrasant indistinctement les hommes et le matériel. L’éclair violet d’un canon laser en surcharge raya vainement le ciel noir. A l’instant où il bondit de sa position, Hiaki transmit à ses hommes le second top. Il avait déjà abattu quatre gardes quand les marines se levèrent pour faucher à leur tour les rebelles qui tentaient désespérément de retourner leurs armes contre le blindé. Pris entre deux feux à cette distance, ils n’avaient pas l’ombre d’une chance.
Extrait du rapport d’engagement de l’escouade Hiaki
Seconde campagne de Teth IV
FCV 34/53
Les Space Marines étant par définition une force d’insertion rapide spécialisée dans les frappes chirurgicales, il m’a toujours semblé qu’il n’était pas évident de les voir accumuler les engins blindés, je les imagine finalement mieux avec des véhicules légers comme le landspeeder, des buggies ou autre tout terrain rapide. C’est sous cet angle qu’avait été au départ imaginé le chapitres des sons of Vulcain, ou tout au moins sa composante déployée sur TethVI. Avec le temps toutefois, le plaisir de monter des chars et de les déployer sur une table a pris le dessus et la force Teth, est devenue une unité très fortement mécanisée. Par chance sans doute, l’histoire de la campagne de TethVI colle assez bien avec cette évolution c’est étonnant, non?) puisque les Marines dont la mission devait être comme de coutume de courte durée, se sont trouvés piégées dans des tâches d’occupation et de maintien de l’ordre pour lesquelles ils ne sont évidemment pas adaptés. L’usage de véhicules blindés en grand nombre s’est naturellement imposé quand il a fallu pallier le manque criant d’effectifs…
Le Rhino
A tout seigneur tout honneur, c’est naturellement le Rhino qui fournit le gros des éléments mécanisés, au point qu’il mérite une page entière à lui tout seul… Les Sons of Vulcain utilisent systématiquement le châssis MarkII mais ont apporté au modèle standard de nombreuses modifications qui, sans toucher à la structure de l’appareil, en ont considérablement transformé la silhouette légendaire…
Les variantes spécialisées de cet inusable vétéran sont aussi observées sur Teth VI, et ont d’ailleurs reçu la plupart des modifications apportées par les serviteurs des techmarines du chapitre au modèle de base, en particulier pour ce qui concerne les blindages additionnels…
Le Vindicator
Le Vindicator est par excellence le blindé de soutien rapproché des Space Marines, il est indissociable de tout combat urbain qui se respecte et je dois dire que j’aime beaucoup l’impression de poids et de puissance qu’il dégage. Les Vindicators du Chapitre sont basés sur le châssis du Rhino MarkII mais ne sont pas tout à fait standards dans la mesure où ils utilisent une superstructure et des contrôles de tir qui sont ceux du vieux modèle MarkI. Il semble que le chapitre ait rencontré des problèmes de ravitaillement à une période de son existence ce qui pourrait expliquer un recyclage d’ancien appareils usés ou endommagés par les combats.
L’arrière est très semblable à celui d’un Rhino de série : la rampe arrière n’est pas modifiée ce qui permet de disposer de tout l’espace nécessaire pour la manutention des énormes obus du canon, mais aussi de faciliter l’accès aux moteurs pour les opérations d’entretien et les rituels de maintenance. La présence de deux coffres de rangement sur les roulements à l’arrière est aussi typique des chars engagés durant le campagnes de Céracuse et de Teth. Les systèmes auxiliaires de ventilation sur le toit ont été conservés contrairement à beaucoup de Vindicators construits sur le châssis Mark II, et la casemate est également un peu différente, plus basse et plus large, elle contribue à réduire encore la hauteur du char pour le rendre plus discret. On notera le système de climatisation auxiliaire ajouté à gauche de la superstructure, encore une modification caractéristique de la campagne de Céracuse. Les blindages renforcés adoptés lors de cette campagne sont le plus souvent réalisés à partir de grillages montés sur des cadres en acier permettant d’obtenir une protection contre les grenades antichar et les charges à courte portée souvent employées dans les combats rapprochés. Si leur efficacité a pu être mise en doute par les techmarines, ils présentent l’avantage de ne pas trop surcharger le châssis du Rhino. L’emploi du véhicule dans des zones urbaines denses rend l’usage des lames bulldozer particulièrement utiles, si bien que la plupart des chars engagés durant la campagne furent équipés des dispositifs hydrauliques nécessaires. La lame massive ajoute en outre une protection non négligeable dans les engagements.
Le Prédator
Le predator ne faisait pas partie des dotations initiales des sons of Vulcains sur TethVI, ils ont été détachés avec les Whirlwind lors de du renforcement de la deuxième compagnie, durant la troisième année de la campagne lorsque les forces impériales ont été bien près d’être balayés par l’irruption tout à fait inattendue d’une partie de chasse Tau sur ce monde. Cela explique en grande partie le fait que ces véhicules disposent de blindages additionnels de seconde génération, rendus nécessaires par l’effrayante puissance de tir de ces extraterrestres.
Les blindages se caractérisent par leur modularité, mais aussi par le fait que, pour d’évidentes raisons de poids, seul l’arc frontal a reçu un blindage réactif, la tourelle et l’arrière se contentant de dispositifs moins élaborés. Ce modèle particulier est en outre caractérisé par l’emploi, assez rare, de gros blocs de caoutchouc pour le renforcement de la tourelle.
Le Whirlwind
Tout comme le Predator, ce véhicule d’appui lourd est entré assez tardivement dans la dotation de la compagnie, et dans la mesure où il n’est pas destiné au combat rapproché, il n’a reçu qu’un blindage additionnel de fortune constitué de sacs de sables sur le glacis avant
Cet exemplaire est par ailleurs complètement au standard des sons of Vulcain, tant pour les modifications de base comme les coffres de rangement, que pour les marques d’identification : le symbole du chapitre aux trois positions réglementaires, le numéro de série tenant lieu d’immatriculation et le chiffre romain du groupe tactique auquel il est attaché. La plupart des chars du chapitre portent un nom de baptême à l’arrière.
Le Landraider
Un peloton de Landraider accompagnait la première vague du Chapitre sur la planète, et si on a observé la plupart du temps en opération des véhicules standards, quelques rapports d’engagement font état du déploiement de quelques modèles Terminus.
Le Landraider des Sons of Vulcain n’est par contre pas un modèle standard, mais probablement un véhicule des toutes premières séries produites, reconnaissable à sa chenille enveloppante qui rappelle les antiques Landraiders Mark I, et par un système d’acquisition de cible plus sommaire que sur le modèle classique.
Avec le développement de la campagne, et en particulier l’apparition de bandes d’orks de plus en plus nombreuses, les techmarines des Sons of Vulcain furent contraints de reconfigurer un certain nombre de Landraider pour les armer en Crusader ou en Redeemer, plus adaptés au combat contre l’infanterie. A cette occasion, les véhicules reçurent des modifications très comparables à celles entreprises sur les Rhinos de la compagnie surblindage avant et grilles anti charges creuses sur les flancs à l’avant. On peut s’interroger sur l’utilité de ce genre de dispositif sur un châssis déjà très fortement blindé.
Cette modification permet de donner aux Landraiders du chapitre une véritable modularité et de disposer, à partir d’un nombre de châssis limité, de la totalité des variantes canoniques du modèle.
Les modules d’atterrissage
Les modules d’atterrissage sont les derniers arrivés dans l’inventaire du chapitre sur Teth VI, ils correspondent à une évolution tactique qui retrouve les missions classiques des Marines : des actions ponctuelles brutales et précises qui sont fondées sur le débarquement de groupes de combats parfois très loin des bases du chapitre situées à Viridias, Vassel ou Ste Alia.
Les modules des Sons of Vulcain sont tout à fait classiques, seules les immatriculations sont différentes dans la mesure où elles sont liées aux navettes qui les transportent.
Plus récemment les unités de frappe se sont vues renforcées de quelques drop pods spécialisés dans le transport des Dreadnoughts de soutien, dont la force de frappe s’est révélée plus que bienvenue dans les combats.