Pandora : Terminator

Quand je me suis lancé dans l’idée de ce chapitre alternatif, les Terminators posaient, plus que les Marines ordinaires, le problème de leur esthétique. Le côté archaïque du chapitre et ses particularités se devaient de ressortir de leur aspect.

Dans un premier temps j’ai été tenté de chercher une forme qui rappelle leurs ancêtres de premières versions des jeux de plateau de Games Worksop, avec ces armures très rondes qui ont un délicieux parfum d’archaïsme. Toutefois, comme je disposais de quelques figurines de l’ancien Space Hulk, celles qui viennent seulement d’être remises à jour, j’ai décidé de partir de là en fixant simplement les quelques éléments caractéristiques qui devraient donner leur individualité aux Ultima Genesis Pandorians.

De par leur nature même, les Ultima Genesis sont de tous les membres du chapitre ceux qui sont le plus avancé sur la voie impossible du salut. Cela conduit à leur confier les antiques et précieuses armures, mais cela se manifeste aussi par le fait qu’ils ont tous été soumis à un des rites les plus mystérieux du Codicilla Sanctis…

Il fallait donc qu’ils arborent un signe distinctif réservé à cette précieuse élite et qu’on reconnaisse tout de même en eux des Pandoras…

Depuis l’ellaboration de cette conversion,  Games Workshop a sorti de nouveau Terminators en plastique qui relègue les anciennes figurines de space Hulk bien loin dans les brumes du passé , mais à l’époque je n’avais (comme le plus banal des Genstealer) que le vétéran des corridors à me mettre sous la dent! La figurine n’est d’ailleurs pas mal gravée pour l’époque (surtout quand on n’a pas à la décaper avant de la travailler) mais elle n’est pas réellement modulaire puisque les jambes sont fixes et que les bras ne peuvent bouger que sur le plan vertical. Convertir les Ultima Genesis demande donc d’abord de donner un peu plus de mouvement aux personnages de manière à pouvoir varier les attitudes tout en gardant l’aspect « raide » des exoarmures des Terminators. Cette conversion peut bien évidement servir pour n’importe quel chapitre, du plus orthodoxe au plus déviant…

 

Chirurgie 1 : les jambes

La transformation de l’attitude du personnage passe d’abord par les jambes, avec deux modifications de base : la première consiste à séparer une jambe au cutter en suivant le plan fourni par la gravure de l’armure. Pour ma part je me suis simplifié la vie en gardant l’espèce de charnière en haut de la cuisse solidaire de cette dernière. La transformation permettra de recoller les deux pièces en leur donnant un peu d’angle pour avoir l’impression que notre personnage marche. Attention, il vaut mieux que ce soit la jambe séparée qui soit en avant (pour des questions d’angle) et cela impose de plier légèrement l’autre pied en incisant le plastique par l’arrière sans toutefois le couper complètement.

La position trouvée, on peut recoller la jambe séparée comme on l’entend en étant tout de même attentif au « réalisme » car je n’ai jamais entendu parler de Terminator faisant des pointes comme une ballerine! Après avoir vérifié que les deux pieds sont bien au sol, il reste à combler le vide apparu au niveau du cou de pied avec du mastic ou plutôt ici , pour des raisons d’économie et de solidité, par des petits morceaux de carte plastique taillés en biseau en collées à la superglue. L’ajustage se fait d’abord au cutter, puis avec une petite lime pour que tout soit bien noyé.

Si l’on veut pousser un peu le mouvement, le mieux est de séparer complètement la cuisse de la jambe en coupant au niveau de l’articulation du genou. Un bon ponçage permet de conserver les joints propres. On peut avec cela obtenir des mouvements beaucoup plus variés mais attention tout de même : le moulage fourni a une logique, et aller trop loin entraîne une cascade de modification si on veut garder un minimum de logique anatomique!

 

 

Chirurgie 2 : le corps

Conserver l’esprit des marines Pandora implique aussi de modifier le tête des armures. Il n’y a pas cinquante solution ici : il faut retirer le moulage existant et dégager un espace suffisant pour ajuster un heaume de guerrier du chaos. Pour cela on coupe le moulage existant au niveau de la base puis le creusement se fait avec une fraise de dentiste montée sur la miniperceuse. Une fraise conique permet de faire les finitions car on peut obtenir de beaux aplats avec. La profondeur est à déterminer en faisant de nombreux essais à blanc en utilisant le heaume choisi.

Ce sont les finitions qui contribuent à donner aux terminators leur caractère particulier. La cape d’abord, plutôt irrationnelle et donc évidement symbolique, vient de pièces « battle » en rab. Elle est ajustée pour permettre une fixation correcte tout en dégageant les grilles de refroidissement. La pièce montrée ici n’est bien sûr pas finie : il faudra encore soigner les zones qui ont été modifiée. De petits rivets à l’emporte pièce sont ajoutés un peu partout pour évoquer des vis ou des bouchons protégeant des accès techniques. L’idée n’est tout de même pas de produire une armure rivée à l’ancienne!

Les Ultimas sont pour l’instant équipés de fulgurants et d’un lance-flammes lourd, mais il n’est pas exclu que j’ajoute des bras avec griffes éclairs pour avoir une unité modulable. Les pièces en question existent dans la nouvelle boite ou encore en métal…

 

L’unité compte cinq guerriers pour le moment mais un inventaire récent m’a permis de constater qu’il me reste une petite dizaine bonshommes en plastique pour lesquels se pose la question : à l’heure où les Terminators en plastique offrent tout de même un tout autre service, viendront-ils étoffer cette première unité ou seront-ils désossés pour faire de nouveaux Aspics?

 

Plus que jamais, le destin des Pandoras est dans la balance…