Exorcist du Suaire


Exorcist_peint02L’Exorcist est une pièce centrale dans l’arsenal des soeurs de batailles, il se doit donc d’être à la fois spectaculaire et impressionnant tout en dégageant un impression de sainteté de bon aloi!

Si on laisse de côté les modèles Forgeworld dont je ne suis pas un grand fan, Games Workshop a proposé deux versions successives de ce véhicule. La dernière est assez satisfaisante de mon point de vue, puisqu’elle correspond à l’impression que doit donner ce genre d’engin, les pièces métalliques proposées à l’origine enrichissant notablement l’aspect général. Par contre elle est basée sur la version actuelle du Rhino, quand mes Soeurs déploient en opérations des variantes modernisées du MarkI. Il fallait donc que je passe les pièces en métal sur mon ancienne base modifiée (voir : l’usine pour les détails de la transformation) en gardant les grappes pour faire un Rhino classique!

Il faut tout de même garder en tête le fait que c’est une conversion assez lourde, d’autant plus qu’il n’est jamais très facile de lier des pièces plastique et des pièces métal. A l’époque j’avais pratiquement étalé le boulot sur 6 mois.

Première partie : le châssis

Curieusement, l’installation des pièces en métal « à blanc » se passe relativement bien! Il a certes fallu poncer l’intérieur des panneaux en métal blanc ce qui n’est pas une mince affaire, mais la géométrie de l’ensemble n’annonce pas de grosse catastrophe et il a juste fallu ajouter des bandes de carte plastique de 0,5mm autour du panneau avant pour bien l’intégrer dans la structure.

Le moins heureux reste certainement les décalages sur les côtés, à l’avant et à l’arrière, les pentes n’étant pas exactement les mêmes entre les différentes pièces. L’épaisseur du métal crée des sortes de marches qu’il va falloir remplir pour harmoniser la silhouette.

L’idée a été de combler les vides avec un motif décoratif construit à partir de languettes de carte plastique de 1mm d’épaisseur poncés pour épouser le décalage entre les deux parties en ajoutant une légère courbe, plus élégante que le premier tracé qui était rectiligne.

Au passage j’ai ajouté les chaînes caractéristiques qui sont piquées dans une vieille boite d’archers bretonniens.

Le même principe est appliqué aux zones arrières, les lamelles sont simplement plus serrées pour évoquer des grilles d’aération blindées.

Comme ces lamelles se sont peu à peu imposées comme la marque esthétique de mon Exorcist, j’en ai donc ajouté sur les flancs selon le même principe exactement, ce qui permet, en passant, de montrer la manière dont je fait ce genre de truc : des chutes de carte plastique sont simplement collées en place.

La longueur souhaitée est ensuite ajustée ( les deux étapes sont visibles à l’avant et à l’arrière sur cette photo), puis le tout est travaillé à la lime pour harmoniser et arrondir (ce qui est en cours à l’arrière).

A ce moment la caisse est terminée, il ne restera plus qu’à lui ajouter des détails!

Deuxième partie : l’orgue et l’autel

L’orgue en métal est imposant, mais il est aussi lourd et les quatre pièces qui le composent ne sont pas d’une grande précision au niveau de l’ajustage!

Du coup j’ai essayé de le stabiliser en le plaçant sur un support en carte plastique, et comme j’y étais décidément, j’ai gardé l’idée de mes lamelles!

Je suis juste parti d’un disque ajusté sur la pièce métal et adapté par ponçage à la caisse, la méthoque est exactement la même en fait que sur le châssis, il faut juste choisir un profil un peu plus évolutif. Les autres pièces (servant, tuyaux) sont assemblées normalement par la suite.

Il y a vraiment peu à dire sur l’autel lui-même qui est parfaitement classique, si bien que l’on se retrouve avec trois sous ensembles prêts à peindre, et qu’il n’y a plus qu’à se lâcher sur les petits détails…

Troisième partie : les finitions

Comme le modèle est déjà très richement ornementé, je suis resté assez sobre sur les détail. A l’avant, la chaîne typique de mon ordre suffit à créer la filiation, un lance fumigène et un projecteur complétant le toit.

Il en va de même pour les flancs où je m’en suis tenu à quelques sceaux de pureté et à une poignée de rivets.

L’arrière restant un peu nu, il a fallu pousser un peu. Côté technique une écoutille en carte plastique est placée à droite et les deux pots d’échappement, chassés des flancs par l’ornementation, sont installés, protégés par un carénage.

Côté mystique, je me suis essayé à une copie en milliput d’un des motifs de la caisse. C’est acceptable mais me confirme tout de même dans l’idée que je ne suis pas un grand graveur!

La peinture a été faite selon le schéma des Soeurs du Suaire de Charité. Il me reste des pièces métal pour en monter un jour un second aux couleurs des Soeurs du Suaire de Brume, mais je n’ai pas encore eu le courage de recommencer le travail!