L’usine : moderniser le Rhino markI

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 Quand je me suis lancé dans la constitution d’une armée de Soeurs de Batailles, la question de leur aspect s’est naturellement posée, mais aussi celle de savoir comment j’allais faire pour les armer tout en évitant les dépenses inutiles et en valorisant les stocks disponibles. A cette époque sortait une nouvelle version du Rhino et un nouvel Immolator qui se résumait assez logiquement à une nouvelle grappe ajoutant des pièces spécifiques au Rhino.

A l’évidence, la nouvelle maquette faisait du tort à l’ancienne, plus petite, moins détaillée, poussant insidieusement à remplacer peu à peu la flotte entière. Voir des châssis anciens prendre la poussière sur le terrain vague de mes étagères heurtait mon avarice naturelle. De là est venue l’idée de faire d’une pierre deux coups : on achèterait non pas des boites de Rhino mais des boites d’Immolator. Les châssis partiraient aux Sons of Vulcain et la grappe spécifique décorerait les anciens modèles. Simple, non? Et d’autant plus qu’en ces temps bénis Games Workshop commercialisait ses grappes indépendamment et qu’il était possible d’acquérir assez facilement les pièces spécifiques à la version Space Marine.

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C’est de la qu’est née l’idée de l’usine : une chaîne de montage qui a occupé le temps modéliste de pas loin d’un été entier. Et comme il n’était pas question de refaire quelque chose de complètement différent du modèle existant, je suis parti de l’hypothèse que les ateliers de l’Ordre du Suaire avaient entrepris une revalorisation de ses anciens MarkI faute sans doute de pouvoir se doter de la version MarkII. Comme par la suite, la série des « Imperial Armour  » a creusé un peu l’idée de la comparaison entre les deux versions, cela se tient finalement assez bien. Par contre le boulot s’est révélé assez long sinon particulièrement complexe. C’est un assez bon exemple de « conversion extrême », surtout si l’on veut pousser à une petite dizaine d’exemplaires!

Chapitre I : l’usine

rhinorev00Avouons honnêtement : si tous les Rhino convertis n’étaient pas du niveau de montage et de peinture de cet exemple acheté sur un site d’enchères bien connu à un vendeur peu précis sur la qualité de ses produits, beaucoup ,n’étaient pas en bien meilleur état! Mais cela n’a eu au final aucune importance : de la maquette de base il n’est pratiquement resté que les volumes essentiels, tout le reste ayant été éliminé par un ponçage radical au papier de verre à très gros grain (celui pour les ponceuses à parquet!) sur un marbre. Cela fait le boulot s’est fait plus ou moins en série, avec un prototype un peu en avance sur les autres, mais surtout l’idée de tout travailler en parallèle, car dans ce genre de truc, le difficile est de ne pas s’arrêter après un premier essai!

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A la base du travail, trois éléments principaux qui apparaissent plus ou moins sur la photo d’ensemble : l’élargissement du char pour approcher l’encombrement du nouveau modèle ; la reprise de la partie arrière trop effilée ; la refonte du train de roulement.

Chapitre II : des roulements modernisés

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Les deux flancs du rhino portant les chenilles ont donc été débarrassés de tout leurs détails inutiles de manière à fournir une base travail saine pour le reste. Sur le prototype, je me suis embêté à enlever les roues en laissant les chenilles, puis dans un grand élan de simplification j’ai tout coupé à la scie à métaux  juste au ras du bas de caisse. Cela permet de respirer!

rhinorev02Le plus simple pour élargir sensiblement le véhicule a consisté à coller à l’intérieur des flancs des section de baguette de balsa de 2mm d’épaisseur qui m’ont en même temps permis de définir la nouvelle forme de la partie arrière : une silhouette plus carrée et massive. J’utilise très souvent le balsa dans mes conversions, d’abord car il se découpe et se ponce facilement,  mais aussi parce que ses propriétés mécaniques sont différentes du plastique, si bien que cela limite les déformations toujours possible lorsque l’on martyrise le plastique.

rhinorev07L’ensemble des flancs a ensuite été habillé avec de la carte plastique de 1mm pour les zones épaisses, et de 0,5mm pour les zones plus fines des flancs. D’abord les contours, puis les flancs. Sur ces derniers, l’écoutille ronde a été conservée en souvenir de l’ancien modèle.

rhinorev11Une fois les deux flancs rapportés sur la caisse, la nouvelle silhouette se dessine assez bien et présente un certain air de famille avec les VTT du genre M113. Pour peu que l’avant soit un peu habillé, la comparaison entre les deux générations est assez satisfaisante. Le MarkI reste un peu plus étroit, mais les deux engins ont la même hauteur et peuvent sans déséquilibre se battre sur la même table.

Chapitre III : surblindages.

C’est une manie chez moi, désolé, mais cela va tellement bien avec l’idée de la mise à niveau d’engin anciens que je ne pouvais pas m’en passer. L’idée est que des plaques ont été boulonnées sur les structures existantes en laissant libres les espaces techniques comme les échappements, les ventilations ou les écoutilles. Du coup des modules de carte plastique de 1mm on été définis et collés sur de petites pattes de 0,5mm pour créer un petit décalage de niveau.

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Là aussi, le modèle tête de série a été traité monté, pour les autres, il a été plus simple une fois la taille des surblindages définie de travailler en série sur les flancs avant montage sur les caisses.

rhinorev06Inutile de dire que l’esthétique a présidé à la conception du dispositif, mais j’ai essayé de garder une certaine logique technique. C’est à ce moment qu’est venue l’idée de se limiter à deux pots d’échappement à l’arrière, d’abord parce que j’ai toujours trouvé l’idée des quatre moteurs aussi ridicule techniquement que laide esthétiquement, ensuite parce que dans les épaves dont je disposais, j’avais dû sacrifier quelques pots définitivement soudés par des litres de colle. Comme les grilles latérales (pas non plus très rationnelles) disparaissaient, j’ai dégagé un espace de ventilation juste derrière les échappements.

Chapitre IV : les caisses

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Même motif, même punition : les caisses étaient dans des états, disons… Divers si bien qu’il a fallu tout enlever par un ponçage radical. La partie haute de la caisse est allongée par l’ajout d’un bout de baguette de 2mm d’épaisseur.

rhinorev14et une nouvelle plage arrière est ajoutée, un faux plancher de deux centimètres de long permettant d’aboutir à un arrière plus vertical. J’ai choisi de découper l’espace de l’écoutille, mais ce n’est franchement pas une nécessité. Selon votre projet, il est possible d’habiller les flancs avec de la carte plastique, mais là aussi, cela dépend surtout de la forme des roulement… sauf si vous voulez détailler un intérieur!

rhinorev10La liste de détail que l’on peut ajouter est virtuellement infinie, je suis pour ma par resté relativement sobre en replaçant à l’arrière l’ancienne plaque des feux de position et l’écoutille ronde piquée sur un Immolator nouvelle version, le Rhino est dans mon esprit un engin relativement simple, c’est l’usage spécifique de chaque armée qui vient l’enrichir.

rhinorev09Même type de finition à l’avant : un simple habillage de carte plastique qui permet de retrouver une forme propre, et la réutilisation des écoutilles de l’ancien modèle qui rappelle l’antiquité du système. Notez qu’à l’époque où j’ai commencé ces montages, GW vendait encore des grappes au détail et qu’il était possible d’acheter celle comprenant les écoutilles du nouveau modèle. C’était une autre époque!

Chapitre V : les chenilles

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Une fois que l’on a les caisses il est temps de se pencher sur les chenilles. On peu naturellement conserver les pièces d’origine, mais outre que je n’ai jamais aimé ce train sans relief à quatre roues porteuses, la nouvelle pièces permet d’ajouter encore un bon millimètre à la stature du véhicule.

Les étapes de la modernisation figurent toutes sur la photo précédent : au premier plan la pièce juste sciée, ensuite la même débarrassée de ses roues centrales. Le remontage commence ensuite : une cale de six millimètres est ajoutée à l’avant et à l’arrière, puis deux longerons de quatre millimètres de hauteur viennent emprisonner les deux cales et fournir une surface de collage sur les trains de roulement.

rhinorev18J’ai l’avantage d’avoir un stock conséquent de roues en tous genre, j’ai donc pioché dedans pour faire un train à cinq galets, mais on peut se contenter de rondelles! Le train est un trompe l’oeil puisque les pièces sont juste collée sur un guide puis fixées le long du longeron extérieur. Des bandelettes de carte plastique de un millimètre vienne figurer des crampons et reste dans l’idée de patin de caoutchouc, mais là aussi on peut tout imaginer.

rhinorev15Les ensembles terminés viennent se coller dans les roulements que j’ai évidés. C’est là que les petites cales à l’avant et à l’arrières de la chenille trouvent leur utilité en assurant un positionnement facile.

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A ce stade, les bases sont terminées et on peut se lâcher sur les détails en fonction de l’usage auquel on destine chaque véhicule : je m’en suis pour l’instant servi pour bâtir des Rhinos, des Immolators par simple adaptation de la superstructure du modèle plastique et pour la conversion plus complexe d’un Exorcist…

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