Le développement catastrophique de l’infestation orkoïde sur TethVI paraît être lié au développement de la guerre sur cette planète, comme si, sans que l’on sache exactement pour quelle raison, cette espèce maudite puisait sa vitalité dans le fracas des combats.
Une conséquence de cet état de fait est l’apparition des orks dans des zones où, de mémoire d’hommes, on ne les avait jamais rencontrés auparavant.
C’est ainsi que dans les grandes steppes qui s’étendent aux pieds de la Barrière Nord, sont apparues des tribus de pillards nomades qui sillonnent les étendues désolées en quête de campements et d’oasis isolés. Leur mobilité les rend particulièrement difficiles à combattre et encore plus à éradiquer, d’autant que leurs raids sont souvent menés sous le couvert des tempêtes de sable et poussière fréquentes dans les périodes d’équinoxe.
Parmi ces groupes qui circulent à bord de véhicules hétéroclites ou en chevauchant des motos, il en est certains qui ont une personnalité particulière qui les distingue même des autres orks, ce sont les Acharniz.
Nul ne sait exactement d’où vient ce mot, ni ce qu’il signifie dans les dialectes mouvants des orks, mais il est évident que les bandes qui se réclament de cette « tribu » présentent des caractéristiques comparables.
La plus visible est certainement le choix du rouge et du noir comme couleur de Klan. Les meilleurs spécialistes des coutumes des peaux vertes on suggéré que cela pouvait provenir d’une alliance de groupes adeptes des cultes de la vitesse avec des tribus plus traditionalistes, mais le fait n’est pas avéré et il est possible que cela fasse plutôt écho à une attitude en relation avec les bannières qu’ils brandissent et qui proclame audacieusement : « ni Gork, ni Mork! ».
Cette revendication étonnante les place à part dans les tribus orks et inspire d’autant plus de méfiance que ces Acharniz paraissent avoir une mentalité particulière chez les Peaux Vertes. S’ils sont aussi violents que l’ensemble de leurs congénères, il paraissent beaucoup moins sensibles à l’influence des big boss et à l’esprit de la Waagh. Les clans acharniz rejoignent volontiers ces grands mouvements de destruction, mais ils le font toujours à leur gré, quitte parfois à abandonner un combat qui ne les intéresse pas pour s’en aller en livrer un autre ailleurs.
Cette mentalité très spéciale suscite une réelle méfiance chez les autres orks, et les conduit à vivre en général à l’écart des campements, comme les autres marginaux et à ne se regrouper, de préférence entre acharniz, que le temps d’une expédition avant de se disperser ensuite.
Ainsi ne connaît-on pas de Waagh Acharniz. Même si l’on a pu observer des regroupements de plusieurs centaines de véhicules, il sont toujours restés temporaires et l’on ne connaît, l’Empereur en soit remercié, aucun véritable big boss Acharniz capable de fédérer durablement ses congénères.
Car en définitive, les Acharniz sont avant tout des individualistes nomades qui vivent en permanence à bord de leurs kamions, si bien que ces derniers sont assez différents des véhicules orks habituels qui ne sont la plupart du temps que des châssis portant une plateforme ouverte.
Les truks acharniz, au contraire, sont nettement plus élaborés avec des carrossages complets comportant une cabine blindée généralement fermée, mais aussi un caisse complète qui leur donne un curieux aspect de maison sur roue, avec sa porte, ses fenêtres et même des accessoires aussi incongrus que des tuyaux de cheminée!