Un fossile vivant : le Colossus de Teth

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Une des caractéristiques du IIème Sélénia est d’avoir accumulé au fil des années un matériel aussi varié qu’hétéroclite dont il est souvent difficile de trouver l’origine. A côté d’engins plutôt standards, sont alignées des variantes produites sur Sélénia avant d’être déployées sur TethVI, des appareils ressortis de dépôts anciens et des inclassables, tout droit issus de l’inventivité débridée des techs du régiment.

C’est sans doute dans cette dernière catégorie qu’il faut chercher l’origine des Colossus déployé par les bataillons lourds du régiments à partir de la dixième ou de la onzième année du conflit. A cette époque, pratiquement tout échange avait cessé avec Sélénia et le régiment était en pratique définitivement exilé sur Teth. Il est donc peu probable que l’appareil (par ailleurs resté peu de temps en service dans la Garde Impériale sur les autres mondes) ait pu être conçu et produit sur une autre planète.

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Cette hypothèse semble confirmée par un examen des quelques photos disponibles.

Là où le mortier Colossus est classiquement installé sur une mécanique de Chimère (qu’il pousse d’ailleurs aux limites de ses capacités), le modèle sélénien a été monté monté sur un châssis de Leman Russ, ou plus probablement d’Atlas si on en juge par la disposition des ventilations sur les flancs de la coque. Il est par ailleurs intéressant de noter que là où le Leman Russ modèle Sélénia ou modèle Teth a des chenilles surbaissée, le châssis Colossus est parfaitement standard dans son profil. La raison de cette différence est tout sauf évidente à trouver, on penchera pour la réutilisation d’appareils déclassés, sans doute trop usés pour justifier leur conversion en Leman Russ classiques.

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Sur cette base a été monté un énorme mortier de siège dont l’origine est clairement impériale, mais qui ne se rattache à aucun modèle canonique, au point que l’on peut se demander s’il n’a pas été assemblé à partir d’éléments de récupération et en particulier de tubes d’artillerie de vaisseaux de la Flotte désarmés.

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Le calibre monstrueux de la pièce a obligé les concepteurs à prévoir un imposant système hydraulique dont la fonction est visiblement double : absorber le recul au moment des tirs d’une part, et assurer un retour rapide et précis de la pièce en batterie après le rechargement.

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Une des originalités du Colossus modèle Teth est en effet d’être associé à un système de chargement automatisé où le projectile est déposé sur une tapis roulant et inséré directement dans la culasse. Un tel système impose que le tube soit ramené à zéro entre chaque tir, mais présente l’avantage de pouvoir être mis en oeuvre par un seul homme via une console de commande.

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La mise en oeuvre de l’engin se trouve donc largement simplifiée et présente aux yeux des Séléniens (toujours à court de personnel qualifié) l’avantage de n’avoir à déployer que des équipes de pièce réduites, trois ou quatre hommes suffisant en temps normal à servir les appareils.

Il est clair cela dit qu’un tel mécanisme impose la mise en service d’engins dédiés spécialement à l’approvisionnement des pièces, et on croit savoir que ces pourvoyeurs ont été développés sur des châssis de TRC tout à fait ordinaires.

La discrétion proverbiales des Séléniens quant à leurs équipements ne permet pas hélas d’en savoir beaucoup plus à l’heure actuelle, aucun engin n’étant à ce jour tombé aux mains des Sons of Vulcain (ou alors ils n’en n’ont rien dit!) et aucune étude détaillée n’a pu être effectuée à l’intention des agents de l’Adeptus Mechanicus.

Il reste que ceux qui ont eu à subir les tirs de ces batteries, et ont eu la chance d’y survivre, confirment que les effets de l’énorme mortiers du Colossus modèle Teth n’ont rien à envier au modèle canonique!

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