Une bête de somme pour la Garde

Pas à pas : un châssis polyvalent pour la Garde Impériale

Les TRC38 et TRC39

Dans l’ordre de bataille classique de la Garde impériale, les véhicules chenillés se déclinent en deux versions distinctes : le châssis du Leman Russ pour tout ce qui est tank, et celui de la Chimère pour tout le reste. J’ai conservé cette dualité dans mon armée, mais comme je voulais ajouter d’autres engins à l’organigramme de mon régiment, en particulier des véhicules de soutien et de ravitaillement, j’ai cherché à creuser l’idée d’un châssis dérivé de la Chimère qui soit à la fois polyvalent, pas trop compliqué à convertir et assez différent d’aspect. C’est de là qu’est sorti il y a quelques années le TRC38, Tracteur de Ravitaillement Chenillé qui est depuis devenu mon SCS à moi puisqu’il a fini par servir de base également aux VCBI Chimère modèles Selenia et Teth, au Hellhound au Basikik etc. Cet article décrit donc donc la base sur laquelle viennent s’installer toutes les variantes, officielles ou non, construites sur le châssis de la Chimère.

Modèle MarkI : le TRC38

La conversion repose essentiellement sur le fait d’abaisser la hauteur du train de roulement original de manière à dégager la petite cabine blindée du pilote et et à libérer un espace assez important pour autoriser à peu près toutes les variantes possibles. Pour ce faire, je coupe la partie supérieure des pièces formant les flancs du train de roulement juste au-dessus du dispositif de tension de chenille présent à l’avant. L’opération se fait après marquage à la pointe sèche en passant deux ou trois fois le cutter dans la rainure, puis en pliant la pièce jusqu’à la cassure. Il est nécessaire d’inciser touts les éléments qui peuvent dépasser : renforts extérieurs ou guides de collage intérieurs.

Le montage des trains de roulement peut se faire de deux manières : soit en insérant une baguette de balsa, soit en contre collant des chutes de carte plastique de 1mm d’épaisseur entre les deux pièces de base.

Comme je tiens à ce que les chenilles courent sur les flancs, et non pas entre eux comme c’est le cas sur le modèle de base complètement illogique sur ce point, j’élimine toute la partie à l’extérieur du renfort présent sur la pièce d’origine. Ce n’est pas une opération très difficile à faire, mais elle demande de la symétrie, je la fais donc en travaillant mes pièces en « bloc », c’est à dire en les ponçant sur un marbre après les avoir collées provisoirement ensemble avec une petite goutte de superglue. J’en profite aussi pour arrondir  la cassure au niveau de la coupe.

Une fois les pièces prêtes, je monte les flancs deux par deux, puis je colle le plancher et la cabine exactement comme sur la maquette d’origine, à ceci près que le blindage de l’avant laissant un grand vide sur ses côtés, il faut le combler avec un morceau de carte plastique (ou une pièce de récupération) et bien mastiquer l’ensemble. Il faut faire attention aussi à ce stade à ne pas obtenir un châssis vrillé, car l’ensemble est beaucoup plus souple que l’original puisqu’il n’y a pas de superstructure à l’arrière.

Le montage des chenilles ne pose pas de gros problème  : les sections fournies sont tout à fait utilisables si l’on prend soin de couper les dents guides de chaque côté des patins. Normalement j’utilise toujours la même disposition qui ne nécessite pas d’ajustage particulier si ce n’est parfois de creuser un peu à la lime ronde l’intérieur des patins individuels à l’avant et à l’arrière, comme on le voit sur la photo suivante.

Les chenilles une fois en place, l’arrière collé ou pas selon les modèles, TRC de base est dès lors terminé, et peut recevoir toutes les superstructures possibles et imaginables… Tous mes châssis de Chimère (7 ou 8 je pense à l’heure actuelle) ont subi l’opération qui est devenue presque une routine!

Modèle MarkII : le TRC39

Mais comme il faut se méfier de la routine justement : Games Workshop a entrepris de moderniser sa gamme de véhicule impériaux. Comme je l’avais noté à propos de la Chimère MarkII, cette idée, très louable en soit, m’a posé un problème parce qu’elle complique un peu l’opération. Sur le nouveau modèle en effet, les caissons latéraux qui étaient rapportés auparavant, sont désormais moulés dans la masse. C’est peut-être plus simple à assembler, mais la découpe des flancs devient plus délicate, et les ôter laisse deux grands vides de part et d’autre de la porte latérale. Deux solutions au moins sont possible : combler les vides avec deux rectangles de carte plastique ou chercher à en tirer partie pour modifier plus profondément la silhouette du modèle.

C’est ce que j’ai décidé de faire (surtout par flemme d’avoir à poncer le joint de collage dans des espaces em…bêtants) en créant deux déversoirs latéraux qui changent finalement pas mal l’aspect du châssis et permettent d’imaginer une nouvelle version : le TRC 39. Dans mes délires historico-techniques personnels, les TRC39 est la version non blindée du TRC38, originalement destinée à des usages de soutien loin de la ligne de front. C’est la chronique pénurie régnant sur Teth qui a obligé les techs du régiment à mobiliser ces ressources faute de mieux.

Le principe de base de la conversion reste naturellement le même, avec cette particularité que l’écartement des flancs se fait simplement avec des chutes de carte plastique : deux millimètres à l’avant et à l’arrière, pour 1mm au centre. Cela s’explique par le simple fait que les nouvelles pièces sont plus épaisses que les anciennes à cause du nouveau système de montage des chenilles.

Comme les pièces une fois découpées et poncée laissent un grand vide au niveau du passage des chenilles, il a fallu recréer le renfort supérieur avec deux baguettes de carte plastique de 1mm d’épaisseur et de, respectivement 3mm de large à l’extérieur et 2mm à l’intérieur du train, de manière à avoir un support de chenille. Cet ajout a en outre le mérite de rendre l’arrondi plus harmonieux à l’avant.

Les déversoirs pour la boue permettent de combler les grands trous restants, ils sont simplement représentés par des rectangles de carte plastique fine collés en oblique entre l’intérieur et l’extérieur du train de roulement. Un petit triangle est ajouté de chaque côté pour combler le vide. Comme je n’étais pas fanatique de l’effet produit par la superposition des deux ouvertures à l’avant, j’ai masqué celle d’origine en la recouvrant d’un autre rectangle. Idéalement, il aurait fallu araser le relief, mais je me suis lâchement contenté de couper les rivets et de coller ma pièce par-dessus…

Le reste du travail est identique à celui demandé par la version précédente… Si on est très très vicieux, on peut même s’amuser à détailler la chenille en recollant au centre de chaque patin une des petites dents coupées auparavant. C’est techniquement logique, pas difficile à faire… Mais pratiquement invisible une fois le véhicule terminé! Cette vue permet aussi de noter au passage qu’il est préférable de poncer complètement l’intérieur du train de roulement à l’arrière, cela facile rudement le montage et le démontage des futures structures modulaires.

Le châssis achevé, il ne reste qu’à imaginer toutes les superstructures possibles pour l’habiller, exactement comme pour la version précédente. Pour ma part, comme je cherche une certaine homogénéité dans le parc réglementaire du 2ème Sélénia et que la version ancienne risque de devenir rare, j’ai décidé de réserver les bases anciennes aux Chimères et autres véhicules de combat, et de passer sur le nouveau châssis les engins de soutien (artillerie/missiles) ainsi que les tracteurs et autres véhicules de servitude.

Une bidouille au passage : l’arme de coque

Un des aspects sympathiques dans ce genre d’activité, c’est que rien n’est jamais figé. J’ai toujours cherché à rendre mes armes de coque modulaires, et jusqu’à présent je les montais sur un bâton de coton tige venant se prendre dans un trou percé dans une carte plastique de 1mm d’épaisseur.

Le système a fait ses preuves, mais il garde tout de même une faiblesse, la nécessité d »une grande précision d’un modèle sur l’autre, si on veut une réelle inter opérabilité. Du coup j’ai essayé un autre système plus simple et surtout plus souple : deux losanges faits avec des chutes de carte plastique de 1mm solidarisées par une entretoise de même origine sont simplement collés sur l’arrière de l’arme qu’il suffit alors d’insérer dans l’ouverture de la coque. Le jeu des angles fait que cela tient parfaitement tout seul, si bien que je pense que je vais progressivement reconditionner ainsi toutes mes armes de coque.