Un buggy à l’ancienne


A l’heure actuelle, les Buggies/Karbonizator sont les seuls véhicules de l’armée ork à l’avoir pas été renouvelés et l’ancien modèle de l’époque Gorkamorka n’est vraiment plus dans l’esprit des truks ou de la forteresse de bataille. Comme d’un côté je ne suis pas un grand fan de l’esthétique de la nouvelle gamme, et que de l’autre j’avais un très gros stock des anciens modèles, j’ai décidé, dés l’origine de ma Waagh, de me faire mes propres engins à partir des bases existantes.

Faire une base

La première question à résoudre est celle du châssis puisque, que l’on choisisse l’ancien trak ou le buggy,  les bases sont à mes yeux trop petites pour s’aligner avec les véhicules actuels, l’idée a donc été de mixer les deux. Le buggy débarrassé de ses détails fournit l’avant du nouveau véhicule :

L’arrière est fait à partir des garde-boue de l’ancien trak, mais comme la pièce est trop étroite, il faut la couper en deux dans le sens de la longueur et insérer une bande de carte plastique pour retrouver la bonne largeur. Le détail intérieur souffre évidemment pas mal dans l’opération, mais comme j’ai prévu d’installer une superstructure, cela n’a finalement pas grande importance. Si l’on voulait un engin découvert, il faudrait par contre reprendre le plancher.

Une fois la base définie, le reste est vraiment une question de choix personnel. Normalement, ces engins sont découverts, mais comme j’avais décidé d’en faire de petites automitrailleuses, j’ai choisi de leur offrir une superstructure fermée, tant pis pour le WYSIWYG pour une fois! Le post de combat est fabriqué autour de deux trapèzes de carte plastique qui viennent se coller sur l’avant et l’arrière du plancher. Les pièces de base fournissent l’inclinaison et une bonne base de collage. Au passage, puisque cela se voit sur la photo, quand je trace ce genre de pièce, j’essaie de toujours marquer à la pointe sèche les principaux axes de symétrie, ce n’est pas essentiel pour une construction ork, mais cela facilite rudement les ajustages.

Le reste de la structure se pose directement sur cette base en commençant par les flancs du poste du tireur pour se terminer par le poste de conduite. Les précautions à prendre sont surtout fonction de l’équipement prévu (pour ma part il fallait que je puisse encastrer la base de la tourelle du karbonizator et placer au moins un moignon de pilote à l’avant), le reste est vraiment affaire de goût personnel.

Le côté sympathique de la conversion c’est que l’on peut se lâcher et explorer les styles les plus divers simplement en tapant dans la boite à rabio. Pour ne prendre qu’un exemple : un bidon d’essence de la grappe des véhicules de la garde impériale permet de réaliser un rouleau de franchissement tout à fait dans l’esprit de l’entre deux guerres. Dans le même ordre d’idée, les gros phares sont des roues de Leman Russ creusés avec une fraise boule. Les écoutilles, trappes de vision et autres, sont des rectangles de carte plastique 0,5mm d’épaisseur. Histoire de m’amuser un peu, j’ai fait une écoutille de pilote mobile en utilisant un morceau de trombone pris entre deux sections de tube plastique. Cela ne sert franchement à rien, mais bon…

Plus important sans doute, comme je ne voulais pas me fatiguer à faire 6 véhicule pour couvrir les options Trak/buggy, j’ai décidé de faire des véhicules modulaires. Au fond, ce n’est pas tellement plus compliqué, cela demande juste de réfléchir à la manière dont les pièces sont venir se fixer et dans la mesure où je n’utilise pas d’aimant, c’est surtout le système D qui est convoqué.

Des tourelles

Les spécificités des buggies seront d’avoir une tourelle mobile et des roues. Pour ce qui est des tourelles, cela oblige à fabriquer un toit amovible, percé pour recevoir la partie mobile portant les armes. Les pièces sont assez simples :

En haut  : la tourelle finie et le toit en deux épaisseurs de carte plastique superposée, la première à les dimensions extérieures du haut de caisse, la seconde, plus épaisse, les dimensions intérieures, ce qui assure une très bonne tenue.

En bas : les différentes pièces constituant les tourelles, un anneau découpé au balustre, le centre de cet anneau qui servira de fond et une bague faite de trois épaisseurs de 0,5mm collées les unes contre les autres.

Pour réaliser ce genre de bricole, le plus simple est de se servir du toit dans lequel on a découpé l’emplacement circulaire de la tourelle : les bandelettes de CP (arrondies selon la vieille technique utilisé pour friser les rubans des paquets cadeaux!) sont insérées à l’intérieur et coupées à la dimension exacte, le collage se fait en passant de la superglue sur les tranches. C’est rapide, très solide et parfaitement circulaire.

Comme toujours c’est sur le détail que l’on s’éclate : le viseur vient de la grappe des boyz, il est collé sur un bout de trombone mis en forme. les gro-flings sont des flings de base dont le canon est doublé et les chargeurs fabriqués avec des roues de récupération. tous les rivets sont obtenus avec un emporte pièce « punch and die »…


Comme sur des roulettes

Le second élément caractéristique, les roues, a demandé plus de travail d’imagination, simplement parce que les garde-boue d’origine sont prévus pour des chenilles et donc trop longs pour de simples roues. En plus j’avais percé deux trous pour fixer les chenilles si bien que cela imposait l’entre axe. Après pas mal de réflexion, j’ai eu l’idée, très début du siècle de faire une transmission par chaîne, mais cela m’a demandé plus de boulot que je m’y attendais…

Si, comme moi, vous n’êtes pas dessinateur industriel, les plus simple pour faire ce genre de machin, est encore de réaliser un prototype qui permette de définir les cotes et les formes générales. Ce n’est pas très beau, mais cela permet d’être au moins certain que cela fonctionne! Ici le bout de cure-dents est l’axe de la roue, les deux morceaux de trombone, les tenons qui viennent fixer le tout sur le châssis.

Cela fait on peut réaliser les pièces en faisant d’abord un gabarit en carte plastique de 1mm d’épaisseur puis en copiant dessus toutes les pièces nécessaires : deux micro points de superglue pour fixer le gabarit, on perce ensuite les axes et on marque le contour avec une pointe sèche.

A ce stade on peut travailler à la barbare : les pièces identiques sont obtenues par ponçage grâce à la vieille méthode du « bloc » bien connu des anciens amateurs d’avions en bois : toutes les pièces dégrossies sont enfilées sur trois axes. Elles sont ensuite poncées ensemble, travail rapide et résultat garanti!

Il restera ensuite à évider les pièces pour représenter la chaîne, le travail se fait exactement de la même manière, découpe d’un rectangle grossier avec le gabarit, remontage en bloc et ajustage à la lime.

Une fois de plus le détail est affaire de goût et de temps : ici j’ai ajouté une couronne dentée piquée sur une épave de char Churchill de chez Airfix au 1/76ème, le relief de la chaîne vient lui d’assiettes jetables en plastique dont les fonds me fournissent les tôles texturées et équivalent pour tous mes modèles depuis trois ou quatre ans.

Pas très modestement, j’aime assez l’assiette et l’aspect que l’ensemble donne au véhicule, et si la méthode décrite ici peut paraître assez longue (il m’a quand même fallu deux après midi pour faire les six ensemble nécessaires) elle permet par contre d’envisager à peut près tous les systèmes de transmission et autres courroies…

3 comments to “Un buggy à l’ancienne”
  1. Le travail sur les roues est juste impressionnant. Le résultat final est vraiment très réussi.
    Pour les rivets, tu en as combien de prêts pour tes prochaines création. Je te vois bien faire ça le soir devant la télé ou au coin du feu : « Allez hop encore une centaine et je vais me coucher ! » :)

  2. Bahh…
    Tu n’est pas bien loin de la réalité. Comme je n’ai plus de télé depuis des siècles, je fais effectivement cela en écoutant des émissions nocturnes de France Culture ou des bouquins enregistrés… J’ai du en faire un bon millier sur une lecture de « ainsi parlait Zarathoustra ».
    Bon, on est fou ou on ne l’est pas…
    Merci beaucoup pour ton commentaire!
    A+
    Gilles (Le Médiko)

  3. Pingback: Patte à trak : le Karbonizator ork

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