Un Land Raider archaïque

Le Land Raider des Sons of Vulcain

S’il est un modèle qui a changé entre ses deux éditions plastiques, c’est bien le Land Raider. La forteresse roulante de la première édition conserve des charmes indéniables à mes yeux, mais il faut admettre que la différence d’esthétique rend toute adaptation de l’ancien modèle délicate et j’ai donc décidé de garder les miens pour d’autres projets à venir.

Pourtant je voulais que le Land Raider des Sons of Vulcain possède des traits d’archaïsme marqués en rapport avec d’autres véhicules du chapitre, mais que l’ensemble reste simple à mettre en œuvre. Difficile dans cette optique de modifier radicalement la structure pour se rapprocher du premier modèle et la simple adaptation des accessoires de la nouvelle version sur l’ancienne caisse ne me paraissait pas totalement convaincant. Restait la question des chenilles plus aisée à résoudre et plutôt spectaculaire finalement. C’est ce qui a guidé cette conversion.

la caisse

La première partie de la conversion consiste à supprimer les garde-boue supérieurs le long de la caisse de façon à conserver les chenilles apparentes. Un simple montage à blanc du modèle permet de se faire une assez bonne idée du résultat que l’on obtiendra, et le premier travail consiste simplement à adapter cette base pour permettre l’installation des chenilles. Les tenons qui solidarisent les flancs sont simplement limés pour en réduire la hauteur. Je suis allé un peu plus loin en coupant aussi le rebord des flancs, ce n’est pas absolument nécessaire, mais certainement plus agréable du point de vue esthétique.

La pièce terminée donne cela : notez que les tenons sont très entamés et qu’il vaut mieux avoir prévu un bon collage avant pour ne pas fragiliser l’ensemble. A ce stade on peut également coller toute la partie avant, rampe comprise, le toit s’insérant entre les flancs n’est pas gênant pour le passage des chenilles. Cela a au moins l’avantage de permettre un montage bien d’équerre et de pouvoir donc travailler la suite tranquillement. Au passage, comme je ne voulais pas présenter la maquette ouverte, j’ai gardé les pièces représentant le moteur ainsi que l’intérieur des écoutilles : elles sont très intéressantes pour d’éventuels décors ou des conversion futures.

Le cœur de la conversion réside dans la transformation des pièces du toit. Si la partie avant ne nécessite donc aucune modification, la partie arrière doit par contre être amputée de ses garde-boue mais tout en conservant les débordements qui apparaissent de chaque côté des écoutilles. Le mieux et de couper délicatement au cutter le long de la limite marquée à l’origine, puis de retravailler les bordures à la lime pour obtenu une pièce bien nette. La vraie difficulté se situe en fait à l’arrière, où il faut bien réfléchir à la coupe pour ne pas risquer d’endommager les grilles juste à côté. Une approche progressive accompagnée de nombreux montages à blancs est vivement recommandée!

La pièce découpée laisse par contre un jour pas très agréable qu’il faut faire disparaître en collant sous le toit, contre le rebord de la caisse, une bande de carte plastique de 1mm d’épaisseur qui permettra à l’ensemble de se positionner sans problème. L’ensemble est soigneusement poncé pour un bon ajustage. Je n’ai hélas pas fait de photo du montage à ce stade (le drame de travailler tard le soir!), mais une fois cette pièce ajustée, la caisse est terminée, sauf pour de petits détails comme l’abaissement des pots d’échappement qui reste du domaine de l’optionnel, mais que j’ai choisi pour renforcer l’aspect un peu « rond » de la machine finie.

Les chenilles

La seconde partie de la conversion concerne les chenilles. Games Workshop n’est hélas pas très généreux sur ce modèle : on ne dispose en effet pas d’un ensemble complet pour représenter le brin supérieur. Là, il n’y a que deux options possibles : soit on dispose d’une épave sur laquelle on peut prélever des morceaux de chenilles, soit il faut tout fabriquer soi-même. N’ayant pas ces accessoires en stock, j’ai été obligé d’opter pour la seconde solution.

La partie la plus visible étant la partie supérieure, on utilise pour la finir les pièces disponibles, et la longue section pour le toit. Notez qu’il vaut mieux supprimer une fois pour toute les dents moulées à l’intérieur, cela évite qu’elles viennent gêner l’ajustement. La pièce est par contre trop longue, et il va falloir lui enlever quelques maillons en prenant soin de les endommager au minimum de manière à pouvoir les récupérer.

On enlève donc deux maillons à l’avant selon la coupe proposée ici. Inutile à mon sens de s’ennuyer à suivre la gravure pour garder les maillons complets, il est bien plus aisé de refaire les deux tenons en carte plastique!

Les deux maillons récupérés sont limés pour dégager les dents, et la partie la plus longue reçoit deux petits rectangles de carte plastique pour compléter les parties manquantes. On les colle solidement à la superglue avant de les ajuster. Le maillon individuel placé entre les deux permet juste vérifier que tout s’ajuste pour le mieux.

Là on peut commencer à crier victoire : tout s’ajuste parfaitement sur la partie supérieure du char, et l’aspect général se dessine bien.

Le seul ajout apparaît à l’arrière mais il est remarquablement discret et totalement invisible une fois les chenilles peintes. Ce n’est pas la même chose en dessous hélas où il reste un grand vide qu’il va falloir combler d’une manière ou d’une autre!

Comme il ne s’agit que de créer un « fantôme », on peut partir d’une simple bande de carte plastique de 1mm d’épaisseur coupée selon les dimensions du tronçon de chenille dont on a besoin (représenté en 1) auquel on ajoute deux bandes de même épaisseur pour retrouver l’encombrement général de la pièce d’origine ( représenté en 2). Des rectangles tirés d’une bande de 0,5mm permettront de donner l’illusion de patins séparés (représenté en 3). Ces nouvelles pièces ne comblent hélas pas la totalité du vide et j’ai été obligé de créer un patin individuel par côté pour achever le tour du train en respectant la cassure de la chenille à l’avant.

Une fois la pièce ajustée, il est possible d’aller un peu plus loin en suggérant le dessin des patins. Je n’ai achevé le travail que pour le patin individuel à l’avant : sous le char je me suis contenté lâchement de la partie extérieure qui est seule visible. Le détail est tiré d’une bande de carte plastique de 1mm également, les tronçons étant coupés sur le modèle des pièces d’origine. Le travail n’est pas très difficile mais un peu long, on peut à la rigueur s’en dispenser car c’est réellement très peu visible. Enfin je sais que c’est là!

La conversion est dès lors terminée, il reste à travailler sur l’équipement du char. Pour ma part je me suis contenté de raccourcir les pots d’échappement à l’arrière, j’avoue que j’ai parfois envie de pousser un jour le vice un poil plus pour me faire deux barbettes de canon laser façon « pré-hérésie », mais c’est une autre histoire!