Légion pénale : de l’art d’accommoder les restes.

Malgré de vagues rumeurs qui courent régulièrement sur la toile, il n’existe pas à l’heure actuelle de figurines pour représenter les légions pénales, si l’on excepte les « têtes brûlées » qui furent il y a déjà quelques années le prototype de ce genre d’unité. L’idée d’en fabriquer quelques unes est d’autant plus tentante que le caractère même de ces troupes encourage à une hétérogénéité de bon aloi, même si on peut préférer des bagnards plus traditionnels en uniformes dépenaillés.

Quoi qu’il en soit, quand j’ai envisagé la question, il a été tout de suite évident que les figs seraient exclusivement tirées de la bonne vieille boite à rabio sans achat extérieur. Comme les séléniens et les milices locales (ou cadets pour s’en tenir aux règles) ont monopolisé l’essentiel de de mes cadiens, il ne restait guère dans la boite qu’un tas de morceaux de Catachans plastiques achetés il y a des lustres pour fournir des têtes et des pièces détachées, et dont les corps, gonflés aux stéroïdes et pas vraiment passionnants, étaient restés en plan après l’abandon d’un régiment d’aspect résolument « barbare » construit sur un mix de maraudeurs du Chaos et de Catachans, le VIIème Chtonien, sacrifié à la rationalité économique après une vingtaine de figurines montées seulement.

Les Bannis, ont donc été conçu à partir de ce matériel médiocre, mais comme je ne voulais surtout pas des bras s’origine, je leur ai adapté des bras de cadiens en plastique dont j’ai simplement retiré les protections d’épaules d’un bon coup de cutter, comme je l’avais déjà fait pour la milice. Cela crée immédiatement une différence visuelle et cela permet aussi, grâce aux manches, de transformer les maillots et autres blousons des Catachans en une sorte de casaque ou de pull que la peinture devrait permettre d’homogénéiser.

Cela a part contre impliqué de réduire par grattage l’emplacement de collage des bras, mais cela contribue aussi à réduire un peu la carrure des figs d’origine. Le reste, cartouchières, vestes, plaques d’identité ou autre reste plutôt bienvenu.

Cela fait, j’ai choisi d’individualiser un peu les personnages en jouant sur les têtes et sur l’armement. Si deux des Bannis conservent des têtes de Catachan, j’ai choisi deux têtes plus « jeunes » visibles ici : une vient des gardiens eldars et une autre de la boite des compagnies franches de l’Empire WHB, à laquelle j’ai retiré le chapeau et resculpté des cheveux.

Dans un genre plus visiblement psychopathe, une tête nue de maraudeurs du Chaos ou de Flagellants fonctionne aussi pas mal, on peut varier cela en piratant aussi chez les Bretonniens. L’armement par contre reste très basique : des fusils laser sans fioriture, issu des plus vieux stocks de l’intendance. J’ai tout de même ajouté des poignards, histoire d’évoquer les talents particuliers de l’unité.

Le cas du lieutenant Sforza est naturellement traité à part puisqu’il doit pouvoir se distinguer immédiatement de ses troupes. J’aurais bien utilisé une des figs en manteau de la boite de commandement parce que le voir en grand cache poussière sombre aurait pas mal collé au personnage, mais d’une part je l’avais récupérée pour autre chose, et de l’autre j’avais un peu peur qu’il se confonde avec les conseillers de l’état-major. Du coup la fig est construite tout à fait basiquemement avec les pièces de la grappe d’accessoires de char de la Garde. J’ai juste repris le stick de la boite d’état-major parce qu’il collait au personnage.

Je suis bien conscient du fait que cette unité ne révolutionne pas grand chose du point de vue modéliste, ce « pas à pas » a donc essentiellement pour but de montrer comme on peut se constituer une unité aisément identifiable, exclusivement avec du rabio et en très peu de temps, puisque la conception et la réalisation n’ont guère pris plus de deux soirées. Le même genre d’idée peut évidemment être poussé un peu plus loin, comme dans le cas des troupes de choc par exemple.


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