Drop the Dread…

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L’idée de cette conversion un peu extrême est venue en fait d’un pari : « mais si, c’est possible! Inutile d’acheter une résine très chère! », combinée avec la mauvaise expérience de l’Arvus Lighter, qui m’a fait hésiter encore plus à investir dans le modèle Forge World…

Si l’on fait l’état de ce qui est disponible, on dispose d’un très joli modèle de Drop Pod d’infanterie : une maquette récente, joliment détaillée et plutôt précise. Par contre le modèle est construit sur un pentagone quand le Drop Pod lourd des Dread est lui basé sur un hexagone…

Le bon côté des choses, c’est que l’on dispose des pièces de base en quantité suffisante, puisque l’on a besoin de trois portes et de trois ailerons quand la maquette en propose cinq. Le mauvais côté et que tous les angles existant sont faut ès lors que l’on change le nombre de faces de la figure de base.

1 : Une base fonctionnelle

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Je dois dire que du coup, j’ai assez longuement tourné autour de l’idée avant de me lancer finalement, juste parce que j’avais la flemme de tracer la forme géométrique de ma base! Le vrai point de départ du boulot est en effet là, une fois que c’est fait tout devient plus simple!

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Il faut donc tracer une base qui permette d’avoir une référence valable, soit les six côtés égaux, l’emplacement des charnières des portes puisque je voulais un modèle ouvrant, et un diamètre qui permette d’embarquer le Dreadnought. Je dois dire que sur ce point, j’ai un peu triché  pour ne pas trop déformer la silhouette et surtout pour ne pas avoir à modifier les ailerons. Mon Drop Pod est donc un peu petit pour embarquer un Dread AVEC son socle, par contre il accueille sans problème la figurine seule. Quand on est content de la forme et de l’encombrement, la pièce est simplement reportée sur une carte plastique de 1mm d’épaisseur et découpée assez soigneusement.

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Il est toujours préférable de faire à ce stade tous les essais à blanc nécessaire pour éviter les déformations ou les faux angles

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Les charnières elles-même sont récupérées directement dansles deux pièces de l’embase plastique pour être ensuite collées sous ma propre pièce. Cela assure une fixation sans déformation et un mouvement correct pour peu que l’on prenne soin de bien soigner la récupération.

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La fixation achevée, on note que les portes sont désormais fixées exactement comme sur la maquette d’origine. Il faut tout de même penser à récupérer aussi la deuxième moitié des charnières moulée avec l’intérieur de chaque porte.  Notez qu’au départ, je me suis contenté de coller un des côtés des ensembles charnières de manière à pouvoir enlever avec précaution mes portes pour les travaux ultérieurs.

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A ce stade on dispose d’une base qui servira de support à l’ensemble de la conversion et qui permet de vérifier que rien n’est voilé au départ, ce qui risquerait de conduire à des accumulations d’erreurs pendant la suite du montage.

2 : La question des portes

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Le problème majeur que pose le montage des portes est que leur géométrie est radicalement différente de celle du Drop Pod d’infanterie puisqu’elles couvrent une face complète plus deux demi-faces. La pièce d’origine n’est donc plus adaptée et il va falloir la refaire!

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Comme j’ai la manie de vouloir toujours récupérer le maximum du plastique que j’achète et que je voulais garder au mieux l’aspect d’origine du Drop Pod, , j’ai choisi de faire le travail en trois étapes, en commençant par la découpe des côtés de la porte d’origine pour revenir à une face totalement plane. La découpe en fait est assez simple si on prend soin de la faire par l’intérieur en appuyant la lame de cutter sur l’angle intérieur. Au pire on peut se rassurer en se disant que l’on dispose de cinq portes et que l’on a donc droit à l’erreur, c’est assez rassurant au moment de ce lancer dans l’aventure…

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Chaque porte est ensuite habillée de rectangles de carte plastique de 1mm d’épaisseur qui permettent de retrouver la largeur exacte d’un de mes côtés d’hexagone. J’ai commencé par le bas avant de coller les hauts. La partie centrale qui déborde venant coiffer le tout en dernier lieu. Il faut naturellement prévoir un ponçage soigné pour faire disparaître autant que possible toute trace de collage.

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Une fois les grandes faces des portes terminées, il n’est pas mal de vérifier en place que l’on n’a pas fait d’erreur, et la silhouette massive de l’engin commence à apparaître!

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J’envie beaucoup les gens capables de faire des plans très précis, pour ma part j’ai la détestable habitude de prendre les dimensions de mes pièces avec un simple balustre et des gabarits en carton. Cela me gagne du temps et permet en outre de vérifier facilement les symétries, surtout dans le cas de ce modèle, par contre il faut accepter que le montage se fasse « en l’air » avec ce que cela peut avoir d’acrobatique.

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L’étape suivante du montage implique donc que les portes soient fixées en place provisoirement (ici par des languettes de carte plastique collées entre chaque porte et sa base d’une part, et entre chaque porte d’autre part, pour obtenir un ensemble indéformable et assez solide pour supporter les inévitables manipulations.

C’est à ce moment aussi que l’on colle définitivement les ailerons en vérifiant soigneusement les écartements et les angles de chacun…

dropdread16Une fois les ailerons bien positionnés sur les trois axes et solidement collés, il ne reste finalement qu’à relever les espaces entre ces derniers et les portes déjà construites pour fermer peu à peu tous les jours indésirables. Là aussi je commence par le bas pour être toujours bien parallèle à la base, puis je continue par les points hauts avant de fermer le centre. Il y a six pièces par porte, mais si on n’a pas fait d’erreur d’installation au départ, elles doivent identiques pour chaque porte.

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Le résultat n’est pas loin de terminer la conversion… En tous les cas le plus gros est fait, puisque le reste ne sera que de l’habillage et du détail! C’est le moment où je me suis dit que c’était gagné…

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3 : le Bloc moteur

La partie supérieure du Drop Pod est occupée par le bloc du réacteur, même s’il reste réellement difficile de savoir comment le système fonctionne! Si l’on s’en tient à l’aspect du modèle, on peut sans problème conserver la partie supérieure, reste à lui refaire une base, avec toujours le même problème de passage du pentagone à l’hexagone.

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Je suis parti de deux disques de carte plastique dont l’un est collé sous l’épaulement des ailerons, et l’autre dans la gravure qui sépare les deux parties de ces ailerons. C’est assez facile à mettre en place, et cela contribue notablement à la rigidité de l’ensemble.

dropdread22Le bloc lui-même est réalisé à partir des pièces de la maquette contre lesquelles on colle des rectangles de carte plastique qui permettent de relier le bloc aux ailerons.

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L’ensemble une fois en place est percé pour recevoir l’axe de la tête du réacteur et le support de l’arme défensive. A propos de ce dernie, le problème est celui de l’encombrant de cet accessoire. Si on veut pouvoir effectivement insérer le Dreadnaught, il faut réduire la hauteur au minimum en ponçant l’épaulement visible sur la photo. Normalement cela passe, au moins avec mon Dread de Stormraven, mais c’est tout juste.

dropdread45Ce manque de place, m’a d’ailleurs conduit à placer le plancher un peu en dessous du niveau de la base, dans certaines circonstances six ou sept millimètres deviennent essentiels! En plus cela meuble un peu plus le plancher ce qui n’est pas mal…

4 : le détail des portes

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 Le problème des portes est que vu leur forme, elles sont beaucoup plus creuses que celles d’origine, il faut donc prévoir un plancher qui corrige ce problème.

dropdread24Les trois étapes sont visibles ici : à gauche la porte avant le début du boulot. On ajoute ensuite un longeron qui s’appuie sur la charnière d’un côté et sur l’extrémité supérieure. Ce longeron sert de guide aux deux parties du plancher. La porte de droite est complète : les deux parties latérales ont été collées et recouvert d’un plastique texturé tiré d’une assiette jetable en plastique. J’ai ajouté des raidisseurs découpés dans les pièces intérieures des portes du kit. Des tas de détails peuvent ajoutés lors des finitions, je m’en suis tenu à quelques trappes d’accès. Les Drop Pods sont des engins simples… Quasi jetables!

5 : Les finitions

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A ce stade il ne reste guère que quelques trous à boucher, en particulier sur la base. Là j’ai fait simple en fermant simplement l’espace entre les charnières avec des rectangles de carte plastique sur lesquels j’ai rapporté deux réacteurs et des fragments d’amortisseurs restant. Un petit flexible est également collé entre la bases ailerons et la caisse.

C’est à ce stade que j’ai aussi repiqué les rivets qui avaient sauté lors du ponçage, ce qui termine le travail.

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3 comments to “Drop the Dread…”
  1. Très beau cadeau de début d’années, telles les étrennes ça nous tombe dessus sans crier gare.
    Bravo parce que ça semble simple à faire pour nous autres novices :)

    Et tous mes vœux pour 2015, que cette année t’apporte tes doses d’imagination et de bidouillage habituelles !

  2. Merci à toi!

    il y avait un moment que l’idée de ce Drop me trottait dans la tête, je me suis lancé il y a quelques semaines sur un coup de tête également, et finalement cela s’est révélé assez facile… Plus facile que je l’avais craint.

    Tous mes voeux également!

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