La fièvre du Médiko

L’idée de ce site est née durant l’été 1999 après des années de collage, de grattage, de doigts massacrés au cutter ou soudés à la superglue. C’était une époque où les figurines en métal étaient incontournables si on voulait éviter les petits bonshommes tous identiques vendus par boite de huit, le budget nécessaire était alors effrayant.

C’est ce qui explique sans doute qu’un soir de pleine lune, le plus pondéré des joueurs se soit retrouvé avec les yeux brillants, de la fièvre et un cutter à la main tandis que des moignons de plastique, des bras et des têtes coupées s’amoncelaient tout autour de lui…

Plus de dix ans ont passé depuis, le site est un peu tombé en sommeil et les figurines des univers de Games Workshop ont connu une évolution incroyable : le plastique s’est imposé d’abord à égalité avec le métal, avant de le faire presque oublier tant les techniques de gravure et de moulage ont progressivement évolué. Du coup, quand je regarde mes premières conversions sur le site ou sur mes étagères, j’ai une impression curieuse : beaucoup de projets sont complètement dépassés, d’autres soutiennent encore la comparaison avec ce que l’on trouve aujourd’hui, même si leur peinture a, en général, moins bien vieilli que les conversions. Mais au total il me semble que l’idée qui sous-tendait l’ensemble reste valable : il reste toujours un espace pour insérer sa propre vision des choses dans le jeu, de même qu’il est plus que jamais possible de tailler dans le vif pour créer des figurines et des armées qui possèdent un esprit qui vous soit personnel .

Attention cependant, le disais à l’époque et je le maintiens : ces pages sont le résultat d’une maladie : celle de vouloir aligner des figurines différentes qui appartiennent à une histoire bien précise. Hélas, le mal décrit ici n’est pas anodin, il est contagieux et parfois incurable : après avoir commencé, vous risquez de ne plus supporter de déployer sur la table un régiment ordinaire, ni une armée dont vous n’avez pas détaillé l’historique ou l’environnement sociologique… C’est mon cas…

Pour le reste, je ne prétends toujours pas offrir des sommets en matière de peinture ou de gravure, mais plutôt rechercher des modifications accessibles qui permettent de réaliser des régiments ou des détachements complets. Il faut pouvoir en faire 10 ou 20 dans un délai raisonnable et donc chercher des solutions assez rapides pour éviter la lassitude. Cela expliquait à l’époque l’usage presque exclusif de figurines en plastique dont les coûts sont raisonnables et le travail relativement aisé. Cela explique aujourd’hui une sorte de manie du recyclage qui fait que je réutilise souvent comme matière première des figurines qui ont vécu leur vie sur les tables de jeu. Cela explique enfin que je me fixe pour règle de ne mettre en ligne que des projets effectivement réalisés, parmi un tas de fantasmagories plus ou moins réalistes nées d’une cervelle saturée de caféine. Prudence donc!

Par contre, si l’idée générale à l’origine de ce boulot reste valable, mon optique de joueur a largement changé. A l’origine exclusivement centré sur Warhammer Battle, j’ai glissé vers l’univers futuriste de Warhammer 40.000, d’abord parce que la mécanique du jeu, plus simple, motivait davantage mes enfants ; ensuite parce qu’il s’est révélé plus facile pour moi d’entrer dans cet univers que dans l’autre, pour lequel je préférais mes propres mondes fantastiques pas toujours compatibles avec l’environnement de départ ; enfin parce que le maquettisme historique et les blindés ont toujours été mon autre passion…

Puisqu’ Atorgael m’a proposé de venir m’installer ici et me donne l’occasion de reprendre « la fièvre du Médiko » qui était en sommeil (je l’en remercie vivement!), je ne voudrais pas faire des pages trop « archéologiques » ni trop « déjà vues ». Je ne mettrai donc en ligne pour l’instant que des articles sur les armées de Warhammer 40 000 que j’ai assemblées et converties pour le « club familial » au cours de ces dernières années.

Mais la règle reste la même : de la bidouille, encore de la bidouille et des doigts massacrés au cutter…

Le Médiko