Nomostro

<6-RENCONTRE>

La cloison s’effaça enfin et les hommes du capitaine Appfel purent enfin quitter les lieux. Il avait fallut de longues heures aux hommes de l’autre côté pour remettre en service le système de déverrouillage de la cloison.

De longues heures pendant lesquelles les hommes d’Appfel s’attendaient à voir arriver une nouvelle cargaison de créatures, mais rien ne vint déranger leur garde vigilante.

Lorsque enfin la cloison s’ouvrit, plus d’un poussa un soupir de soulagement. Le radio avait réussi à contacter les hommes du 251ème Cadien de l’autre coté de la cloison, la conversation avait été interrompue rapidement mais apparemment le message était passé, les forces cadienne devait être en mauvaise posture pour ne plus avoir de radio en état.

Qui savait depuis combien de temps ils devaient attendre un signal et depuis combien de temps ils étaient sous pression.

Le capitaine Appfel recommanda donc la plus grande prudence au moment du contact, les hommes de l’autre coté devaient être dans un état de nerf dangereux pour tout ce qui passerait par la cloison, ami comme ennemi.

Le capitaine Appfel avança donc en tête de son peloton, arme baissée, mais prêt à s’en servir, la main en l’air en signe de fraternité.

Quelle ne fut sa surprise de se voir accueillir par un visage connu, le commandant Mc Kee.

– Hé bien capitaine vous aurez mis le temps!

– Mon commandant!?

– Faites pas cette tête Appfel et faites passez vos hommes, nous avons des choses à nous dire je pense.

Ravi de son effet, le commandant Mc Kee lui lança une bourrade dans le dos, manquant faire tomber son officier encore sous l’effet de la stupeur.

De place en place, les hommes de la 1ère Cie se retrouvaient et se félicitaient mutuellement, le peu de camarades retrouvé ternissait un peu ces retrouvailles, une petite vingtaine d’hommes sur les 100 embarqués dans Aigle 1 étaient présents. Puis vinrent les cadiens tout aussi heureux de voir arriver des renforts supplémentaires.

– Appfel, laissez moi vous présenter le capitaine Doyle, commandant de la 8ème Cie du 251ème Cadien.

Capitaine voici le Capitaine Appfel mon bras droit au sein de la 1ère Cie du 67ème Walkyrie.

Les 2 hommes se saluèrent et le trio se dirigea vers le carré des officiers, 2 caisses encore intact où les attendaient un soj-caf fumant.

Une fois installés et réchauffés le commandant entama le débriefing.

– Bien capitaine, je pense que quelques éclaircissements sur la situation ne vous serait pas de trop et je vais laisser le capitaine Doyle vous la présenter, capitaine…

-Merci commandant.

Comme vous le savez, le Nomostro a subi une attaque spatiale hors norme, le vaisseau a été percuté par un objet que nous avions d’abord pris pour un énorme astéroïde.

En fait il doit s’agir d’un oeuf de colonisation, je ne vois pas d’autre mot pour le qualifier, semé par les Tyranides.

Nous ne savons pas d’où il vient ni où il allait, de plus tout ce que je vous dis là ne sont des spéculations de l’état major du Nomostro.

L’impact a été violent vous pouvez me croire et nous avons bien cru y rester tous, mais apparemment cet … oeuf …savait ce qu’il faisait et ses amarres se sont déployées rapidement sur l’avant du vaisseau.

Dans un premier temps il ne s’est rien passé et les hommes envoyés voir les dégâts à l’avant sont revenus pour faire leur briefing de la situation.

C’est à ce moment là que l’horreur a commencé.

Le capitaine Matteo, c’est lui qui dirigeait l’expédition, s’est mis à cracher du sang en plein au milieu de sa phrase devant tous les officier de la flotte et du régiment, il s’est ensuite écroulé sur la table et son corps à littéralement … explosé.

S’était pas beau à voir.

Dans l’explosion une bestiole est sortie et a commencé à cavaler dans la pièce. Il a fallut 10 minutes avant qu’on puisse la descendre, heureusement que la salle était fermée.

Une fois qu’elle a été tuée, un gars de la flotte tout fier de son carton a voulu la prendre et montrer son trophée, pauvre gars, une sorte d’acide lui a bouffé tout le bras et s’est répandu dans tout son corps. Il a pas souffert longtemps.

Après cela des mesures ont été prises mais s’était déjà trop tard, les autres membres de l’expédition avaient tous subis le même sort et si certaines des créatures ont pu être descendues, la plupart se sont éparpillées dans tout le vaisseau.

Et là la véritable horreur à commencé.

Les gens disparaissaient et les bestioles qu’on apercevait de temps en temps étaient devenues de plus en plus grosses et de plus en plus nombreuses.

Après je sais plus trop ce qui s’est passé, j’ai perdu contact avec mes supérieurs. La compagnie avaient été envoyée vers l’arrière pour faire un inventaire des matériels encore en état et qui pourraient nous servir pour combattre cette invasion.

Nous n’avons plus eu de contact avec personne depuis 2 semaines et on était en train de verrouiller tous les accès quand le commandant Mc Kee fait son apparition.

– Merci capitaine. Voila Mc Kee! La situation est pas terrible hein, on se trouve en plein dans un nid de tyranides affamés, y’a mieux comme endroit non.

– Effectivement commandant, mais vous vous en êtes sorti comment de votre côté? – Un vrai miracle.

Je venais à peine de débarquer quand la barge a été percuté par le tentacule comme vous le savez, les amarres ont pas tardé à lâcher.

Heureusement que le système de sauvegarde à fonctionné, la cloison étanche s’est mise en place immédiatement. Le problème c’est que la majeure partie de la compagnie n’a pas eu le temps de débarquer.

On a atterri comme prévu dans le hangar de stockage et vu le petit nombre qu’on était,on s’est pas attardé, on est parti directement vers le point 2. Enfin plus ou moins, on avait perdu tout matériel de radio et les lieux on subi tellement de dommages qu’on a pas pu se retrouver dans ce fatras.

Coup de chance on est tombé sur le capitaine Doyle, quoique, quand je dis coup de chance, ça a bien failli être notre derrière heure. – Encore désolé commandant mais…

– Vous en faites pas Doyle, j’aurais fait la même chose à votre place.

Figurez vous que le capitaine Doyle nous a mis en quarantaine quand on s’est pointé, il a cru qu’on était infecté et depuis notre arrivée on était mis en joue par une dizaine de ces gars, au cas où on leur exploserait à la figure.

Votre arrivée a un peu détendu l’atmosphère, mais je serai pas surpris qu’un ou deux sniper nous tienne en joue depuis un coin planqué.

– Commandant vous comprendrez …

– Pas de souci Doyle, je ferais la même chose.

Un peu nerveux, le capitaine Appfel tourna la tête de droite à gauche pour voir s’il n’était pas mis en joue par un tireur embusqué et cru en effet voir 2 ou 3 Cadien qui sous une nonchalance feinte ne les quittaient pas des yeux en fait.

-Bon, Appfel, je suppose que le colonel est parti vers le point 0 comme prévu.

– Certainement commandant mais nous n’avons pas eu de contact radio avec la 2ème compagnie depuis notre arrivée.

– Très bien alors on lève le camps et vous dégagez sur le point 2 comme prévu.

De mon coté je prends un peloton et je rejoins le colonel, il va avoir besoin de renfort. – Si vous me permettez commandant, je vous accompagnerais également, mes gars et moi on a des comptes à régler.

– Ok Doyle, prenez un peloton, on part dans 15 minutes.

Appfel vous voila à la tête d’une compagnie, ramenez la à bon port.

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