Athon

L’acolyte Athon fait face à un ennemi de son maitre l’inquisiteur Atorgalis.
N’est-il qu’un simple pion dans ce duel ?

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Je suis l’inquisiteur Athon.
J’ai dans ma vie rencontré des milliers de personnes de tous les horizons possibles. Mais aujourd’hui alors qu’il est temps de rencontrer la plus grande inconnue de l’homme, alors que je vais sûrement mourir au fond de ce trou, il n’y a qu’une seule personne dont le souvenir m’est encore assez puissant pour me faire croire que je viens juste de le quitter.
Cette personne est mon seigneur et maître le très saint inquisiteur Atorgalis.

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Je sais bien que cela peut paraître exagéré mais il fut pour moi un maître et un frère d’arme. Il fut mon maître car il m’enseigna tout ce que je sais aujourd’hui, il me montra la voie à suivre.
Un frère d’arme car nous combattîmes cote à cote tout ce que cette galaxie peut contenir de pires créatures et jamais il ne me laissa ni je le laissais seul.
Vingt années durant nous avons traqué, pourchassé et éradiquer les hérétiques et les ennemis de notre Empereur.
Depuis dix ans que j’ai acquis mon statut d’inquisiteur, je continue son travail de mon coté pendant que lui oeuvre du sien.

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Aujourd’hui j’ai failli et les hérétiques que je pourchasse depuis 3 ans ont finalement eu raison de moi, mais ils ne gagneront pas.
Je sais qu’ils veulent que je rejoigne leur cause et je sais qu’ils vont employer tous les moyens pour cela. J’y suis préparé et je ne faillirai pas une seconde fois.
J’enregistre ceci pour le cas où quelqu’un retrouverait mon corps, ces hérétiques devront me tuer plutôt que de me plier et alors ils comprendront la puissance de l’Empereur et ils sauront que jamais ils ne nous vaincront.

Ils arrivent, puisse-t-Il être avec moi.

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Cette séance ne fut pas si terrible finalement, les douleurs ne furent que physiques, ils savent parfaitement que ce ne sera pas suffisant, ce n’était qu’une … prise de contact en fait.

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Pour en revenir à mon histoire et à celle du Seigneur Atorgalis, je dois dire que notre première rencontre se déroula sur Armaghast Prime, je n’étais alors qu’un gamin qui charriait à longueur de journée des tonnes de minerais, condamné à travailler sans relâche dans les mines de métaux pour une banale histoire de vol.
Finalement la révolte eut du bon car elle permit de rétablir l’ordre sur Armaghast malgré les vies qu’elle coûta.
Le gouverneur d’Armaghast était un être cupide, vil et trouillard. A la moindre faute on était conduit dans les mines pour y servir d’esclave sans espoir de s’en sortir vivant.
Un jour la révolte gronda, enfla et prit de telles proportions que le gouverneur prit peur de voir sortir des démons du fond de ‘sa’ mine. Il demanda donc de l’aide en conséquence et rapidement après, un régiment impérial arriva avec à sa tête un personnage d’une grande puissance dont la simple présence, disait-on, faisait fuir les démons.
Sans doute la rumeur avait un fond de vérité car quelques jours plus tard, le gouverneur fut exécuté par ce personnage qui avait découvert ses malversations financières.
De mon coté, je fus libéré car le cas de tous les prisonniers fut reconsidéré et la plupart d’entre nous retrouvèrent la liberté. La justice impériale était rétablie sur Armaghast et l’inquisiteur Atorgalis, car s’est bien de lui dont il s’agissait, l’appliquait personnellement en attendant la nomination d’un nouveau gouverneur.

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Ma rencontre proprement dite avec l’inquisiteur ne fut que le fruit du hasard, le palais impérial était sens dessus dessous et bien trop tentant pour un écervelé de mon espèce pour ne pas essayer d’en profiter.
Je décidais donc de tenter le coup et de me faire quelques bénéfices, après tout, j’avais travaillé pendant 6 mois sans recevoir aucune contre partie à part quelques coups de neuro fouet.
S’introduire dans l’enceinte fut un jeu d’enfant et je pus même m’y promener sans rencontrer d’obstacle tellement les serviteurs étaient dépassé par les évènements, les nouvelles têtes étaient trop nombreuses pour être connues de tous.
Finalement j’arrivai dans une partie où les appartements étaient richement décoré et remplis. Après mettre copieusement servi, j’entrai dans un petit appartement très dépouillé celui-là. Les objets n’était pas d’une très grande valeur, un vieux livre ouvert était posé sur un lutrin de bois sculpté et le bureau n’était éclairé que par quelques bougie tremblotantes. On apercevait au fond de la pièce un lit plongé dans l’obscurité.
Sur un fauteuil, une cape jetée là par son propriétaire ne semblait demandée qu’à servir. Je m’en saisis donc et me dirigeais vers le lutrin pour voir de quoi parlait ce livre.
Bien que ne sachant qu’à peine lire, je fus saisi par l’aura qui se dégageait de l’ouvrage, les lettres étaient toutes enluminées et les images d’un homme en armure de lumière combattant une créature hideuse m’apporta une grande joie et une paix intérieure que je n’avais jamais connue. Alors que je m’apprêtais à sortir une voix venue du fond de la pièce me figea sur place.
– Je vois que la lecture n’est pas ton fort et que tu préfères les activités plus … manuelles. Te plairait-il de retourner au fond des mines si vite? Lentement je me retournais pour voir mon interlocuteur, il se trouvait à 1 mètre de moi, je ne l’avais pas entendu.
Je tentais de m’expliquer en bafouillant quelques mots mais fus vite interrompu. – Qui es-tu pour avoir osé entrer dans les appartements d’un inquisiteur alors qu’il s’y trouve aussi? Je ne connais que les fols et les sots pour faire cela? Ne parvenant toujours pas à m’exprimer je lâchai machinalement la coûteuse cape et commençai à reculer en direction de la porte.
Sans avancer plus l’inquisiteur me regarda et me proposa le plus étrange marché que je m’attendais à avoir à ce moment. – Très bien, je vois que tu as compris qui je suis, je te propose une chose et je ne le ferai qu’une fois alors réfléchi vite et retrouve ta langue.
– J’ai besoin de quelqu’un sur cette planète, de quelqu’un qui me serait fidèle par delà toute autre fidélité. Si tu acceptes tu entres à cet instant à mon service pour le restant de tes jours, si tu refuses tu peux partir et retourner à tes occupations sur cette planète.
Alors que j’allais choisir de repartir sans demander mon reste, je remarquai pour la première fois que l’inquisiteur ressemblait énormément à l’image du livre posé sur son lutrin, mon choix fut fait et je me décidais alors d’entrer au service de l’inquisiteur.
Nous parlâmes alors de longues heures et je me pris d’affection et de respect pour cet homme qui allait m’accompagner pendant les 20 prochaines années.
Plus tard j’appris que de l’autre coté de la porte se trouvait un serviteur de mon nouveau maître prêt à exécuter le misérable intrus que j’étais si j’avais choisi de partir.

A nouveau ils viennent pour moi..

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La douleur.

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La douleur est une chose terrible, c’est également un instrument qui, bien utilisé, peut vous ouvrir bien des voies.
Le seigneur Atorgalis a souvent utilisé la douleur pour obtenir ce qu’il voulait ou pour connaître la véritable nature des gens. En effet, la plupart sont très malléables par la douleur physique et on peut obtenir beaucoup. Moi-même je maîtrise tout ce qu’un inquisiteur doit savoir à ce sujet.
Ils ne me briseront pas par la douleur même si je dois reconnaître qu’ils s’y prennent parfaitement. A croire qu’ils sont de notre Ordre.

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Je n’ai jamais vu le seigneur Atorgalis donner la mort ou provoquer la douleur pour son plaisir personnel, il ne le faisait qu’en cas de nécessité absolue.
Je me rappelle encore le cas de ce capitaine qui nous avait accompagné lors d’une opération de récupération. Il avait subi à nos coté l’attaque de créatures sorties tout droit du Warp. Le reste de son escouade avait péri mais lui avait survécu de manière assez miraculeuse.
A la suite d’une telle situation il est d’usage de ne pas laisser les victimes en vie afin d’éviter toute propagation du mal.
La décision du seigneur Atorgalis fut cependant de l’épargner et de lui donner une chance.
La purification de ce capitaine fut longue et très douloureuse, je suis cependant persuadé qu’il a du préféré cela à son exécution et ce du être un soldat complètement nouveau qui combattit pour l’Empereur par la suite.
Beholf, il s’agissait du capitaine Beholf du 67ème Walkyrie. C’est amusant comme son nom me revient ici et à cet instant.

Durant les 20 années passée à ses côtés, nous avons du avoir recours à l’Exterminatus qu’à une seule reprise, ce fut pour moi un choc terrible de devoir prendre cette décision, là encore le seigneur Atorgalis su me montrer la voie et je sais aujourd’hui que je suis en mesure de l’appliquer dans toute sa rigueur.

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Cela fait maintenant 5 jours que je vous parle du Seigneur Atorgalis et je ne vous l’ai toujours pas décrit. Voilà donc comment je m’en souviens depuis notre dernière rencontre il y a 10 ans.
C’est un homme grand, très grand, lorsqu’il revêt son armure de combat il est aussi grand que les fantastiques guerriers de notre Ordre.
En simple tenue protocolaire, il impressionne presque autant.
Son mantel de cuir rouge sombre et sa cape de techno soie noire peuvent le faire passer inaperçu pendant un temps, mais dès que son regard se pose sur vous on sait que l’on a affaire à un homme hors du commun. Ces yeux sont d’un noir absolu, enfoncés sous des arcades taillées à la serpe, fatigués de tout ce qu’ils ont du voir, mais perçants et toujours en alerte.
Son visage est usé et sec mais rassurant pour celui qui n’a rien à se reprocher. Il peut également être l’image de la mort pour les ennemis de notre Empereur.
Je n’ai jamais connu son age exact mais il a bien dû former une génération entière d’inquisiteur.
Ce doit être sa plus grande fierté d’ailleurs, avoir pu former autant de fidèles serviteurs à Notre Empereur sans qu’aucun n’ait jamais failli à sa tache.
En me remémorant tous ces détails, je comprends mieux pourquoi il y 30 ans j’ai suivi ce chemin. Je m’arrête un instant pour reprendre des forces avant ma prochaine séance d’interrogatoire.

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Le mensonge.
Voila leur nouvelle méthode.
Mensonge et douleur pour briser ma résistance. Ce qu’ils m’ont dit est tellement aberrant que je ne peux résister à le dire. Que cela serve d’enseignement et montre tout ce dont sont capable les hérétiques.
Un nouvel interrogateur a pris les choses en mains, ses propos sont aberrants, il affirme que je ne serais qu’un pion dans un jeu entre son maître et le seigneur Atorgalis.
Il affirme que mon seigneur sait parfaitement où je suis et qu’il va venir, non pas pour me sauver mais pour tenter de capturer son maître avec qui il livre une guerre depuis plus de 6 ans.
Tout ceci est sans fondement et n’est que mensonge.

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Je dois y réfléchir tout de même afin de voir où ils veulent en venir et ce qu’ils essayent de savoir.

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Voila maintenant 5 jours qu’ils ne sont pas venus et je n’ai pas trouvé d’explication rationnelle à leurs dires.
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Ils sont revenus et cette fois un nouveau personnage était présent, je n’ai pas pu voir son visage, il est resté dans l’ombre en retrait pendant que ses officiants m’ont charcuté.
Ils m’ont ouvert la peau au niveau du cou et j’ai bien cru ma dernière heure venue, en fait ce n’était que pour me retirer mon module extemis vivus, désormais je ne peux plus survivre que 5 jours sans nourriture.
Dérisoire, c’est tout ce qu’ils ont pu trouver.

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Je commence à m’affaiblir par le manque de nourriture et d’eau, je peux tout de même récupère un peu d’eau chaque jour, la cellule est loin d’être étanche et comme nous sommes certainement sous terre, les ruissellements le long des murs me fournit un peu de liquide.

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Nouvelle séance 2 jours après mon ‘opération’.
L’interrogateur était là avec son maître et les officiants habituels.
Le maître est un homme terrible, son visage est couturé de blessures et son coté gauche a du être brûlé par un lance flamme, tout en lui reflète la souffrance qu’il a du connaître.
Je ne m’apitoie pas sur son cas, tout ceci ne doit être du qu’à son hérésie.
Son regard s’est porté sur moi et sa main s’est saisie de mon crâne en lui imprimant une violente rotation qui a eu pour résultat de faire se rouvrir ma plaie au cou.
Ses doigts étaient rugueux et glacés comme la mort.
Apparemment satisfait il a laissé la place à ses officiants qui ont recommencé les tortures.
Pendant tout ce temps il était face à moi, me regardant droit dans les yeux. Cela a duré une bonne heure avant qu’il ne prenne la parole.
Sa voie était sourde et éraillée, il me parla de mon seigneur mais en des termes peu élogieux et forts diffamatoires, il me parla de ses complots, de ses manipulations et son éloignement de l’Empereur.
Ne pouvant répondre, je supportai cette litanie.
Quand mes tortionnaires eurent fini, il continua a parler et je m’aperçu qu’il connaissait bien des détails que seuls les très proches du seigneur Atorgalis peuvent connaître.
A ce moment là, il me révéla qu’il avait été le premier acolyte de mon seigneur, le premier de ses ‘enfants’, le premier à avoir été trahi, utilisé.
Sa dernière révélation fut de me dire que le module retiré n’était pas seulement un module de survie, mais également une puissante balise permettant de repérer son porteur. Ils s’attendaient donc à la venue rapide du seigneur Atorgalis, mais cette fois, le chasseur serait le chassé.

Sur ces dernières révélations, il me laissa regagner ma cellule pour y passer mes derniers instants.

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=] Epilogue [=

Origine : lieutenant Petrof de la 9ème Cie – FREKI –
A l’attention de : Capitaine Jukof – Cdt de la 9ème Cie du 67ème Walkyrie
Objet : Rapport d’intervention

La mission intitulée AD087723/I0113 s’est déroulée comme prévue. Nous sommes intervenus dans un repaire d’ennemis.
Ils n’ont opposé qu’une faible résistance face à notre puissance de feu jusqu’à ce que nous atteignions le centre de commandement.
Celui-ci se trouvait à 20 mètres de profondeur et était constitué d’une grotte principale et de 10 grottes secondaires servant de lieu de repos.
La grotte principale comportait un dispositif d’interrogation fortement modifié.
Le chef de cette organisation nous a échappée ainsi que ses principaux lieutenants.
Le reste de l’organisation a été passée par les armes.
A ce sujet, je tiens à vous rapporter les faits suivants :
L’inquisiteur qui nous accompagnait a exécuté le sergent Popov qui venait lui-même de descendre un des ces hérétique.
Aucune explication ne m’a été donnée quand je suis arrivé sur les lieux.
L’inquisiteur donnait des ordres pour emporter le corps de l’hérétique avec lui, 2 de ses serviteurs se sont chargé de la tache. Je n’ai pas osé lui poser de question car je pense que je n’aurais pas pu vous faire ce rapport.
Nos pertes se montent à 15 soldats pour 50 hérétiques.
Je recommande le soldat Jurhi en remplacement du sergent Popov. Les dernières munitions se sont révélées efficaces, pas comme le dernier lot dont la moitié des chargeurs étaient défectueux.

Fin du rapport.

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