Challenge n°13 – Texte n°9

Rendar

 » Je ne comprends pas; il était là devant moi et soudain…

Les trois spaces marines autour de l’homme qui venait de prononcer ses paroles étaient penchés sur lui, comme hypnotisés par ses mots.

– Et soudain ? Lança l’un d’eux d’une voix timide.

– Et soudain POUF. Répondit l’homme. A plus. Disparu. Continua-t-il en claquant des doigts pour illustrer ses dires. L’effet dramatique de son récit disparu alors instantanément, en même temps que l’air captivé de son petit auditoire.

– T’es nul mec. Lâcha Cortez dans un soupir, t’es vraiment nul.

– Mais j’vous jure les mecs, il était là, en face de moi ! L’Empereur. En personne.

– Ho ça va, c’est bon, on a compris. Le coupa Géraldus en se levant. L’Empereur était devant toi entrain de te tendre une magnifique épée noire, les trompettes chantaient, les angelots volaient.

Plus loin, le troisième space marine ayant assisté à la scène, Kimaron, pouffa de rire en balayant l’air de sa main comme pour écarter un insecte.

– T’es grave, j’te jure.

L’orateur se leva rapidement de la caisse de munitions sur laquelle il était assit, tout en essayant de retenir ses frères de bataille.

– Hey, les mecs, j’vous jure, il faut appeler le chapelain Victus, j’ai des visions, l’Empereur me parle.

– Ouais, ouais, c’est ça. Tu crois vraiment qu’on va aller déranger le seigneur Victus pour lui dire de te coller à l’infirmerie pour désintox ?

– Mais vous ne comprenez rien, c’est extrêmement important. Je dois absolument mener notre chapitre à la victoire lors de l’offensive de demain. C’est l’Empereur qui me l’a dit lors de ma vision.

– C’est bon, j’en ai marre, j’me casse. Lança Kimaron d’un air énervé.

– Moi aussi. Répondirent de concert les deux autres spaces marines qui sortirent de la tente en s’esclaffant bruyamment

L’air était froid et le sol si boueux que leurs bottes de métal s’enfoncèrent de quelques centimètres dans le sol. Ca promettait pour l’assaut sur la citadelle rebelle demain pensa fugacement Géraldus.

– Hey, pourquoi vous rigolez les mecs ? Demanda un frère de bataille qui passait par là.

– Rien, laisse tomber, c’est Sigismund qui à encore des visions.

La voix dans la tente s’étouffait petit à petit.

– Mais les mecs, j’vous jure. L’Empereur, une grande épée noire, les trompettes…

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