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Les textes

La tristesse

De petites flammèches dansaient encore dans les reste calcinés de ce qui avait été un immense brasier. Debout, la tête inclinée vers le sol, un homme contemplais les ruine de ce qui était, il y a quelques heures encore, une maison… Sa maison.

Sa main était crispée sur un jouet d’enfant, un ours en peluche méconnaissable tant la fumée et la chaleur l’avait transformé en une masse synthétique difforme.

Soudainement, une larme perla au coin de son œil droit. Il essaya de la retenir, fermant ses paupières comme une vaine barrière contre l’émotion qui le submergeait. La petite goutte d’eau traça un sillon salé sur la joue sale de l’homme qui ne pu retenir les autres perles liquides qui mouillèrent ses joues pour mourir sur le sol aride.

Il tomba à genoux soulevant un nuage de cendres âcres et, ne pouvant se contenir d’avantage, il éclata en sanglot. Comme s’il s’agissait d’un enfant, il pressa le jouet contre sa poitrine, commençant à le bercer au rythme de ses hoquets maladroits. Entre ses sanglots, on ne pouvait entendre que ces quelques mots qu’il répétait comme une prière pour revenir en arrière.

– Lisa… Mon Ange, mon petit bébé…

La haine

Ils allaient le payer. Ils allaient le payer. Ils allaient…

Tous sont être, chaque muscle noué de son corps, chaque centimètre meurtri de sa peau ne semblait vivre à présent que pour exécuter cette funeste pensée qu’il n’arrivait pas à faire taire malgré ses efforts.

Sa gorge était nouée par la colère, ses dents serrées à s’en fendre la mâchoire et ses pupilles dilatées faisaient ressortir de ses yeux une noirceur que nul n’aurait cru possible jusqu’à aujourd’hui.

Il allait les trouver, qu’importe ce qui lui en coûterais, il les traquerait un à un et les tuerais jusqu’au dernier. Un pâle sourire se dessina sur sa joue figée. Ho oui, il allait les faire souffrir.

Détournant péniblement ses yeux du brasier, il desserra ses poings libérant de sa paume ses ongles profondément enfoncés dans sa chair en ne se souciant pas le moindre du monde de la mince rivière de sang qui s’écoulait maintenant sur son poignet.

Ho oui, ils allaient le payer.

Le regret

Les yeux pleins de larmes, il contemplait, sans parvenir à détourner son regard, les brancardiers emmener en toute hâte la jeune femme qui était étendue par terre.

L’adrénaline avait chassé tout étourdissement de son esprit et il commençait à se rendre compte de ce qu’il venait de commettre. La déchirante sirène de l’ambulance ne parvint pas à le sortir de sa torpeur coupable. Comment avait il pu faire ça ?

Comme pour cacher son visage au regard des passants, il posa ses mains sur son front, pleurant de plus belle en secouant la tête de gauche à droite.

– Je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé

Une silhouette vêtue de bleu vint se camper devant lui. Traversant ses pensées, il cru reconnaître un ordre intimant de le suivre. Il se leva péniblement pour venir s’asseoir dans le fourgon de police dont la chaleur étouffante lui fit se sentir mal au point de vomir.

Avant de tomber dans les pommes, une seule pensée s’imposa à lui.

Pourquoi avait il prit le volant en ayant bu ?