Ecrire en 4 leçons

1/4 – De la communication créative

I – Ecrire

La principale activité de l’homme en tout lieu et en tout temps a été, est et sera de communiquer. Communiquer pour transmettre, pour raconter, pour partager, pour séduire.

Ecrire un récit n’est rien d’autre que cela, communiquer.
En écrivant un récit, vous vous adressez à un lecteur, vous lui transmettez un message.
Sans lecteur, pas de transmission, pas de communication, fin de l’histoire.

Le lecteur attend ce message, il veut communiquer et ressentir des émotions. C’est votre message qui lui procurera tout cela.
Sans message, plus de lecteur, fin de la communication.

Ecrire un récit ce sera cela, créer un message que votre lecteur sera en mesure d’appréhender, de comprendre afin de ressentir une émotion et de créer un lien avec vous, une communication.

II – Ecrire quoi ?

Ecrire un récit c’est écrire une histoire, que celle-ci soit ancrée dans un univers réel ou imaginaire n’a aucune sorte d’importance.

Ces récits sont en effet tous constitués de paysages, d’émotions, de messages, d’objets ou d’impressions qui ne dépendent que de l’époque et de l’endroit.
Ce sont principalement les objets qui situeront le récit dans l’imaginaire ou le réel.
Avant de commencer à écrire, il vous faudra donc vous créer votre propre bibliothèque d’objets en puisant dans toutes les sources d’imagination possible : Livres, dessins, films, musées…
Toutes ces sources seront bonnes pour vos futurs récits.

Se documenter, chercher, compiler et regrouper est une étape aussi fondamentale que la rèverie créative.

Votre imagination fonctionne à plein temps, à chaque nouvelle idée ou concept que vous croisez, demandez-vous si cela ne serait pas utile pour votre récit, mettez alors tout cela en mots, vos mots.
Nul doute que vous y aboutissiez, votre imagination n’est que votre sensation personnelle d’éléments, d’objets, de sons d’images qui ont croisés votre parcours de lecteur ou de spectateur.

Retrouvez ce son, cette odeur, cette lumière d’origine, enrichissez-les de vos mots et vous voila avec de la matière brute pour votre récit.

III – Ecrire comment ?

Avec rigueur et discipline semble être la manière la plus sûre pour aboutir.
Tout d’abord, avoir envie d’écrire pour dire quelques chose. Et si on débute, il vaut mieux commencer par de petits récits plutôt que par un long roman qui sera au mieux illisible et qui au pire vous dégoutera de recommencer à écrire.

Puis, trouver les idées qui vont bâtir votre récit et commencer la transcription de celles-ci sur le papier tout en commençant à les organiser, à leur trouver des liens, des connexions.
Ne croyez pas en votre mémoire infaillible qui vous ressortira tout ça dans six mois. Ce n’est pas possible, votre cerveau ne peut contenir qu’une quantité limitée d’informations faciles à retrouver. Délestez-le de tout ça, il ne vous en sera que plus reconnaissant.

Viendra ensuite le temps de se lancer dans un premier jet. I vous faudra alors écrire comme ça vient avec toutes ou partie des idées que vous aurez couchées sur le papier. Une fois ce premier jet terminé, laissez reposer, au moins une nuit complète de repos.

Plus tard viendra le temps de la révision. Cette étape est obligatoire et dure au moins aussi longtemps que le premier jet, souvent bien plus. Il vous faudra procéder parfois à plusieurs de ces révisions.

Ecrire prend du temps donc, planifiez-le, prévoyez-le. Si vous voyez que vous allez ne pas avoir assez de temps, reportez votre moment d’écrire.

IV – Structurer un récit

Le récit n’est qu’un ensemble de mots et de signes de ponctuation imprimés et présentés par son auteur dans l’ordre qu’il aura choisi. Il se sera servi pour cela des structures logiques suivantes :

  • L’ordre chronologique ou historique dans lequel les faits se sont déroulés.
  • Une encyclopédie de mots-idées reliés entre eux par l’auteur.
  • Le découpage des scènes qui permettra à l’auteur de présenter les faits tels qu’il le souhaite dans le but de provoque une émotion chez le lecteur.
  • Des stratégies spécifiques qui permettent à l’auteur de faire monter la tension au fil des scènes avant d’aboutir à la conclusion.

V – Enrichir un récit

Quoi de plus ennuyeux qu’une histoire linéaire avec un unique personnage principal qui ne rencontre que des ombres et des pantins.

Le moyen d’éviter cela c’est d’insérer des intrigues au récit.
Une intrigue doit être intégrée complètement au récit, elle doit donc avoir un début, un milieu et une fin.
Pour étoffer votre récit, vous pouvez enchainer les intrigues avec ou sans lien entre elles, voire les entrecroiser, les mêler.

Gardez cependant en tête de construire des intrigues simples et, surtout, que vous êtes entrain d’écrire un récit, pas une compilations de toutes les intrigues géniales que vous voulez absolument placer.

VI – Les personnages

Les personnages d’un récit ne sont que des avatars, c’est à dire des créations sans existence propre qui ne sont animés que par la plume de l’auteur et l’œil du lecteur.
Si en tant qu’auteur vous pouvez tirer les ficelles de vos personnages comme bon vous semble, ne perdez pas de vue que votre lecteur doit pouvoir s’identifier à ce personnage afin d’entrer avec lui dans le récit; Sinon le lecteur dispose aussi d’un pouvoir sur le personnage qui est bien plus grand que le vôtre, celui de ne pas faire exister cet avatar en ne lisant pas votre récit.

Concevez vos personnages en trois dimensions, tous vos personnages. ne pensez pas que vous direz tout ce que vous avez pensez pour eux, mais cela doit être fait absolument. Le lecteur saura reconnaitre un personnage en trois dimension à un personnage plus plat.
Voici ces trois dimensions :

  1. L’apparence physique, la façon de parler, de se tenir, de marcher …
  2. La mentalité, son fonctionnement interne, psychique, ses motivations, ses préjugés, ses opinions…
  3. L’environnement culturel, géographique, social, familial…

Enfin, n’oubliez pas que, comme vous, vos personnages sont multiples. Ils ont plusieurs rôles comme celui de fils, père de famille, de fonctionnaire au guichet d’une banque, d’entraineur du dimanche de l’équipe de foot locale, de maquettiste au fond de son garage, de tueur en série…
Ces rôles peuvent avoir des liens entre aux, ou pas, ils donneront de toutes les manière de la substance à votre récit.

VII – Conclusion

Voila de bonnes bases pour vous lancer dans votre premier récit. Tout le reste peut se résumer en termes de techniques stylistiques, de niveaux d’écriture … mais le plus important est déjà d’observer ces quelques règles de base.
Écrivez d’abord simplement, les effets de style viendront ensuite au fur et à mesure que vous maitriserez tous les composant de vos récits.

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