Tarnef

Suite et fin des aventures d’Atorgalis et de Krigh tout de suite après Athon.
Les chassés croisés s’arrêtent ici, de manière définitive.
L’histoire est-elle pour autant entièrement écrite ?

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Les rues étaient désertes à cette heure tardive de la nuit, la patrouille venait juste de passer lorsque le petit groupe émergea de l’ombre de la ruelle pour se précipiter dans l’entrepôt par la porte entrouverte.
Les 10 hommes formant le groupe abaissèrent leurs capuches et enlevèrent leurs manteaux de caméleonine.
Au centre du groupe, celui qui devait en être le chef se dirigea alors vers le fond du bâtiment accompagné par 2 autres individus lourdement armés. Le reste du groupe resta dans l’entrepôt, mettant en oeuvre la sécurisation des lieux.
L’homme avait gardé son manteau, mais on pouvait voir battre à ses flancs une épée de grande taille et un holster richement décoré et contenant un pistolet bolter.
Son pas rapide, ses gestes secs et son mutisme depuis plusieurs heures ne faisaient que laisser transparaître son agacement voire sa rage.
Il tapa frénétiquement un code sur la petite console fixée sur le mur du fond et une porte cachée s’ouvrit. Les 3 hommes s’y engouffrèrent rapidement et plongèrent dans les ténèbres du couloir ainsi révélé.

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Le retour au campement se fit dans le silence pour les membres de la suite de l’Inquisiteur Atorgalis. Chacun se doutait qu’il s’inquiétait pour la santé de l’Inquisiteur Athon actuellement placé sous les soins du médic de la Garde dont les talents ne suffiraient pas le maintenir en vie encore très longtemps.
La chimère s’arrêta enfin et le corps de l’Inquisiteur Athon fut débarqué pour être pris en charge par les unités médicale du campement.
Il n’y avait plus rien à faire que d’attendre le pronostic des chirurgiens et à s’en remettre à Sa volonté.
L’inquisiteur Atorgalis se dirigea vers son campement personnel. En chemin il se remémora l’attaque lancé contre ce qui officiellement n’était qu’un camp d’hérétique en train de se regrouper.
En fait il s’agissait de bien plus que cela, mais il n’était nul besoin que tout le monde sache que les rangs de la Très Saint Inquisition pouvaient recéler des traîtres parmi les siens. En effet, cette opération avait pour but de capturer ou, au pire, de tuer un inquisiteur félon aux yeux de l’Ordo Malleus et il était de sa responsabilité à lui Atorgalis de mener la traque et la capture.
Cette responsabilité lui avait échue à lui car l’inquisiteur traqué n’était autre que l’Inquisiteur Krigh qui autrefois avait été son acolyte, le premier acolyte de sa longue carrière.
Krigh avait failli, il avait rompu tout contact avec l’Ordo depuis 32 ans et il n’y avait plus eu de trace de lui pendant 17 ans.
Ces 15 dernières années, Atorgalis avait mis en oeuvre contre lui de nombreuses ressources en hommes, en temps et en argent. Par 5 fois il avait été proche de le capturer, cette fois ci serait donc son sixième échec, le dernier se promit-il.
A chaque fois il avait essayé de le capturer vivant, la prochaine rencontre se solderait par la mort.

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+++Authentification vocale en attente+++
– Krigh, code 233568A940-alpha17.
+++Authentification vocale acceptée, les commandes sont à votre disposition+++

Dans la petite salle l’Inquisiteur Krigh s’était attablé à la console de commande pendant que ses 2 gardes étaient restés dans le couloir.
L’écran s’illumina, révélant le faciès tourmenté de l’inquisiteur.

– Localisation !

L’écran montra alors un plan de la région et un point rouge se figea à une trentaine de kilomètres de la ville.

– Code enclenchement.

Il tapa alors une longue série de chiffres et de lettres sur la console avant de donner son ordre final.

– Authentification et feu !

A plusieurs centaines de kilomètres plus hauts, un satellite tourna sur lui-même et pointa son appendice vers le sol de la planète.
Les codes lui indiquant les coordonnées où frapper, le rayon de lumière partit en direction de du sol, dans quelques secondes, toute la zone à 300 mètres du point d’impact serait vitrifiée. Sur la console, l’Inquisiteur Krigh observait le petit point rouge, il disparut de l’écran quelques secondes après son ordre de mise à feu. ‘Voilà, c’est fait, il n’y a plus qu’à espérer que ce n’était pas trop tard.’ Se levant de sa console, il se redirigea vers le couloir, un garde activa une mini bombe, elle exploserait dans 5 minutes, juste le temps de regagner le contrebandier qui devait leur faire quitter cette planète. Krigh ne se réjouissait pas de cette victoire, il aurait préféré voir Atorgalis mourir devant lui, mais parfois il fallait se contenter de moins.

Une victoire est une victoire.
Celle-ci lui avait coûté chère, le contrôle du satellite l’avait privé d’une bonne partie de ses ressources, le gouverneur avait été plus gourmand que prévu, la seule consolation de Krigh est qu’il n’en profiterait pas longtemps.
De plus Atorgalis avait failli faire échouer sa machination, la capture de l’Inquisiteur Athon s’était bien passée mais Atorgalis avait déboulé plus tôt que prévu. Il avait juste eu le temps de faire implanter la balise dans le corps d’Athon, mais l’intervention des forces d’Atorgalis dans son antre l’avait empêché d’effacer toute trace de cette implantation, de plus il avait apprit qu’un des gardes avait tirer sur Athon le prenant pour un de ses ‘adorateur’.
La cocasserie de la chose aurait pu le faire sourire si la situation n’était pas si tendue.
Enfin, Atorgalis éliminé, plus rien ni personne ne pourrait l’empêcher de continuer ses projets.

Le petit groupe s’avançait en direction de l’astroport afin de rejoindre le cargo du contrebandier qui devait les faire quitter la planète lorsque les sirènes de se mirent en branle et que les projecteurs illuminèrent les docks de chargement.
Le groupe se réfugia précipitamment dans l’ombre d’une ruelle pour éviter de se faire repérer, l’astroport était bouclé, rien ni personne ne pourrait plus entrer ni sortir jusqu’à la fin de l’alerte. Mais qui avait donné l’alerte, Krigh se sentit alors moins sûr d’avoir réussi son coup, il allait devoir faire vérifier le tir du satellite.
De toute façon, il était bloqué au sol.
Sur son commandement, le groupe s’enfonça dans la ville vers une nouvelle cachette.

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L’explosion secoua le campement impérial alors que l’épicentre de celle-ci devait se trouver à un bon kilomètre.
La chimère envoyée en toute urgence hors du campement avait remplie son office. Nul doute qu’on n’en trouverait aucune trace d’ici quelques jours quand la zone serait à nouveau praticable.

L’inquisiteur Atorgalis fulminait encore de n’avoir pas pris toutes les précautions de sécurité requises, il aurait du savoir que Krigh fomentait une telle vilenie, au moins il se trouvait encore sur le sol de la planète, Atorgalis avait fait boucler les accès à l’astroport. Le gouverneur avait d’ailleurs été un peu lent à donner son accord, il allait devoir lui rendre une petite visite très prochainement.

La seule bonne nouvelle était que l’inquisiteur Athon était sorti d’affaire, les médics avaient réussi à stabiliser son état, c’était grâce à eux que la balise miniature de guidage laser avait été découverte à temps.
Comprenant le but de cette balise, l’inquisiteur avait pris les mesures nécessaires. A quelques minutes, le campement aurait été anéantit.
Il se demandait ce qui le mettait le plus en colère, de ne pas avoir vu venir le coup ou alors de s’être fait prendre à son propre jeu. En effet lui aussi s’était servi d’Athon pour repérer Krigh et ainsi lancer son opération.

Rassemblant les hommes de sa suite, ils embarquèrent dans la chimère qui devait les conduire dans la ville impériale de Tarnef, là où allait se dérouler la conclusion de 15 ans de traque et de cache-cache avec Krigh. Telle était en tout cas l’intention d’Atorgalis.

Mais d’abord rendre visite au gouverneur, ce dernier avait sûrement des tas de chose à lui apprendre, notamment, comment un satellite militaire pouvait frapper au sol des unités impériales. La réponse risquait d’être intéressante.

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-Monseigneur, je vous en prie, le gouverneur est en pleine réunion avec les représentants des transporteurs, vous comprenez avec le blocage de l’astroport, cela occasionne de nombreuses perturbations et …
– Ecartez vous de mon chemin ou subissez le jugement des traîtres à l’Empereur !

A ces mots, l’intendant du palais gouvernemental s’effaça pour laisser passer l’inquisiteur qui n’avait pas ralenti sa course.

– Inutile de le prévenir non plus !

L’inquisiteur Atorgalis arriva rapidement devant la double porte fermée des bureaux du gouverneur. Les 2 gardes en faction se regardèrent rapidement avant de présenter un impeccable salut militaire au représentant de l’Inquisition et d’ouvrir les portes en grand. Dans le bureau, le gouverneur recevait les 5 représentants principaux de la ligue des transporteurs et tentait de leur expliquer le pourquoi de ce blocus. La réunion semblait tourner en sa faveur à force de cajoleries et de promesses à bon compte quand l’inquisiteur fit irruption.
Se levant de son siège le gouverneur apostropha l’intrus :

– Que signifie? Ah seigneur Atorgalis, j’étais justement en train de parler de votre décision …
– Silence, la réunion est terminée, sortez, le gouverneur et moi avons des affaires plus urgentes.

Les représentants de la ligue ne se le firent pas dire 2 fois et quittèrent le bureau plus rapidement que la bienséance ne le prévoit.

– Ecartez-vous de ce bureau gouverneur, vous n’auriez pas le temps de vous servir de votre jouet.

Avisant les 2 soldats qui avaient suivi l’inquisiteur, le gouverneur Recko, troisième du nom, s’écarta lentement de son bureau, laissant le petit pistolet laser dans son tiroir.

– Monseigneur, je comptais justement vous contacter afin de vous dire que les responsables de cette regrettable affaire ont été identifiés et exécutés. Il s’agissait d’un lieutenant de la section navale des Forces de Défense Planétaire, il avait réussi à se procurer les codes et …
– Gouverneur je suis las de vos mensonges.
Pendant la tentative d’explication de Recko, l’inquisiteur avait fait le tour du bureau et commençait à balayer les documents épars de la main à la recherche de preuves. – Dites plutôt que vous vous êtes débarrassé de votre complice et vous serez plus proche de la vérité.
– Je vous assure …
– Et moi je vous assure que je ne sortirai pas de ce bureau sans les informations que j’attends, soit vous me les donnez de bonnes grâces, soit je fais appel à des techniques différentes.
– Je vous ai dit tout ce que je sais, je ne vois pas …

L’inquisiteur le coupa d’un regard et fit signe à ses hommes de faire entrer l’interrogateur, la vérité allait être mise à jour.

Les hurlements du gouverneur s’achevèrent dans le claquement sec d’un tir de bolter et l’inquisiteur sortit du bureau suivi de ses hommes.
Les 2 gardes qui n’avaient pas osé bouger n’osèrent pas non plus jeter un oeil dans la pièce, ils n’avaient pas envi de savoir comment avait fini le gouverneur Recko, troisième et dernier du nom.

=]6[=

Tarnef, ville impériale, capitale de la planète Geprom, troisième planète du système Perseus allait avoir un réveil difficile ce matin.
Les rues étaient encombrées par les véhicules de transport qui se faisaient refouler du spatioport et qui tentaient de revenir à leurs entrepôts de départ. Chacun tentant de se croiser dans les rues étroites de la cité.

Tarnef avait toujours été une petite ville tranquille où il faisait plutôt bon vivre.
La ville était loin d’être une de ces cités ruches comme dans d’autres systèmes du secteur, la ville avait pris le temps de s’agrandir sans démesure et avait gardé un certain charme que d’aucun aurait qualifié d’archaïque.
Cette ambiance avait été planifiée par les différents gouverneurs qui s’étaient succédés ces dernières décennies afin de garder la population sous contrôle en leur fournissant une culture assez rudimentaire et de bonne condition de vie.

Aujourd’hui, Tarnef allait être livrée au chaos provoqué par la pagaille autour de l’astroport, mais également par les manoeuvres de déstabilisation de Krigh. En effet, dès qu’il avait vu qu’il ne pourrait quitter la sol de la planète de sitôt, il avait envoyer ces hommes réveiller des cellules de désorganisation afin de discréditer le gouvernement local et provoquer sa chute.

Partout en ville se mettaient en place des groupes d’hommes provoquant ici l’arrêt de générateurs d’énergie, là c’était les locaux de l’Adeptus Astartes qui étaient attaqués par des fanatiques.
Chacun de ces groupes étant dirigés par les hommes de Krigh.
Pour répondre à ces actes, les forces de l’ordre de la cité mirent en place de vastes opérations de ratissage afin de détruire ces groupes les uns après les autres.

Le chaos dura ainsi pendant 10 jours.
10 jours pendant lesquels 6 groupes furent identifiés et détruits mais sans pouvoir faire parler leurs chefs, la piste de Krigh était donc toujours introuvable.

L’inquisiteur Atorgalis devenait impatient, 10 jours sans nouvelle, aucune trace, pas d’information, rien. A croire que Krigh avait disparu de la surface de la planète.
Hors s’était impossible, les rares transporteurs à avoir eu l’autorisation de quitter le sol de Geprom avaient été fouillé de fond en comble, précaution supplémentaire, c’était uniquement des vaisseaux en attente orbitale au moment du déclenchement du blocage de l’astroport.
Krigh était toujours à Tarnef, toutes ses manoeuvres avaient justement pour but de le faire croire ailleurs, Atorgalis en était certain, c’est lui qui lui avait enseigné cette méthode de diversion.
L’inquisiteur recevait des rapports de ces équipes et des forces de l’ordre tous les jours, toutes ces informations étaient étudiées dans les moindres détails, chaque détail était recoupé avec tous les autres, mais malgré cela rien qui donne une quelconque information pour localiser Krigh.

Ce dixième jour vit la chance tourner cependant et le Logis Manipulator de classe III trouva un détail qui pouvait changer la donne.
L’inquisiteur en fut immédiatement prévenu et les conclusions repassées au crible avant qu’une équipe soit réunie sous les ordres de l’inquisiteur. Krigh avait été repéré.

Malgré cela sa capture n’avait rien d’assuré, d’après les conclusions, Krigh devait rencontrer les membres survivants de ses ‘commandos’ ce soir même dans un endroit bien précis, un entrepôt près de l’astroport.
L’équipe de chasse, une vingtaine d’hommes des troupes de choc et de l’Adeptus Custodes, se mit en place en 2 heures; il ne restait plus qu’à attendre le gibier et refermer le piège.

=]7[=

L’inquisiteur Atorgalis était en place depuis des heures maintenant et sa patience était inattaquée, pas comme pour quelques uns des hommes qui l’accompagnaient.
Il sentait monter en eux cette rage de l’impuissance face à l’inaction, combinée avec leur entraînement, cette rage allait se muer en un cocktail explosif qui dévasterait tout sur son passage.

Il fallait capturer ou éliminer Krigh et ses hommes le plus rapidement possible.
Les ordres étaient simple : tuer tous ceux qui seront entrés dans le bâtiment et qui refuseront de se rendre à la justice impériale.
Pour le moment, seules quatre personnes étaient entrées et une d’entre elle était ressorti quelques minutes plus tard.
Les choses allaient évoluer rapidement, car un petit groupe d’une dizaine de personne se dirigeait vers l’entrepôt, au centre un personnage camouflé par un long manteau noir. La nuit était si sombre à cette heure que la plupart des hommes du groupe de chasse ne le virent pas, Atorgalis, lui, le vit aussi clairement qu’en plein jour.

‘Krigh! Enfin te voilà’

Une fois le groupe entré et la porte refermée, l’inquisiteur donna le signal de l’assaut. Anticipant ses hommes, il jaillit de sa cache et se dirigea rapidement vers son objectif, suivi par quatre hommes de son effectif.
Dix secondes après la fermeture de l’entrepôt par le groupe de Krigh, le bâtiment était cerné, 5 secondes de plus et toutes les serrures sautaient à l’unisson pour laisser passer le flot de guerriers.
Le chaos se mit à régner à l’intérieur du bâtiment très rapidement. Les tirs de bolts et de laser de croisèrent, fauchant ceux qui se trouvaient sur leurs passage. Les hommes de Krigh d’abord surpassés, se reprirent rapidement et l’inquisiteur perdit ses premiers hommes avant que le corps à corps ne s’engage.

De chaque coté, les épées, haches et autres armes de poing sortirent de leur fourreaux, la plupart des combattant lâchant leurs armes à feu devenues trop encombrantes.
Partout dans le bâtiment, les batailles faisaient rage, le sang coulait à flot, les hommes d’Atorgalis n’accordaient aucune pitié aux traîtres.

Atorgalis cherchait Krigh, ce dernier devait se trouver en sécurité derrières ses gardes. En effet, un petit groupe de 6 hommes résistaient plus vaillamment que les autres, acculés à un mur ils n’avaient pourtant aucune issue, ce n’était qu’une question de temps avant que les forces d’Atorgalis finissent par les submerger.

Soudain le regard de Krigh croisa celui d’Atorgalis. Avec un rictus qui ressemblait à un sourire sur ce visage ravagé, Krigh salua de la tète son ancien maître avant de disparaître à la vue de ce dernier, une grenade de fumée venait d’être lâchée dans la mêlée.

– Ne les laissez pas s’enfuir! Lâcha l’inquisiteur, comprenant le danger.

Mais lorsque la fumée se fut dispersée, il ne restait plus aucun des hommes de Krigh.
Arrivant à grande enjambée près du mur, Atorgalis l’inspecta et trouva rapidement la commande d’ouverture.
Appelant un spécialiste de ce genre d’intervention il s’écarta et inspecta l’entrepôt. Ses hommes avaient fait le ménage, il ne restait plus aucun rebelle en vie, quelques documents avaient été trouvé, leur analyse risquait d’être fort instructive.
Enfin le panneau s’ouvrit, mais le garde ne pu éviter le tir de bolter avant que le tireur embusqué de l’autre côté ne soit éliminé par une grenade.

Le couloir était sombre et étroit, parfais pour des pièges.
Avançant avec prudence, les 5 hommes de l’inquisiteur n’eurent cependant pas d’autres mauvaises surprises, les fuyards dans leur précipitation n’avait pas du avoir suffisamment de temps. Le groupe des 6 poursuivants arriva enfin au bout du couloir, la porte donnant apparemment dans une grande salle était grande ouverte, la salle était plongée dans le noir.
Il ne faisait aucun doute que Krigh et ses hommes les attendaient derrière.

Abaissant une visière anti-éblouissements devant leur casque, les hommes d’Atorgalis se préparèrent à entrer.
Trois grenades fumigènes furent lancées dans la pièce et les gardes entrèrent cherchant déjà une cible. Des cris et des tirs les accueillirent, les hommes de Krigh s’étaient pour la plupart laissé surprendre.
A nouveau les combats s’engagèrent, Atorgalis se dirigea directement vers Krigh, ce dernier faisait face à 2 adversaires trop faibles pour lui résister très longtemps, la lame de son épée s’était déjà repue d’un des hommes dont le visage se crispa sous la douleur et l’horreur du trépas ignoble qui l’attendait.
Une arme empoisonnée détruisant lentement sa victime de l’intérieur tout en étant consciente de son agonie.
Krigh était réellement allé trop loin dans sa pervertion.
Sortant son marteau, Atorgalis l’invectiva :

– A moi Krigh! Repents toi devant ton maître et abjure tes démons que l’Empereur t’accorde une fin digne!

Se tournant vers Atorgalis, Krigh retira son épée d’un geste sec du corps du garde qui tomba mollement sur le sol. Son compagnon se recula pour laisser la place à l’inquisiteur.
Tenant son marteau à 2 mains, Atorgalis chargea son élève maudit, son arme luisant d’une aura bleutée. Krigh grimaça face à cette lumière et chargea à son tour son ancien maître.

Le duel s’engagea, fait de feintes et de frappes, de parades et d’esquives, il semblait être un ballet mortel pouvant durer des heures, aucun des combattant ne pouvant prendre l’avantage.
La force de l’inquisiteur faisait face à un mur de lames, les coups vicieux du renégat partant tous dans le vide.
Les 3 hommes restant des troupes de choc n’osèrent pas intervenir fournissant plutôt un peu de lumière aux combattants.
Frappes et parades se poursuivirent et Krigh semblait devoir prendre un léger avantage sur son aîné. L’inquisiteur Atorgalis commençait à fléchir, ses frappes se faisaient moins puissantes et des esquives devenant de plus en plus justes.

Voyant cela, Krigh poussa son avantage et d’une charge irrésistible, il renversa son adversaire sur le sol.
Une première roulade sauva Atorgalis du coup mais il du lâcher son marteau. Krigh se porta immédiatement entre l’arme bénie et son adversaire laissant le temps à ce dernier de se relever. Voyant cela, les gardes tirèrent sur le renégat mais leurs tirs furent arrêtés par une barrière invisible.
Se tournant vers eux il les nargua :

– Pauvres fous, croyez vous que vos armes peuvent me blesser …
– Et celle là Krigh, qu’en penses-tu de celle là?

Alors que Krigh tournait la tête vers Atorgalis, ce dernier fit feu et une fleur rouge apparut au milieu de la poitrine de Krigh le laissant sans voix.
Il leva les yeux vers son exécuteur, un pistolet bolter au canon fumant toujours pointé sur lui l’inquisiteur Atorgalis releva le bras et fit à nouveau feu, le bolt sanctifié traversant le crâne de Krigh qui s’effondra face contre terre à ses pieds.

‘C’est fini, 15 ans de traque qui s’achèvent ici, puisse l’Empereur pardonner mes erreurs.’

L’inquisiteur et ses gardes sortirent de la pièce, le dernier gardes plaçant une bombe à fusion afin de faire disparaître toute trace de cet endroit.

=]Epilogue[=

Les documents retrouvés sur les renégats de Krigh furent d’une grande utilité et les opérations de nettoyage permirent de détruire plusieurs foyers de révoltes sur toute la planète, le système Perseus ne serait pas mis en péril avant longtemps maintenant que les agents de Krigh avaient été éliminés.

Tarnef retrouva son quotidien loin de se douter de la crise à laquelle elle avait échappé.

L’inquisiteur Atorgalis est toujours en activité après son rapport aux instances de l’Ordo Malleus, tout comme l’inquisiteur Athon, quelque part dans le vaste Imperium au service de l’Empereur.

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