La fille automate

9782290032664Dans un futur proche où le tarissement des énergies fossiles a radicalement modifié la géopolitique mondiale, la maîtrise de la bio-ingénierie est devenue le nerf d’une guerre industrielle sans merci.

Anderson Lake travaille à Bangkok pour le compte d’un géant américain de l’agroalimentaire.

Il arpente les marchés à la recherche de souches locales au cœur de bien des enjeux.

Son chemin croise celui d’Emiko, la fille automate, une créature étrange et belle, créée de toutes pièces pour satisfaire les caprices décadents des puissants qui la possèdent, mais désormais sans plus d’attaches.


La fille automate
Auteur : Paolo Bacigalupi
Éditeur : J'ai Lu

Commentaire d’Atorgael

?????

Un bon gros livre qui ne s’étale pas sur 15 tomes, voila un occasion de se plonger dans mes univers de prédilection. De la SF, de la vraie, celle qui anticipe, fait réfléchir au futur et surtout au présent. Voila mon espoir en prenant ce livre orné d’une belle bande rouge indiquant le prix Hugo 2010. Une référence donc.

L’histoire se déroule en Asie du sud-est à Bangkok (ou ce qu’il en reste), dernier ilot faisant face aux invasions biogénétiques qui affectent les plantes de la planète. Les ressources sont rares (oubliez le pétrole, seuls les plus fortunés peuvent encore envisager en avoir), les cultures sont attaquées par des « charançons » du futur hyper agressifs, les OGM sont de la rigolade à côté de ce que sortent les ingénieurs de leurs usines. Bref, le temps n’est pas à la rigolade pour qui veut faire un bon repas.

Mais la Thaïlande a su garder des graines propres et vierge de toute infection apparemment, et c’est ce que le héros de notre livre vient chercher. Travaillant pour une multinationale, il recherche des semences saines après avoir échoué à récupéré celles qui étaient stockées en Finlande. Une initiative que je vous invite à découvrir si vous n’étiez pas au courant, on ne sait jamais…

Face à lui, le gouvernement et ses chiens de garde : les chemises blanches : la police municipale chargée de traquée toutes les infractions touchant la nourriture et les importations illégales venues de l’extérieur du pays.

Voila pour le décors.

C’est donc un huis-clos mêlant les péripéties rencontrées par les nombreux personnages du livre, beaucoup vont se croiser au fil du chaos qui va envahir les rues de la ville. Lutte d’influence, manipulations, corruption, trahisons, … Il y a de tout pour que le rythme ne retombe pas.

Il se passe énormément de choses dans ce gros livre qui se lit assez facilement malgré l’emploi permanent de termes que je pense être du Thaï (que je ne parle pas couramment) et qui alourdissent parfois le récit. Les personnages ne sont pas très « intéressants » dans le sens où on ne sait pas grand chose sur eux et que l’auteur est sans cesse en train de faire appel à leurs souvenirs et à ce qui a pu se passer quelques années auparavant, cela à pour résultat de ne pas les ancrer suffisamment dans le présent. Du coup, ils ne m’ont pas accroché.

Et la fille automate ? Elle n’apparait que furtivement au fil des pages, et même si son rôle dans la trame de l’histoire est primordial pour le dénouement, c’est toujours un peu la même chose.

Bref, un roman qui avait une belle ambition : celle de nous montrer ce qui va nous arriver si on ne fait pas gaffe avec les manipulations génétiques sur les plants de carottes (ceci étant une belle initiative et plein de bonne intention) mais qui au final n’aura pas réussi à me faire voyager vers ce futur, aussi sombre soit-il.

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