Ray Bradbury

22 août 1920 - 5 juin 2012

Ray Bradbury vient de nous quitter ce jour à l’age de 91 ans.

Auteur de nombreux romans et de centaines de nouvelles de SF et de Fantasy comme le fameux « Farenheit 451 ». A ce propos, il se définissait surtout comme un auteur de Fantasy, Farenheit étant, pour lui, son unique roman de SF :

« Fantasies are things that can’t happen, and science fiction is about things that can happen. »

Évident, non.

Je suis sur que tout le monde connait « Farenheit 451 », mais qui l’a vraiment lu ? Hein ? Et si le plus bel hommage à lui faire était encore de lire ou relire ce chef d’œuvre.

Quand certains obtiennent des prix fameux (Hugo, Nebula, …), lui laissera son nom à un prix, quelle plus belle récompense peut-il y avoir ?

Au revoir monsieur Bradbury.

Une réponse le “Ray Bradbury

  1. gilles Thomas dans

    Ah Bradbury…
    J’ai appris la nouvelle hier avec beaucoup de peine, parce qu’il restera pour moi un des plus grand de la science fiction dans le vrai sens du terme, c’est à dire une réflexion sur un futur inscrit dans le présent, et un espace dans lequel il est donné à ceux qui le veulent d’inventer des possibles. Là ou l’héroïque fantaisie est trop souvent un jeu régressif qui jongle avec des fantasmes et qui simplifie à outrance les fonctionnements humains (et pourtant oui j’aime beaucoup la fantaisie quand elle parvient à s’extraire de ces facilités), la science fiction s’est construite dès son origine dans une exigence d’audace et de création, en cherchant à pousser les limites de l’imaginaire humain le plus loin possible. J’ai eu la chance de me faire offrir il y a quelques temps une grosse pile de vieux « Fleuve-noir » du début des années soixante dix, et j’ai été stupéfait de constater (au delà des inévitables scories d’une collection axée « quai de gare ») l’audace de certain textes.
    Le rapport avec Bradbury? Juste le fait qu’il aura été un de ceux qui auront clairement indiqué la direction : vers le haut toujours.
    « Fahrenheit » est un très grand texte d’une actualité presque effrayante et mérite effectivement relecture (ne serait-ce que pour montrer à certain contemporains que l’on n’a pas besoin de faire 4000 page pour être génial). N’oubliez pas non plus le superbe film, très « nouvelle vague » et tout en retenue de F Truffaut et les recueils de nouvelles. Cela étant le chef d’oeuvre de Bradbury restera toujours pour moi « Chronique Martienne ». Il figure dans le top 10 des livres que je relis au moins une fois par an avec une émotion et un émerveillement intacts.
    Laissons Ray dans sa tombe de cristal martien et allons jeter des bouteilles vides dans le canal silencieux