L’homme démoli
Ben Reich a la fortune et le pouvoir, mais il reste un seul obstacle à son bonheur, un ennemi qui le hante jusque dans ses cauchemars : Craye D’Courtney.
Pour en finir avec ce problème, il ne lui reste plus qu’une solution : le meurtre. Mais comment pourrait-il arriver à tuer un homme, dans une société où les meilleurs policiers sont télépathes et où aucun crime n’a été commis depuis plus de soixante-dix ans ?
Et, surtout, comment ne pas se faire prendre ? Car, si la culpabilité de Reich est prouvée, la sanction tombera, sans appel : il sera immédiatement condamné à la démolition.
L'homme démoli Auteur : Alfred Bester Éditeur : Gallimard - Folio SF
Commentaire d’Atorgael
C’est ce qu’on appelle un classique de la SF, tellement classique qu’il s’agit du premier prix Hugo obtenu en 1953 par l’auteur.
Je ne connaissais rien de cet auteur avant de commencer à le lire et rien non plus de ce livre et j’ai donc plongé dans cette histoire sans à priori ni attente particulière. Mais d’un autre côté, lire un livre récompensé du Hugo est généralement un gage de qualité. Et encore une fois une bonne lecture avec un univers intéressant et une histoire bien prenante.
C’est donc une histoire policière au 24è siècle où les policiers peuvent lire vos pensées et où aucun meurtre n’a été perpétré depuis plus de 70 ans. Mais nous, lecteur, assistons à un meurtre et allons suivre toute l’énergie dépensée par son auteur pour ne pas se faire prendre, et par la police pour le faire tomber.
Un duel est donc engagé pour une issue promise au meurtrier : la démolition. On n’en connait pas les détails mais ça promet d’être fort désagréable.
Les personnages principaux sont simples, presque caricaturaux avec Reich le méchant assassin et Powell le gentil flic. La société décrite est également assez classiques avec ses progrès technologiques qui font parfois sourire, mais c’est aussi ce qui fait le charme du roman. L’histoire n’est pas sans rappeler « Minority report » avec les flics pouvant prévoir les assassinats mais ici la finalité de l’arrestation du coupable est différente, on l’apprendra à la fin du roman, la démolition n’est pas forcément ce qu’on pourrait imaginer.
Un excellent livre d’un auteur peu prolifique en terme de romans de SF, je vais continuer avec son second roman : « terminus, les étoiles », on se revoie très vite.