La saga du sorceleur

sorceleur1Du beau royaume de Cintra, il ne reste plus que des ruines. L’empire deNilfgaard a tout massacré et la reine Calanthe s’est jetée du haut des créneaux.

Seule survivante, la petite princesse Ciri a réussi à fuir la capitale. Mais des espions sont aussitôt envoyés à ses trousses. L’enfant semble avoir un rôle crucial dans la destinée de ce monde…

Geralt de Riv, le chasseur de monstres, l’a bien compris en recueillant la fillette. Conduite à Kaer Morhen, l’antre des sorceleurs, elle y est initiée aux arts magiques.

Aidé par la magicienne Merigold, Geralt découvrira la véritable nature de l’enfant et l’ampleur de ses pouvoirs qui suscitent la convoitise : un mystérieux sorcier est à sa recherche et n’hésitera pas à menacer les amis du sorceleur pour arriver à ses fins…


La saga du sorceleur
Auteur : Andrzej Sapkowski
Éditeur : Bragelonne

Commentaire de Son of Khaine

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Note : La « saga » est en fait constituée de 2 recueils de nouvelles (le dernier vœu et l’épée de la providence) qui servent de prélude à la saga proprement dite en cinq tomes. Je conseille clairement les nouvelles pour aborder la chose car le cycle de roman est plutôt long à vraiment démarrer (et mieux vaut aborder l’univers avant pour faciliter la compréhension).

Geralt de Riv est un sorceleur, c’est-à-dire un enfant abandonné ou vendu peu après la naissance qui a subi des expériences atroces à base de poisons mutagènes, suivies d’un entrainement intensif visant à faire de lui un parfait tueur de monstres, qui pullulent dans sa sympathique contrée mediévale-fantastique. Ou pullulaient, plutôt, car ils sont de moins en moins nombreux ces temps-ci – enfin, si on laisse de côté la plupart des marchands, prêtres, nobliaux et meurtriers. Il est donc constamment sur les routes, allant de village en village pour (là où on ne l’accueille pas avec des insultes et des pierres à cause de son apparence étrange) risquer sa vie en échange de quelques pièces. Alors, pour rendre la vie un peu moins dure, il a deux passe-temps principaux : l’humour noir et les femmes.

Ce qui fait clairement la force de cette série, plus encore que le sympathique mélange d’influences slaves et celtiques d’un univers pas héroïque du tout mais bien crasseux et amoral (sans quand même tomber dans le cliché, des bonnes volontés existent ici et là), est avant tout des personnages bien pensés, crédibles, avec chacun sa manière de s’exprimer bien à lui (de l’érudit pédant aux paysans arriérés). Le nombre de répliques cultes est d’ailleurs assez invraisemblable… Le style en lui-même n’est pas exceptionnel mais reste correct pour une traduction, par contre les scènes de combat ne sont pas le point fort de l’auteur, qui a un peu de mal à traiter trop d’événements simultanés. Tout ça a l’avantage de rester assez réaliste – comprendre par là que la faim, la pluie, la maladie et les séquelles des blessures font partie intégrante de la vie pour toput le monde, « héros » ou pas.

En ce qui me concerne, j’ai clairement beaucoup accroché alors que la fantasy a tendance à me lasser un peu ces temps-ci. Comme dit plus haut, les premiers romans sont un peu en-deçà des nouvelles, avant que la saga prenne son envol vers le troisième tome.

Un jeu vidéo (deux, en fait) on été tirés de la série sous le nom de the Witcher, qui se passent après le dernier tome de la saga. A mon sens ils font partie des meilleurs rpg en univers fermé de ces dernières années, sur à peu près tous les plans.

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