La guerre olympique

guerre-olympiqueComment concilier la paix mondiale, le chauvinisme des peuples, le contrôle de la démographie,
la lutte contre la délinquance et l’amour du sport ?

C’est simple… Tous les deux ans sera déclarée, entre le camp blanc et le camp rouge, la guerre olympique.

Des champions dopés, surentraînés, s’affronteront au cours d’épreuves mortelles où tous les coups sont permis. Pénalité des vaincus ? Dix millions de morts dans leur camp, choisis parmi les délinquants, les subversifs, les déviants dont le cerveau est piégé à l’aide d’une mini-bombe réglée pour exploser dès la proclamation du résultat.

Quelle belle invention ! Pourquoi n’y a-t-on pas pensé plus tôt ?


La guerre olympique
Auteur : P. Pelot
Éditeur : Folio SF

Commentaire d’Atorgael

?????

A la veille des prochains jeux de Londres, Folio SF nous réédite ce livre de Pierre Pelot. Un bien bonne idée !

Ce livre nous raconte la 12ème guerre olympique, nous sommes alors en 2222. Nous allons allons suivre les épreuves du champion français Pietro Coggio (oui, il est né et d’origine italienne mais il combat sous les couleurs de la France), de sa fiancé Virginia, de son staff d’entraineurs, ainsi que le destin de deux condamnés, un chez les blancs, un chez les rouges.

Ainsi, le livre va vous permettre de bien comprendre les mécanismes de cette guerre olympique qui, au final, a pour but de réguler les populations des deux principaux blocs. Et oui, la maladie est vaincue, tout le monde est heures et l’espérance de vie est très grande, il faut bien que les populations diminue autrement que naturellement.

Le rythme est soutenu, le livre se dévore en quelques séances de lecture tellement on est pris par cette histoire. Comme les milliards de téléspectateurs on a envie de savoir qui va remporter le grand parcours, épreuve finale qui décidera la la victoire ou de la défaite d’un camp. Et par la même occasion, de l’exécution de millions de condamnés dans l’explosion de la bombe implantée dans leurs cranes et pilotée par un ordinateur.

On a une sensation étrange au fil du récit, celle de se sentir comme anesthésié, presque léthargiques face aux évènements. On a du mal à se sentir offusqué par le déchainement de violence des épreuves voire même par la situation des condamnés. On est comme les personnages du livres, totalement sous l’emprise du spectacle télévisuel (ça ne vous rappelle rien de noter société?) comme les milliards d’habitants de la planète. Les sportifs eux, sont complètement shooté à mort par leurs entraineurs (qui a dit : c’est pas nouveau ?), à tel point qu’avec une joue ou une oreille en moins ils continuent de courir et de se battre, laissant les litres de sang sur le sable de l’arène.  Quant aux condamnés, ils vivent dans la peur constante de la défaite d’un champion de leur camps et de l’explosion de leur bombe. De plus, leurs sentiments sont contrôles par cet « ange-gardien » qui les empêche d’avoir une seule pensée contre le système.

Bref, aucune rébellion, aucun mouvement d’humeur, tout est normal et tout ceci convient à tout le monde. Du moins tant qu’on ne s’est pas fait prendre. Une des toute première scène avec la mère de Pietro est en ce sens très marquante.

Les seuls à être un peu excités par l’évènement, ce sont les médias, omniprésent dans tout le récit. Journaliste, reporter à sensations… l’auteur en fait un portait peu flatteur. Encore une fois, ce n’est que le reflet des médias actuel, à peine exagérés.

Un détail ce livre a été écrit en 1980, en pleine guerre froide et boycott des J.O. de Moscou à la suite de l’invasion de l’Afghanistan.

Un excellent livre d’anticipation qui vous fera regarder les J.O. d’une autre manière cet été…

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