Karden – Paladin Humain

Paladin du corbeau niveau 1 – Humain

(Image provisoire)

FOR – 15 (+2)
DEX – 14 (+1)
CON – 13 (+1)
INT – 10 (+1)
SAG – 14 (+2)
CHA – 16 (+2)

Classe d’armure 17 (Cuirasse)

Points de vie 11 (1D10)

Vitesse de déplacement 9 m

Initiative +2


  • Compétences : Athlétisme +4, Discrétion +4, Investigation +2, Intuition +4, Tromperie +5
  • Historique : Esclave

De villes crasseuses en villes crasseuses, le mal gangrène ce monde. Je l’ai ressenti au plus profond de la moelle de mes os bien assez tôt en tant qu’esclave dans un bordel de cité franche. J’ai été vendu pour une pièce d’argent alors que j’étais nourrisson pour payer un quignon de pain et assouvir la faim de parents nécessiteux. J’ai d’abord passé mon enfance à servir les clients fortunés, marins et bandits de grand chemin venu dépensés leur bien mal acquis aux plaisirs de la chair. Propriété d’une guilde voleur,  ma liberté était limitée et c’est un euphémisme.
A six ans,  on initie les enfants à voler et rabattre les pauvres victimes de passages dans les allées sordides pour leur soutirer biens et parfois la vie.
Une froide journée d’hiver, ce fut mon tour d’être initié. Un homme richement vêtu d’arme et armure avait fait halte dans une auberge de cité franche. Le tenancier était évidemment à la solde de la guilde et inonda de bière la chope de l’étranger jusqu’à qu’il tombe raide mort.
Je rentrai alors dans sa chambre, prêt à accomplir mon horrible larcin.

Je ne puis.

Aucune raison particulière, je ne pouvais juste pas.
Cette faiblesse me coûta quinze coups de fouets dont je porte encore le stigmates et on me battit à corps rompre. Plusieurs de mes os se fracturèrent aussi facilement que du verre, mon visage tuméfiés et ensanglantés raclait le sol comme la vermine que j’étais.
Le mal, il n’existe que le mal.
Alors que cette pensée envahissait mon esprit tout entier, m’emplissant d’un désespoir profond, la tête de mon bourreau roula au sol. De ma position pitoyable je ne voyais que deux grandes chausses de plaques noires s’agitant et semant la mort sur son passage. En une nuit, la guilde des voleurs d’esclaves disparut de la surface.
Alors que je me réveillai sur une couche confortable, mes blessures avaient été guéris et un homme d’âge mure fumait la pipe en se balançant sur un fauteuil à bascule. Une énorme masse de guerre gisait à ses pieds, un corbeau gravé ornait la tête et un symbole brillait à son coup.
« C’est exacte fiston, le mal est partout. Mais là ou il se trouve les corbeaux veillent ».
Il ne fallait pas être très futé pour comprendre que l’homme de l’auberge ne dormait pas quand je voulu accomplir mon méfait et qu’il m’avait suivi après que j’ai renoncé à le dépouiller.
Ses yeux brillaient d’un éclat étrange, entre la bienveillance et la détermination infaillible. Il s’approcha de moi et mis sa main sur ma tête

« Petit, retiens ceci :
-plusieurs chemins mènent à ta destination,
-Frappe tes ennemis comme la foudre,
-La fin justifie les moyens
-et ne détourne jamais ton regard du mal. »
A ces mots, une douce chaleur emplit la pièce et l’homme en noir décrocha de son coup une amulette, une petite pierre d’obsidienne taillée minutieusement en forme d’épée. Quand il me demanda mon nom c’est avec une honte incommensurable que je lui expliquai ma condition d’esclave et les esclaves n’ont pas de nom.
Il se leva et regarda à l’horizon de longues minutes au travers de la lucarne de la chambre. Alors que le ciel se couvrait d’étoile et que le sommeil me gagnait, j’entendit dans un murmure lointain :

« Dors Karden, mais pour ce soir seulement. Le mal attendra demain pour rencontrer son nouvel adversaire. »

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