Gagner la guerre

gagner-la-guerre-de-jaworskiGagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule.

C’est la curée qui commence.

On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les couteaux.

Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon rayon…


Gagner la guerre
Auteur : Jean-Philippe Jaworski
Éditeur : Folio SF

Commentaire d’Atorgael

?????

Ce livre est une plongée dans une ville, un monde, une époque absolument fascinants.

Comment ne pas se mettre à la place de Benvenuto Gesufal tout au long de ce récit, de vivre avec lui ses batailles, ses péripéties et tous les ennuis qu’il croise en chemin. Il nous fait le récit de ses aventures aux service du maitre de Cuidalia, sa ville, et quelle ville !

Un récit au langage cru venu de la rue et des casernes à soldats, Benvenuto Gesufal vient de là, mais Benvenuto est aussi un artiste dans bien des domaines. Celui pour le quel il est le plus couramment employé, c’est le meurtre, l’assassinat sournois, le nettoyage par le vide. C’est un mercenaire, un tueur dont la lame surgit sans prévenir.

Son histoire croise celle de sa ville et de ses dirigeants qui vont se déchirer après une belle victoire sur le voisin, « gagner la guerre » nous montre les luttes d’influence pour savoir qui va remporter la véritable victoire, celle du pouvoir. Et comment…

Ce livre s’inscrit dans un univers de Fantasy « classique » avec des elfes, des barbares, des nains et toute une flopée de magiciens/sorciers/nécromants. Mais on est bien loin de D&D et tout ceci est subtilement et parfaitement utilisé par l’auteur.

Ciudalia, la ville et ses habitants nous plonge dans une ambiance italienne (rien que par les noms) tout à fait agréable et qui colle parfaitement au reste de l’univers. Vraiment un angle excellent que j’ai vraiment apprécié.

Bref, un livre à ne pas louper pour qui aime ces histoires hautes en couleurs où magies et combats illuminent les pages d’un bel éclat. Mais « Gagner la guerre » est bien plus que ça. Avec Janua vera on avait déjà posé un pied dans ce monde, ce livre finira de vous y engloutir.

Attention tout de même, ce sont plus de 950 pages qui vous attendent, mais quel plaisir à lire !

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