Drood

drood9 juin 1865. Charles Dickens, alors âgé de 53 ans et au faîte de son art et de sa gloire, regagne Londres en secret en compagnie de sa maîtresse à bord du train de marée. Soudain, à Staplehurst, l’Express déraille. Tous les wagons de première classe s’écrasent en contrebas du pont, à l’exception de celui de Dickens.

Indemne, « l’écrivain le plus célèbre du monde », comme on le surnomme, tente de se porter au secours des survivants. Au fond du ravin, sa route croise celle d’un personnage à l’allure spectrale qui va désormais l’obséder : Drood. De retour à Londres, Dickens confie le secret de son étrange rencontre à son ami Wilkie Collins, écrivain lui aussi, à qui il reviendra de relater les dernières années de la vie de celui qu’il appelle, avec autant d’admiration que d’ironie, l’Inimitable.

A la poursuite de Dickens, qui a cessé d’écrire pour hanter les bas-fonds – cryptes, cimetières et catacombes – de Londres, Collins cherche à comprendre quels rapports unissent désormais l’Inimitable et l’inquiétant Drood. Mais peut-on vraiment porter foi au récit halluciné de Collins, opiomane en proie à la paranoïa ?


Drood
Auteur : Dan Simmons
Éditeur : Robert Laffont (25 août 2011)

Commentaire de Rendar

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Ce roman nous emmène dans les profondeurs d’un Londres tentaculaire et crasseux du 17ème siècle. Wilkie Collins, écrivain à succès nous adresse dans ce livre ses mémoires à titre posthume tournant autour de ses relations tumultueuses avec l’un de ces célèbres contemporains : Charles Dickens.

Suite à un terrible accident de train où il a failli trouver la mort, Dickens a la conviction d’avoir rencontré une entité effrayante du nom de Drood. Afin de clarifier ce mystère, Dickens demande à son ami narrateur d’enquêter avec lui dans les bas-fonds de Londres. Commencé comme un jeu par Wilkie Collins, la curiosité de Dickens va avoir un impact énorme sur sa vie, son futur et va le plonger dans un profond désarroi  aux conséquences graves et funestes.

Ayant fortement apprécié ‘L’échiquier du mal’ du même auteur, j’ai été enthousiasmé par cette histoire à forte consonance fantastique et la taille conséquente du roman ne m’a pas pour autant découragé. Le récit est très bien construit et, même si les faits relatés concernent des personnes connues et célèbres, il n’est pas nécessaire d’avoir lu leurs ouvrages pour apprécier la dynamique entre les deux personnages principaux et plonger dans le mystère de Drood.

Malgré quelques longueurs, le cœur de l’histoire arrive à nous tenir en haleine et nous pousse à tourner les pages pour en savoir plus. Je ne qualifierais pas pour autant ce roman de facilement accessible, il faut une bonne dose d’attention pour saisir l’intrigue et les 800 pages ne s’avalent pas toutes seules.

Cela reste malgré tout une lecture agréable, riche en vocabulaire, en lieux sombres et en descriptions pointues avec un style excellent malgré un rythme inégal au long du livre.]

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