Challenge d’écriture n°36 – Skritt

Résultats du challenge 36


Skritt
11.7/20 ?????
4ème

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Le temps avait eu raison de la troupe. Celle que vous connaissez tous sous le nom si révélateur de la compagnie des neuf. Je ne parle pas du jeu présenté dans les années 80 par le célébrissime présentateur Monsieur Foucault, mais de la compagnie dont vous aurez peut être lu ou visionné son histoire sur le grand écran. Vous ne voyez toujours pas, ou alors vous doutez, vous vous dites que ce n’est pas possible, eh bien si, je parle bien du Seigneur des Anneaux et de cette compagnie de clampins qui sauve le monde à cause d’une bague si vieille que plus personne n’arrive à lire ce qui y est inscrit. Le temps avait eu raison de la troupe et non pas la guerre.

 

Ce cher Monsieur Tolkien aura monté cette période reculée en mythe et ces pseudos sauveurs en légende, mais nous sommes loin de ce que les anciens ont pu nous transmettre de génération en génération. En effet, d’après les écrits et la mémoire collective, aucun des faits ne s’est réellement passé comme nous l’aura romancé l’auteur du SdA. Alors oui, il a mis du temps à ce faire un nom dans la littérature et ce n’est que post-mortem que son travail sera reconnu du grand public, et non, je n’ai aucun scrupule à détruire cette estrade branlante sur laquelle il s’est indûment hissé. Les révélations que vous allez lire ne sont pas un pavé dans la mare, mais un tsunami gigantesque qui clouera son auteur et son adaptation cinématographique au rang de charlatans. Mais, avant de commencer à relater la véritable histoire qui aura vu cette troupe naître et disparaître, je vais vous rappeler comment vivaient les différents peuples sur les Terres du Milieu.

En ces temps anciens, plusieurs races cohabitaient dans un espace aussi grand que l’Europe, et il va sans dire que quelques frictions ça et là entre les elfes et les nains, les humains et les orques – je vous laisse le soin de trouver toutes les combinaisons possibles, mais sachez que mêmes les elfes contre les elfes fonctionnent aussi -, plusieurs guerres éclataient aussi, mais à la fin, tout se soldait par la conquête d’un petit territoire, d’un impôt prélevé sur le vaincu, et tout rentrait dans l’ordre.

Alors vous vous demandez comment tout à commencer. C’est bien simple, les peuples les plus civilisés que sont les elfes, les nains et les humains, décidèrent d’un commun accord, et dans une guerre sanglante, de réduire en esclavage les orques, nombreux mais peu disciplinés. Et les hobbits dans tout ça vous me direz, rassurez vous ils existaient bel et bien, mais étant d’un poids insignifiant dans la balance, l’alliance des trois races décidèrent de les ignorer purement et simplement. Au mieux, on pu admirer des fantassins hobbits être utilisés comme chair à canon pendant quelques batailles contres les orques, mais face à leur incompétence frisant le ridicule, ils furent rapidement retirés des combats et par la même occasion de la scène interraciale. Un capitaine quelconque s’était même plaint auprès de sa hiérarchie que la troupe hobbit dont le campement jouxtait le sien avait des conséquences désastreuses sur le moral de ses hommes. Il prétextait que ces demi-hommes qui bouffait n’importe quoi, comme il disait, se mettait à péter et roter comme des porcs la nuit durant gênant ses propres hommes dans leur sommeil à cause des bruits incessants de basse-cour ou plutôt de porcherie, et surtout à cause des odeurs pestilentielles de leur gaz qu’ils faisaient échapper avec un malin plaisir dans leur partie de qui sent le plus a gagné. Vous comprendrez ainsi aisément le pourquoi du retrait des hobbits dans les affaires interraciales.

Après plusieurs années de guerre, les orques se virent confisqués leurs terres et durent refluer vers des contrées plus lointaines et surtout plus inhospitalières. Ils en gardèrent énormément de rancœur, qui ne faiblit malheureusement pas avec les années qui filèrent.

Et l’anneau dans tout ça vous me direz. Les orques, vous l’aurez compris, ne sont pas des êtres très intelligents, ils sont futés certes, mais ils sont surtout assez naïfs pour croire presque n’importe quelle histoire abracadabrantesque. Et parfois, un orque sort du lot, plus intelligent, plus futé, plus fort, un champion quoi !

Il réussit à réunir sous sa bannière les milliers de clans parcourant les terres hostiles pour marcher sur l’alliance et récupérer leurs plaines fertiles et les vergers perdus. Pour les tenir en respect, cette meute assoiffée de vengeance, il dit posséder un anneau forgé par les dieux, lui conférant le pouvoir et la puissance.

Un anneau forgé par les dieux ! C’est quand même du grand n’importe quoi, avez-vous déjà vu la moindre intrusion d’un dieu dans votre vie, non, moi non plus ! Mais je vous rappelle que les orques sont un peu idiots et qu’ils sont prêts à croire n’importe qui, n’importe quoi, et puis… vous croyez que Jésus est bien le fils de Dieu, alors pourquoi pas un anneau forgé par les Dieux.

Bon, vous me direz, ce n’est pas ce que Tolkien écrit dans ses livres, mais Sauron, c’est qui exactement, il a adapté la vérité, l’a modifié à sa convenance, il a fait sa petite sauce, et puis voilà.

Cet anneau, en réalité, n’est rien d’autre que son alliance, sa bague de mariage et rien de plus, une bague que de père en fils ils se transmettent à chaque union.

Les inscriptions, quant à elles, sont assez différentes que ce vous croyez avoir lues. Mais il faut avouer que « Agam à Coram – les prénoms des ancêtres du champion – Je t’aime pour la vie », ça le fait moins que « Un anneau pour les gouverner tous et blablabla et blablabli ». D’ailleurs, vous comprenez mieux pourquoi le vieux n’ose pas lire cette inscription, pour ne pas paraître ridicule.

Vous comprenez mieux maintenant pourquoi les orques n’étaient pas très contents et qu’ils souhaitaient récupérer cet anneau. Remarquez qu’ils avaient au moins une raison de faire la guerre.

Assez de faits historiques, ne tournons plus autour du pot, vous voulez savoir ce qu’il s’est passé, pourquoi la troupe s’est-elle disloquée. Le temps aura eu raison d’elle. Le temps de vivre ensemble des jours et des semaines, des heures interminables à parcourir des endroits isolés avec pour seule compagnie des bouffons, c’est extrêmement difficile nerveusement.

Les premiers éléments et non pas des moindres, les hobbits. Il n’y en a pas un, il n’y en a pas deux, il y en a quatre. Imaginez que vous assistiez continuellement à des concours de rots, de pets, d’avalé de saucisses piquantes ou encore de blagues vaseuses, vaseuses dans tous les sens du terme.

Ce ranger qui les rejoint très rapidement essaye même de s’en débarrasser à la première occasion. Ce ranger pas très bien accepté dans toutes les communautés parce qu’il ne peut s’empêcher d’engrosser toutes les pucelles en mal d’aventuriers, et sans distinction de race en plus. J’irais même jusqu’à dévoiler que même chez les naines il aurait fait de sacrés ravages. Un vrai tombeur, un serial niqueur en fait. Il n’a pas la queue dans ses braies comme disaient les anciens. Et en plus, il se pavane de ses exploits à qui veut l’entendre.

Le magicien, quant à lui, est certes un peu plus calme. Mais il radote à longueur de journée, à rechigner tout le temps, lorsqu’il faut monter les tentes, chercher le bois, faire le feu, faire la cuisine, récurer les casseroles, démonter les tentes, porter les sacs quand l’un ou l’autre est fatigué, payer l’aubergiste. Ah, ces petits vieux, toujours à se plaindre. D’ailleurs, ils étaient tellement tous agacés, que lors de la traversée d’un pont de pierre au-dessus d’un profond abîme, apparemment, il aurait été légèrement bousculé, enfin c’est des rumeurs. Mais je ne serais pas étonné qu’un concours de celui qui traverse le plus vite le pont à cloche-pied n’ait pas eu raison de notre très cher et vénérable magicien. Sacrés hobbits.

Le nain est issue d’une race très ingénieuse, et gardez à l’esprit que ce n’est que pour cette raison qu’elle est l’égale des hommes et des elfes. Parce que les nains puent et ils n’ont pas besoin de se lâcher, ils puent, tout simplement. Et puis, il faut avouer qu’ils sont les seuls à comprendre l’humour très pipi-caca des hobbits. Imaginez-vous parcourir des grottes sombres et sans air, en compagnie d’une fosse septique, à s’esclaffer d’un rire bien gras de blagues douteuses, vous voyez le tableau. Les elfes ont même proposé aux nains de rejoindre les orques tellement la guerre devenait insoutenable pour leurs troupes. Ils ont frôlé l’incident diplomatique.

Les elfes. Autant les femmes de ce peuple sont magnifiques, bien proportionnées aux courbes avantageuses, intelligentes et ambitieuses, autant les hommes sont magnifiques, bêtes et homosexuels. Le mal de cette grande race est la cause de leur extinction, et ce, malgré tous les efforts du ranger. Donc, l’elfe du groupe, grand et trop mince, l’air efféminé, à se coiffer et se pomponner à chaque arrêt, n’était là que pour l’humain à la réputation sulfureuse. Combien de flèches avons-nous entendu tomber dans ces souterrains obscurs, juste pour pouvoir se baisser devant le ranger, le derrière bien rebondi, on ne sait jamais.

Le ranger n’aura pas succombé à ces tentatives désespérées et personne n’aura entendu d’halètements étouffés la nuit venant de la tente commune à l’humain et à l’elfe, et bien sûr, personne n’aura remarqué qu’au bout de quelques semaines l’elfe n’arrivait plus s’asseoir sans pousser de petits gémissements de douleurs.

Enfin, le dernier de la compagnie, le neuvième. Un humain, aussi, un guerrier. Il n’aura pas tenu longtemps. Il était loin d’être un traître et ne seras pas mort d’une mort héroïque. Il partageait la tente avec le ranger et l’elfe. Au bout de quelques semaines, il était à bout nerveusement, à la limite de faire une grosse dépression. Il s’est barré en claquant la porte. « J’suis pas un pédé, moi » furent ces derniers mots avant de tourner les talons et de s’en aller vers d’autres horizons.

Voilà, nous sommes arrivés à la fin de la première partie des révélations sur le SdA. Beaucoup d’autres suivront bien sûr, mais pour l’heure, je suis en train de compiler des documents, écrits, visuels et audios, sur La Guerre des Etoiles. Eh oui, parce que si vous pensez que la petite princesse et le jeune jedi n’auront échangé qu’un baiser, c’est que vous êtes bien naïf.

J’espère seulement ne pas finir en prison comme un certain propriétaire d’un site divulguant des informations secrètes.

Et n’oubliez pas, la vérité est ailleurs.

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