Serpentine

serpentine
Une aire d’autoroute qui devient un refuge à la nuit tombée. Une ligne de métro où l’on fait d’étranges rencontres. Un restaurant grec dont la patronne se nomme Circé. Une maison italienne où deux enfants croisent un esprit familier. Tels sont les décors du quotidien où prennent racine ces dix histoires. Dix étapes, et autant de façades rassurantes au premier abord… mais qui s’ouvrent bientôt sur des zones troubles. Car les lieux les plus familiers dissimulent souvent des failles, écho de ces fêlures que l’on porte en soi. Il suffit de si peu, parfois, pour que tout bascule. Il a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire en 2005.


Serpentine
Auteur : Mélanie Fazi
Editeur : Bragelonne (28 février 2008)

Commentaire de Rendar

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Serpentine est le premier recueil de nouvelles de Mélanie Fazi, un auteur français. Ses textes, souvent noirs caractérisent pour moi la définition de ‘littérature fantastique’, emmenant généralement le lecteur à choisir sa propre interprétation : Rationnelle ou imaginaire.

Ce livre se compose de dix nouvelles très différentes sans aucune articulation commune mais nous faisant voyager dans des décors très différents. Voici un bref aperçu des voyages, souvent sombres, proposés dans cet ouvrage.

  • Serpentine nous emmène dans un salon de tatouage où les encres utilisées sont très spéciales.
  • Elégie nous conte la douleur d’une mère ayant perdu ses enfants.
  • Nous reprendre à la route narre les rencontres très spéciales que l’on peut faire sur une aire d’autoroute à la nuit tombée.
  • Rêves de cendre mets l’accent sur une jeune adolescente tentant de soigner de manière bien étrange son traumatisme suite à une brûlure.
  • Matilda s’accapare l’univers des concerts et mets le doigt sur une certaine folie propre aux gens vénérant leur idole.
  • Mémoire aromatique mets en scène un petit restaurant grec dont la patronne, du nom de Circée, utilise des épices particulières pour l’un des son clients prénommé Ulysse.
  • Petit théâtre de rame joue tous les drames que l’on peut voir dans le métro si l’on ouvre assez les yeux et son imagination.
  • Faiseur de pluie explique le désarroi de deux adolescent en vacance en Italie alors que la pluie ne s’arrête pas de tomber comme si le ciel pleurait.
  • Le passeur nous livre les états d’âme d’un tueur cherchant à expier sa faute
  • Et on termine avec Ghost Town Blues, nous entraînant à l’époque du Far West et ses dangers pour un voyageur égaré.

Je ne peux que vous encourager à vous procurer cet excellent recueil. Certes, certaines nouvelles sont inégales et les univers propres peuvent mieux accrocher l’un ou l’autre lecteur mais globalement, c’est très bon. Un excellent style, de très bonnes idées, des belles métaphores, c’est très agréable à déguster.

Commentaire de Metatron

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Recueil de nouvelles d’une jeune auteur française prometteuse. Ces nouvelles ont toutes une véritable intrigue, originale, qui ne se dévoile qu’en cours de route, voir avec une vraie surprise à la fin. Une réussite de ce point de vue, même si je regrette que le même thème soit abordé plusieurs fois (un mort/esprit que seules quelques personnes peuvent voir).
Quant à l’écriture, elle est d’une minutie presque maniaque. Les descriptions sont fouillées, avec un champ lexical qui semble ne pas avoir de limites. On peut véritablement parler de nouvelles ciselées.
Le revers de la médaille, c’est qu’on a parfois l’impression que les scènes se déroulent au ralenti, mais on ne va pas faire la fine bouche.

Un recueil à lire avec deux optiques :

  1. se faire plaisir avec des nouvelles inspirées
  2. comparer avec ses propres textes et essayer de tirer des enseignements pour progresser dans l’exercice de la narration

A noter que dans mon édition, il y avait une préface d’un autre auteur, que j’ai trouvé particulièrement mauvaise.

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