Challenge n°13 – Texte n°5

Akira

Je ne comprends pas ; il était là devant moi et soudain…sa silhouette s’est évanouie faisant apparaître au loin un château.
Je voyais maintenant des cavaliers qui descendaient le chemin en pente de la forteresse. C’étaient, je le pense, des princes dragons. Le soleil se reflétait sur leurs lances et leurs cuirasses. Contrairement aux humains, ceux-ci savaient monter et leur attitude les faisait ressembler plus à un cours d’eau tonitruant qu’à un régiment de chevaliers. Néanmoins c’était des ennemis, et j’avais le choix entre les affronter ou m’efforcer de regagner le continent à la nage…avec une seule main.
Je pris ma décision et m’engagea dans l’eau froide sans prêter attention aux appels de mes poursuivants. Je réussis à nager jusqu’à l’eau profonde, puis le courant m’emporta. Le flot rapide m’emportait vers le large. J’avais perdu beaucoup de sang sous les tortures des maraudeurs que j’avais auparavant rencontrés.
Bientôt je fus dans l’incapacité de lutter et les crampes s’emparèrent de mes membres. Je pensais me noyer. Le sort paraissait déterminé à m’ôter la vie sans que j’ai pu accomplir ma vengeance. L’eau m’emplissait la bouche.
Et c’est alors que je ne comprends pas ; il était là devant moi et soudain…j’entendis un cri d’en haut et tentai de lever mes yeux pour en connaître la source.

« Ne bougez pas , petit homme ! Vous allez effrayer ma monture. Ce sont des monstres un peu nerveux ».

Je distinguais à présent une forme sombre qui planait au-dessus de moi. D’immenses ailes, de cinq fois l’envergure de celles des pégases. Mais ce n’était pas un oiseau et, bien que les ailes eussent un aspect reptilien, ce n’était pas un dragon. Je reconnus l’animal. Le laid visage de capucin avec ses minces crocs acérés était celui d’une gigantesque chauve-souris. Et un vampire la chevauchait. Le mort vivant avait l’air jeune et souple ; il paraissait n’avoir que peu en commun avec les lignées connues de ces êtres. Pour le moment, il se laissait glisser sur le flanc de sa monture et la faisait voler plus bas pour me tendre la main. Il m’empoigna le membre à hauteur du coude, me souleva et me mit en travers devant lui. Quelques instants plus tard il atterrit lourdement. Nous mîmes pied à terre. Et à ce moment, je ne comprends pas, il était là devant moi et soudain…

Extrait du sort « Hallucinations perpétuelles » des sorciers de Slaanesh

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