Challenge n°14 – Texte n°3

MFT

– Là logiquement ça devrait marcher.

-Et si ça marche pas ?

-Bah on improvisera ! Allez pousses-toi de là, Kevin, je mets le générateur en marche.

-Par l’Empereur, Ben, j’espère que ça va marcher cette fois, parce que je ne me sens pas tranquille du tout…

– Beh et moi alors, tu crois qu’elle m’amuse cette situation ?

Il fallait bien reconnaître qu’être cerné dans les décombres d’une ville, de nuit et par des Orks, et avec une chimère dont le projo était en panne par-dessus le marché, n’avait en soi rien de bien réjouissant.

– Attention je lance !

Le générateur fit entendre un bourdonnement sourd, et s’alluma dans un grand rayon jaune. Le spot révéla une énorme mâchoire aux dents jaunâtres et cariées, un visage vert et bestial, d’un vert très sombre, et deux yeux d’un rouge brillant d’excitation malsaine…

– AAARGH ! hurla Ben.

– WAAAGH ! beugla l’Ork.

Les deux gardes sautèrent de la chimère et coururent se réfugier dans les ruines derrière eux. La tourelle du char se mit à tirer frénétiquement, son Bolter lourd crachant la mort à une cadence incroyable. Tout en plongeant à l’abri d’un mur au trois quart abattu, les soldats virent un ork se glisser subrepticement le long de la chimère et poser sur sa coque ce qui ressemblait à une mine magnétique primitive.

-A couvert ! cria Kevin en appuyant de toutes ses forces sur la tête de son camarade.

Une explosion titanesque fit voler la chimère en éclat, et un Ork carbonisé passa en vol rasant par-dessus leur muret pour s’écraser un peu plus loin.

– Tirons-nous d’ici ! chuchota Ben.

– Entièrement d’accord.

Silencieusement, les deux gardes impériaux, quittèrent leur abri pour une retraite stratégique sur des positions défensives préparées à l’avance comme aimait à le dire le Lieutenant Kal. Leurs pistolets laser dans une main et leurs couteaux de combat standard dans l’autre, ils parcoururent un bon kilomètre en évitant les bandes en maraudes. La situation semblait incontrôlable.

-Regarde là bas ! fit Ben en pointant du doigt une dizaine de paires de flammes incandescentes dans le ciel noir. Des réacteurs dorsaux. Tu crois que ce sont des Orks ?

– Nan ils n’attachent rarement sur leurs dos plus d’une roquette. Je parierai pour des Astartes.

– Alors ils sont mal barés ! Ils vont tomber droit dans un bâtiment plein de peaux vertes !

– Par l’Empereur, il faut les aider !

– T’es malade ? On va se faire équarrir, voilà tout ce qu’on va y … eyh mais revient ici idiot !

Mais Kevin s’était déjà élancé tout droit vers le bâtiment dans lequel résonnaient à présent les bruits d’un combat confus, d’exclamations bestiales et de détonations saccadées de pistolets bolter.

– Foutu héros, je vais pas le laisser crever tout seul quand même ! s’encouragea Ben en se lançant à son tour à l’assaut.

Devant lui il vit son compagnon se jeter, couteau de combat pointé vers le bas, sur le dos d’un Boy’z, lui enfonçant sa lame en travers de la gorge. Le temps qu’il se relève, Ben l’avait rejoint. Ils reprirent leurs courses vers le bloc, qui se révéla être un ancien Administratum. Ben abattit d’un tir de laser dans l’œil un autre Ork, et les décombres furent devant eux.

En beuglant, les deux soldats se jetèrent à travers le portail d’entrée pour s’arrêter stupéfaits. Une scène de carnage s’étalait devant eux. Des tripes s’étendaient sur tout le sol, des pièces d’armures le jonchaient, des membres traînaient un peu partout. Le sang avait repeint ce qu’il subsistait des murs. Des cadavres de Marines et une montagne de corps de peaux vertes recouvraient les dalles. Et au milieu de tout ça trônaient fièrement le Big Boss. Son corps était recouvert d’un camouflage grossier, et le fait que tous ses habits étaient camouflés suivant des environnements différents auraient donné matière à rire s’il ne s’était pas s’agit d’un Boss Ork. Des plaques de métal semblaient être greffées à même la peau, des tuyaux et des câbles apparaissaient et disparaissaient un peu partout. Son torse était protégé par ce que Kevin reconnu comme un bouclier tempête Ultramarine explosé. Dans une main, une immense pince énergétique, dans l’autre un Kikoup plus grand qu’eux. Un troisième bras lui aussi greffé actionnait déjà la chaîne d’une tronçonneuse. Mais le plus inquiétant était les deux yeux du Xenos, l’un bionique et l’autre naturel, qui les fixait d’un air de dire « tiens les gourmandises sont servies ».

– Bordel de bordel ! La prochaine fois que t’entends vouloir jouer les héros je t’enfonce un fer à repasser entre les amygdales !

– Ta gueule et cours !

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